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Le corporate venture : des investisseurs comme les autres ?

13/6/14

 
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Le corporate venture : des investisseurs comme les autres ?

corporate venture

Le Corporate Venture regroupe les investissements réalisés par des groupes non financiers dans de jeunes sociétés innovantes. Souvent matérialisée par une prise de participation minoritaire, cette pratique en plein essor pourrait bien être une réponse à la pénurie des acteurs du financement de l’amorçage et du capital-risque.

Une logique différente

Si le rationnel de ces nouveaux types d’investisseurs, est certes guidé par un objectif de rentabilité, il semble néanmoins que leur approche intègre une logique différente ou la dimension sociale, stratégique,commerciale entre également en considération. Sans pour autant basculer dans la philanthropie on assiste néanmoins à une vraie prise de conscience de l’intérêt de favoriser le tissu économique des PME innovantes et de réhabiliter la notion parfois oubliée de partage dans la « prise de participation ». Le corporate venture cherche en effet, moins un retour sur investissement rapide qu’à mettre en place des stratégies d’innovations gagnantes sur le long terme.

Un équilibre gagnant-gagnant

Dans ce cadre, le postulat de départ est basé sur un équilibre « gagnant-gagnant » et l’apport croisé d’une véritable valeur ajoutée. Pour le grand compte cette démarche permet d’innover de manière agile sans recourir à des investissements massifs en Recherche et Développement. Il permet également de bénéficier d’un vivier de talents dont les profils parfois atypiques bousculent les idées reçues et favorisent la création. En finançant des structures positionnées plus en amont ou en aval de leur chaîne de valeur, ces groupes anticipent ainsi les nouveaux marchés potentiels et restent en contact permanent avec les évolutions et les changements de ces derniers.

Pour les jeunes pousses, être financées par un industriel peut être une formidable opportunité d’obtenir une légitimité sur le marché et de bénéficier de véritables leviers commerciaux tant en France qu’à l’international. Au-delà de l’apport de financement, la jeune entreprise peut également bénéficier de ressources technologiques, marketing et administratives et surtout du partage d’un savoir-faire « métier » qui lui permet d’accélérer sa croissance et de favoriser l’innovation.

Bonnes pratiques et précautions

Si cette catégorie d’investisseur se développe et tend de plus en plus à devenir une véritable démarche pro-active des groupes pour prendre en main leur avenir et apporter une touche entrepreneur à leurs équipes, elle répond également à un désengagement des acteurs institutionnels. En effet, le durcissement des normes prudentielles d’une part et de la fiscalité de l’autre a également favorisé la montée en puissance de ce type d’acteur. Pour les jeunes entreprise c’est également une bonne alternative à la défiance vis-à-vis à des investisseurs institutionnels classiques et à l’asséchement de ce type d’acteur sur des phases d’amorçage et de croissance.

Si le postulat de départ est basé sur un contrat gagnant, il ne faut néanmoins pas oublier que l’essentiel pour la PME est d’assurer son développement en toute indépendance, aussi pour la société financée il faudra être vigilant pour garder une indépendance financière et une grande autonomie sur les choix stratégiques de développement. Dans ce cadre une attention particulière est à apporter au mode de gouvernance et à la protection des actifs incorporels.

En conclusion

Le développement du corporate venture est un phénomène qui devrait s’accélérer dans les prochaines années, celui-ci traduit en effet des tendances fortes que sont :

 

  • La réappropriation de l’investissement innovant par les groupes industriels 
  • L’engagement sociétal et la volonté de favoriser le développement d’entrepreneurs futurs qui seront les partenaires de demain
  • Le développement d’une approche plus stratégique que financière où la rentabilité n’est plus le principal driver

 

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1 Réponse(s)

Christian LEROUGE
16 août 2013 à 13:04

Cet article présente de façon remarquable une tendance lourde et naturelle : le financement du développement des petites entreprises par du capital "empathique" à enjeu synergique. Cette tendance est très ancienne, mais a été complètement été occultée par les initiatives des politiques qui, à tous les niveaux (communes, territoires, région, national, Europe,...) et par leurs organismes d'intervention qui argumentaient leur raison d'être autour du risque de la création et du développement des petites structures... et de l'impossibilité - de ce fait - de réunir du capital.
Reconnaître que l'exercice de mobilisation de capitaux n'était pas à la portée de tout le monde et ne pouvait s'envisager que sur des projets fortement travaillés (nature même de l'exercice entrepreneurial !) aurait été priver les politiques d'un terrain d'expression tellement sympathique au grand public électeur : faire croire que n'importe qui peut créer une entreprise à la moindre envie si on arrive à échapper aux circuits tenus par les méchants financiers et autres capitalistes.
Quand j'ai pris la direction du développement industriel de la CCI de Lille de 1983 à 1987, la gauche redécouvrant à cette époque la vertu de l'entreprise, nous avons fortement travaillé cette idée idiote et pernicieuse du risque entrepreneurial : pour justifier tout le système de subventions et prêts d'honneur, on disait que les capitaux ne pouvaient être accessibles du fait que 50% des projets ne dépassaient pas les 5 ans ! Soit un projet sur deux était voué à la disparition.
Nous avons complètement démonté cette statistique en replaçant le raisonnement dans l'exercice entrepreneurial : nous avons refusé d'entrer en statistique les projets mal préparés et les porteurs de projets incapables d'accepter l'idée même de plans d'actions structurés, premiers outils de communication démontrant leur lucidité à construire leur entreprise ou leur développement.
Le résultat est bien connu des sociétés de capital risque dont les statistiques circulent dans toutes les études : pour des projets sérieusement préparés par des porteurs décidés à jouer le jeu de l'action étudiée, managée et suivie avec rigueur, et préoccupés de trouver les moyens nécessaires à la réussite de leur plan d'action... statistiquement, ce genre de population n'est pas risqué. On retrouve pleinement l'exercice entrepreneurial !
Déclamer - par souci d'image politique - ou relation publique qu'il fallait ouvrir un accès facilement à l'argent sans embêter les pauvres porteurs de projet et ainsi démocratiser (çà veut dire quoi ?) la création d'entreprise pour tous a été un vaste mensonge précipitant tant de bonnes idées et d'énergies dans l'impasse et l'échec.
La crise des capitaux donne bonne place au mouvement du crowdfounding où le questionnement des petits investisseurs est très rationnel, aussi à ce mouvement du Corporate Venture et à la multiplication des petits fonds de capital risque en provenance de groupes industriels moyens et grands. On va peut être enfin pouvoir reparler sainement de l'exercice entrepreneurial, de sa difficulté "normale", et des lois qui régissent la construction de la réussite... en particulier, entreprendre et développer avec des ressources financières correctement négociées et suffisamment abondantes... en confiance d'un risque accepté et reconnu par le binôme porteur de projet / financeur.... avec, aussi, reconnaissance pleine et entière du rôle incontournable des vrais accompagnants professionnels (voir le dernier rapport de l'Inspection Générale des Finances : super constat, préconisations affligeantes).

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