Succès d'inscriptions pour les uns, modeste réussite commerciale pour les autres, le statut d'auto-entrepreneur ne laisse personne indifférent un an après sa création. Une chose est sûre en tout cas: avec seulement une petite moitié de patrons nouvelle génération déclarant une activité, ce régime - dont la souplesse administrative est saluée par tous ? peine à être à la hauteur des déclarations entendues au moment de son lancement. "C'est un statut magique car on crée simplement un emploi", estimait alors Marie Novak, présidente de l'Adie. Qu'on se le dise: créer son auto-entreprise en trois clics ne signifie pas à coup sûr en vivre le mois suivant.
"Etre auto-entrepreneur c'est être entrepreneur tout court, explique Gilbert Prieur, morpho-psychologue et référant de la FEDAE dans le département de l'Indre. Mieux on connaît son marché, mieux c'est. Mais il n'y a pas de miracle : avant trois ans d'activité il n'y a aucune certitude. Une entreprise met toujours du temps à démarrer. Il faut prendre son temps mais ne pas oublier d'oser non plus. "
Pour Henry Travert, de la banque CIC, établissement par ailleurs partenaire de l'Union des auto-entrepreneurs, "il est important de formaliser son projet car de cette manière on fait émerger incontestablement les choses qui peuvent être améliorées. Il faut également penser à sécuriser son activité c'est-à-dire en investissant un minimum au départ mais aussi en testant son idée auprès de personnes d'expérience. "
Foi d'entrepreneur : le marché a toujours raison ! "Interroger ces futurs clients sur leurs réels besoins c'est la clé car ce sont eux qui vous donneront les meilleures réponses à vos questionnements commerciaux" insiste Serge Guillopé, ancien référant de la FEDEA dans le Var. Pour le chef d'entreprise, un autre point paraît essentiel : la stratégie internet. "De nos jours, si vous n'êtes pas présent sur le web, vous n'existez pas. Mais être visible ne suffit pas ; il est important aussi de proposer des paiements en ligne quand l'activité le permet."
Le facteur web, Catherine Montagnani, réflexologue installée à Mérignac, y croit dur comme fer. Après avoir investi plusieurs centaines d'euros dans la création de son site, elle l'a relayé via d'autres sites d'annonces gratuites. Résultat : en tapant deux mots-clés bien sentis sur Google, son espace bien-être figure en bonne place. "C'est toujours ça de gagné" se réjouit cette ancienne femme au foyer qui ne se repose pas pour autant sur ses lauriers. "Internet, c'est très utile car cela facilite la mise en relation mais ça doit être complémentaire d'une stratégie commerciale", dit-elle. Personnellement, je me forme régulièrement à d'autres techniques de réflexologie, de modelage et de massage car pour séduire les clients vos prestations doivent être variées. C'est avec ce genre de démarche que l'on propose petit à petit un service personnalisé et que l'on donne envie aux gens de revenir." Pendant les fêtes, les coffrets cadeau de Catherine ont plutôt bien marché. De quoi lui donner de l'entrain pour cette nouvelle année.
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