« De l'authenticité », voilà, à en croire le sondage de Communication & Entreprise et Mediaprism*, l'élément manquant à la communication d'entreprise aujourd'hui. Un Français sur deux n'a pas confiance dans la communication des entreprises et 10% annoncent même « ne pas avoir du tout confiance ». Un résultat à rapprocher du regard de « suspicion », soulignent les auteurs de l'étude, que portent les consommateurs sur le discours des marques ou des institutions. Les hommes, les seniors et les CSP+ se montrent plus confiants alors que les femmes et les jeunes sont plus critiques. Lorsqu'on les interroge sur les raisons de leur défiance, les personnes interrogées évoquent spontanément l'idée de mensonge (20 % ) et de manipulation (18 % ). Prête à servir les intérêts de l'entreprise, la communication le serait ainsi tout autant à déformer la réalité (13 % ).
Etrangement, le sondés s'accordent pourtant sur l'utilité de cette fonction au sein des entreprises : 87% la juge utile, 40% la juge très utile, les deux-tiers considérant qu'elle est mêle plus utile aujourd'hui qu'elle ne l'était il y a dix ans. Parallèlement, ils estiment en majorité que les entreprises françaises ne savent pas bien communiquer et ne communiquent suffisamment ni auprès de leurs publics extérieurs et ni auprès de leurs salariés.
Pour les trois quarts de sondés, la communication joue « un rôle de développement économique et d'information ». Et dans leur ensemble, les missions de la communication d'entreprise sont jugées « essentielles » par une majorité, celle recueillant le plus de voix étant de « faire connaître l'entreprise ».
Une très large majorité des sondés (82% ) seraient favorables à ce que leur enfant, ou un membre de leur proche entourage, exerce un métier dans ce domaine... A condition toutefois de ne pas être interrogés sur les métiers qu'ils recommanderaient à leurs enfants... Le communicant d'entreprise ne recueille alors qu'un taux de 9%, certes avant « le politique » (5% ) mais loin derrière l'ingénieur (42 % ) ou le médecin (41% ).
* L'enquête a été menée en ligne sur un échantillon de 1028 individus, représentatifs de la population française, agée de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas (sexe, âge, CSP, lieu de résidence et taille de l'agglomération).