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"Il faut arrêter de considérer l'entreprise comme un ennemi"

28/3/14

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"Il faut arrêter de considérer l'entreprise comme un ennemi"

Claire Bouleau

INTERVIEW Le président de Croissance Plus, Stanislas de Bentzmann, lance un cri d'alarme: "la politique économique doit sanctuariser l'entreprise, car c'est le patrimoine des Français".

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Stanislas de Bentzmann, président de Croissance Plus (c) Laurence de Terline Stanislas de Bentzmann, président de Croissance Plus (c) Laurence de Terline

Lors de la conférence d'introduction au Spring Campus, vous avez déclaré qu'il y a un "problème de politique économique" depuis vingt ans. De quel problème s'agit-il?

Oui, depuis l'élection de Jacques Chirac, et même probablement depuis George Pompidou, les hommes politiques français ne considèrent pas la dimension de l'entreprise à sa juste valeur. Nous avons une tradition gaullienne de l'Etat au centre de tout, qui va protéger la population, tout solutionner et cette vision étatique des choses nous a conduit petit à petit à vouloir tout faire au travers de l'Etat. Or, finalement -on le sait bien en entreprise- quand on veut tout faire, on fait mal. Résultat: nous avons une police qui fonctionne mal, des services sociaux qui fonctionnent mal, etc.

En France, les politiques ne s'intéressent pas à la création de richesse. Ils ne comprennent pas les entreprises. Ces dernières subissent un cadre compliqué donc elles sont faibles, elles embauchent peu, elles font peu de bénéfices et elles laissent beaucoup de gens sur le bord de la route. Il faut arrêter de considérer l'entreprise comme un ennemi. Mais il y a encore chez les politiques l'idée que la loi doit protéger les salariés de la méchanceté et de l'égoïsme des patrons, c'est une vision qui a cent ans !

Que faire pour que cela change ?

La politique économique doit sanctuariser l'entreprise, car c'est le patrimoine des Français. Il faut en faire un endroit où l'on arrête les luttes politiques, les combats. On doit trouver un consensus grâce auquel les Français se retrouvent pour un objectif commun. C'est comme cela qu'on permettra à un maximum de Français qui le souhaitent de créer une entreprise. Pour avoir un pays prospère, il faut des entreprises prospères.

Une opportunité s'offre à nous, nous entrons dans une nouvelle ère. La société civile s'active. Je vois bien que les journalistes qui étaient à gauche, méfiants envers les entreprises, changent d'avis. Faisons en sorte que les politiques aussi s'ouvrent à l'entreprise. Il faut qu'ils aient fait une carrière en entreprise afin de comprendre certaines choses. Par exemple, c'est normal qu'une entreprise restructure avant d'être en faillite. Aujourd'hui, les gens ne comprennent pas qu'une entreprise aille bien et ferme une usine. On voudrait qu'elle ferme ses usines seulement une fois qu'elle est au bord de la faillite. Or, le job d'une entreprise, c'est d'anticiper !

Pourquoi dites-vous que nous entrons dans une nouvelle ère ?

Les projets technologiques, les nouvelles façons de consommer et l'augmentation des coûts dans les pays en développement créent une nouvelle opportunité. D'une part, on observe la fin du processus dedélocalisation par les coûts car les coûts dans les pays émergents augmentent très vite. Nous avons connu pendant 25 ans un cycle où lacroissance était tirée par des salariés à bas coût qui ont donc fabriqué pour moins cher les produits que nous consommions. Mais petit à petit, on a paupérisé l'industrie. On voit apparaître une nouvelle ère. Ce processus de transfert vers les pays émergents a trouvé ses limites.

D'autre part, on a énormément changé notre façon de travailler, produire, se comporter. Il y a tellement de façons de vivre aujourd'hui qu'on voit apparaître des idées de nouveaux business tous les jours. Or, tous les nouveaux concepts basés sur la nouvelle technologie (Facebook, les nouvelles façons de consommer comme le covoiturage ou le partage de chambres, etc.) constituent une façon de regagner de la productivité et de relancer la croissance dans nos pays. Parce que nous avons des salariés très bien formés, nous avons l'opportunité d'être à la pointe de la création de la richesse. Ce nouveau cycle nous ouvre une nouvelle fenêtre de tir. 

VIDEO Ce que Stanislas de Bentzmann conseille au gouvernement


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