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Lançons un pacte productif !

2/4/14

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Lançons un pacte productif !

Le Monde.fr |  • Mis à jour le  |Par 

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François Hollande, à l'Elysée le 26 mars.

 

Si certains ont pu saluer les efforts avec lequel ce gouvernement s'est efforcé deredresser les comptes publics depuis deux ans, le moment est aujourd'hui venu de réorienter cette politique en retrouvant l'esprit du pacte de croissance présenté en juin 2012.

L'Europe et la France souffrent d'un déficit d'activité qui provoque un chômage inutilement élevé. Les comparaisons internationales le montrent clairement : l'Europe a fait le mauvais choix de l'austérité. Dans ce cadre, une politique généralisée de baisse des cotisations ne pourra constituer une réponse pertinente. Aussi en appelons-nous d'urgence à une nouvelle phase !

C'est d'un véritable pacte productif dont nous avons besoin ! Un pacte qui oriente immédiatement les ressources disponibles vers l'investissement tout en jetant les bases d'un nouveau modèle de développement. Parce que c'est justement la refondation de notre appareil productif qui peut et doit contribuer à réduire dès maintenant le chômage.

L'INVESTISSEMENT POUR RELANCER L'ÉCONOMIE

Alors que les politiques d'économies ciblent d'abord l'investissement, c'est  le contraire qu'il faut faire, et le plus tôt sera le mieux !

 
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Aussi préconisons-nous, dans un premier temps, de définir et d'engager sans délai  un plan de soutien à l'investissement centré sur les domaines préparant le plus sûrement l'avenir : l'éducation, l'enseignement supérieur mais aussi laformation professionnelle et la recherche ;  la promotion du très haut débit numérique sur l'ensemble du territoire, pour combler notre retard; l'infrastructure d'eau et d'assainissement ; l'offre de logement, condition d'une baisse des prix durable; la rénovation thermique et la transition énergétique; les transports, les infrastructures et le Grand Paris enfin, tous sujets que le gouvernement a bien identifiés mais auxquels il mesure trop chichement les moyens.

A l'échelon européen, des opérations susceptibles d'entrer dans un programme de relance s'inscrivant dans l'objectif de réduction de nos émissions de CO2 viennent d'être pointées par « L'independent annual growth survey », publié en décembre 2013 par l'Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE) ainsi que les instituts européens IMK (Macroeconomic Policy Institute), ECLM (Economic Council of the Labour Movement). 

Ce rapport suggère le développement des carburants durables et de nouveaux modes de propulsion, le triplement de la longueur des voies à grande vitesse et l'amélioration de la multi-modalité comme des systèmes d'information pour les transports, la rénovation thermique pour le logement, l'investissement accéléré dans les énergies renouvelables et l'intégration des réseaux.

Pour la France, les montants à investir seraient de l'ordre de 30 milliards d'euros par an pendant sept ans. Un tel effort, correspondant à 1,4 point de PIB, conduirait à une création de 600 000 emplois à court terme tout en modernisant le pays.

Mis en œuvre dans les 17 pays de la zone euro, ce plan pourrait représenterjusqu'à 130 milliards d'euros par an avec un impact multiplié sur l'emploi ! De quoi, dans l'un et l'autre cas, contribuer à commencer à changer la donne !

LA FRANCE DOIT SE MONTRER MOBILISATRICE

Victime d'une croissance plate, consciente depuis le rapport Gallois d'un retard en matière industrielle qu'une stagnation durable et la panne de l'investissement ne pourront qu'accentuer, la France n'a en réalité d'autre choix que d'être à l'origine d'un processus qui, dans le contexte morose qui prévaut, sera nécessairement mobilisateur.

Un tel plan pourrait ainsi être proposé aux partenaires européens de la France dans le cadre d'une initiative coordonnée ou d'une coopération renforcée de ceux des Etats-membres décidés à ne pas s'enliser dans les rigueurs d'une croissance molle.

Mais rien n'interdit à notre pays de prendre les devants !  En effet, ce plan permettra une relance de l'investissement dans les secteurs de biens principalement non-échangeables. Il sera ciblé sur l'essor de l'appareil productif  et l'emploi et non directement sur la consommation. Il ne pèsera donc pas sur la balance commerciale, contrairement aux politiques de relance par la demande menée précédemment.

Naturellement, une telle démarche, ne pourra être envisagée que si elle est compatible avec la soutenabilité de nos finances  publiques. Ce qui sera le cas ! Tout d'abord, les coûts de ces investissements, dont il est légitime que l'Etat prenne l'initiative, seront partiellement couverts à terme par les revenus qu'ils généreront (économies d'énergies, redevances pour l'utilisation des réseaux).

UN NOUVEAU MODÈLE DE DÉVELOPPEMENT

Ensuite, si ces projets d'investissement augmenteront quelque peu l'endettement public à court terme, cette hausse aura pour contrepartie un accroissement de la richesse nationale. Elle ne contribuera donc pas à une dégradation de la dette nette.

Enfin, le financement de ce plan pourra se faire sans recourir aux marchés. L'épargne des français est suffisamment abondante (et, on le sait, insuffisamment orientée vers l'investissement productif) pour être largement sollicitée,  soit par une hausse des plafonds de l'épargne règlementée, soit à travers des prêts d'un organisme public pour le développement durable, extension de la Banque publique d'investissement, récoltant l'épargne et la rémunérant à des taux faibles mais garantis.

Un tel plan, enfin, présentera l'avantage d'amorcer la mise en place d'un nouveau modèle de développement dont il convient désormais d'assumer pleinement l'ambition.

UNE AUTRE CONCEPTION DE LA COMPÉTITIVITÉ

En reformulant d'abord les termes d'une politique industrielle mieux coordonnée, tournée vers la production de produits durables, économes, s'inscrivant dans la transition écologique, et favorisant toutes les étapes des processus d'innovation ( y compris celles de marketing, de conception et de mise sur le marché).

En promouvant ensuite une autre conception de la compétitivité incluant  l'innovation dans toutes ses dimensions,  la formation, la participation et la promotion des salariés comme la revalorisation du travail collectif, plutôt que la baisse du coût du travail et la flexibilisation.

En encourageant enfin une dynamisation des territoires dans une logique de projets reposant sur la mise en valeur de leurs atouts et en repensant dans une perspective de développement le processus annoncé de simplification de notre organisation territoriale.

Parce qu'elle est un grand pays, la France a les moyens de faire le choix de l'avenir ! En montrant la voie à ses partenaires tout en remobilisant ses citoyens, ses salariés, ses  étudiants, ses entreprises.... Ce choix, qui ne néglige pas les efforts à accomplir, sera aussi celui de la lucidité : c'est en valorisant les outils de l'innovation et de la cohésion que nous pouvons espérer relever les défis des mutations en cours !

 

 

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Un Ostréiculteur de l'IIe de Ré nous parle des Alliances Locales.

 

 

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