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Portrait-robot de l’entreprise rêvée selon les futurs diplômés

24/4/13


Challenges

ACCUEIL > ENTREPRISE > PORTRAIT-ROBOT DE L’ENTREPRISE DONT RÊVENT LES FUTURS DIPLÔMÉS

 

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Une étude révèle les caractéristiques des entreprises qui font rêver les (futurs) jeunes diplômés. Typologie.

International, grandes et moyennes entreprises, esprit d'équipe: voilà les mots qui donnent le sourire aux étudiants lorsqu'ils évoquent l'entreprise de leur rêve FBS

International, grandes et moyennes entreprises, esprit d'équipe: voilà les mots qui donnent le sourire aux étudiants lorsqu'ils évoquent l'entreprise de leur rêve FBS

La banque ? Très peu pour moi. Les PME ? Bof… L’international ? Où est-ce que je signe ? Le cabinet Deloitte et le site internet Job Teaser ont recueilli les impressions de plus de 1.000 étudiants, majoritairement issus d’école de commerce, décrivant leur entreprise rêvée. Réalisée via un sondage en ligne, cette troisième étude confirme les grandes tendances des années précédentes.

81 % des étudiants aspirent à un environnement de travail international contre 67 % il y a 2 ans. Mais cela ne traduit pas forcément un désamour de l’Hexagone selon Philippe Burger, associé chez Deloitte. "C’est dans l’intérêt de leur carrière. Ils ont de plus en plus conscience que le monde d’aujourd’hui est global et qu’il n’est plus possible de considérer le monde professionnel par le prisme d’une géographie."

Les entreprises moyennes (employant entre 250 et 5 000 salariés) et celles de grande taille sont plébiscitées à 80 % par les étudiants, au détriment des PME-PMI. "Cela s’explique par la méconnaissance qu’ils ont de ce type de société. Souvent, ils font leurs premiers stages au sein de grandes entreprises et ils n’ont pas consciences des opportunités que celles-ci peuvent leur offrir en début de carrière."

Le lieu de localisation des entreprises joue également un rôle dans ce manque d’intérêt pour les PME-PMI. "2/3 des jeunes étudiants nous ont confié vouloir travailler en Métropole. Or, dans ces zones, le maillage des PME-PMI est quasi-inexistant."

La banque et la finance, qui charmaient encore de nombreux étudiants il y a deux ans, continuent de perdre de leurs attraits, (9% souhaiteraient travailler dans ce secteur contre 21 % il y a deux ans). Les étudiants sont désormais davantage tournés vers le High-tech (11%) et surtout les entreprises de service (qui passent de 11% à 21 % en un an). Mais 25 % aimeraient cependant intégrer la direction financière de leur entreprise car ce service est perçu comme la voie royale menant vers les plus hautes responsabilités.

« Ils ont vu leurs parents se faire happer par leur travail »

Pas à un paradoxe près, ces étudiants, que l’on dit de la génération Y, (comprenant les personnes nées entre les années 1980 et 2000 et souvent présentées comme allergiques à l’autorité), encensent les entreprises où règne un fort esprit de communauté et souhaitent travailler en équipe si possible.

Mais ils désavouent l’"Open space" pour des bureaux semi-fermés ou fermés et veulent pouvoir bénéficier d’une grande flexibilité dans leurs horaires de travail afin d’adapter leur vie professionnelle à leur vie personnelle.

Pas le plus évident lorsqu’on travaille en équipe, mais pour Gabriel Bardinet, manager chez Deloitte, "Ils ont vu leurs parents se faire happer par leur travail et ne veulent pas que ça se reproduise avec eux. Ils ne sont pas accrochés aux 35 heures, mais ne veulent pas entendre parler du 9H / 17. Ils souhaitent gérer leur temps."

Technophiles et de plus en plus attirés par le High-tech, les étudiants ne souhaitent pas être recrutés par Internet. " Ils préfèrent un contact direct avec le recruteur et rencontrer les collègues avec qui ils pourraient travailler demain. Il y a vraiment l’envie dans cette génération de réhumaniser l’entreprise", analyse Gabriel Bardinet.

« Ils ne veulent pas être assimilés à un numéro »

L’intérêt de leur travail arrive ainsi en première position (35 %) en termes de rétribution loin devant leur salaire (23%), et plus de la moitié des étudiants voudraient être recrutés par rapport à leurs personnalité et non pour leurs compétences.

Même topo concernant le type de management qu’ils portent aux nues : 72 % aimeraient qu’il soit de nature plus participative. "Ce qu’il faut entendre ici, c’est que ces futurs diplômés ne veulent pas être assimilés à un numéro. Le message, c’est : 'Il faut un pilote dans l’avion, c’est ok, mais échangeons et faites-moi participer aux réalisations de l’entreprise'", décortique Gabriel Bardinet.

Mais dans les faits, le modèle dominant en entreprise demeure encore celui du management directif, à l’opposé du participatif loué par les étudiants. De même, les compétences restent un critère privilégié par les recruteurs en lieu et place de la personnalité des candidats.

Mais est-ce vraiment aux entreprises de s’adapter aux desiderata de cette nouvelle génération, ou bien est-il préférable que ce soit celle-ci qui prenne le pli ? "C’est aux entreprises de prendre en considération la volonté de ses salariés. Mais elles ne doivent pas s’adapter spécifiquement à la génération Y, cette nouvelle vision de l’entreprise est vraie pour la plupart des générations. Les attentes des salariés ne sont plus les mêmes aujourd’hui et on ne reviendra pas en arrière", conclut Philippe Burger.

Nicolas Richaud


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