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Trop perfectionniste ? 5 conseils pour se soigner

15/3/14

http://www.pourseformer.fr/



 

Trop perfectionniste ? 5 conseils pour se soigner

 
 

Si l’exigence dans le travail est une qualité, le perfectionnisme mal canalisé peut être nocif, pour soi comme pour son entourage professionnel, et peut même conduire au burn out. Conseils pour prendre du recul et s’investir dans son travail de manière plus ajustée.

“Le perfectionnisme n’est pas un défaut, assure Magali Combal, animatrice du stage ‘Prendre du recul, sortir des pièges du perfectionnisme’ de l’organisme de formation Comundi. C’est d’abord une qualité source d’une exigence, d’un engagement et d’un goût pour le travail bien fait.” Mais cette qualité se révèle toxique quand elle devient excessive et rend les personnes rigides, intolérantes à l’échec, obsédées du contrôle et déconnectées de la réalité de leur environnement professionnel.

Et c’est d’autant plus fréquent dans une société où le culte de l’immédiateté prend le pas sur la rigueur et l’approfondissement des tâches. Tal Ben-Shahar (1), professeur de psychologie à Harvard, distingue le perfectionnisme maladif d’une version positive, l’optimalisme, qu’il définit comme une manière de viser le meilleur tout en tenant compte de la réalité, des contraintes de l’environnement et de ses propres limites.

 

1. Se donner des permissions

 

Pour passer du perfectionnisme à l’optimalisme, il faut commencer par être bienveillant avec soi-même et se donner des permissions. La permission de l’échec, d’abord, qui est la première condition de l’apprentissage. On ne peut pas réussir tout parfaitement du premier coup. La permission de se tromper : “Les perfectionnistes ont facilement un mode de pensée binaire selon lequel soit ils font bien, soit ils sont nuls, remarque Magali Combal. Pourtant, il existe une infinité de nuances entre le blanc et le noir dans le jugement que l’on peut porter sur un travail.”

 

2. Être attentif aux signaux qui caractérisent l’excès

 

Fatigue, tension, frustration, isolement, procrastination, pensées obsessionnelles autour du travail, perte d’intérêt pour les autres domaines de sa vie : autant de signaux indiquant que le perfectionnisme devient toxique. “Il faut aussi écouter les signaux dans le travail lui-même, ajoute Magali Combal : difficultés à respecter les délais, relations dégradées avec les collègues (sentiment d’être insuffisamment reconnu, insatisfaction à propos du travail des autres). Un signal fort : lorsque l’anxiété remplace la motivation.”

 

3. Élargir sa vision des choses

 

La clé est de se décentrer de sa vision des choses (et donc de son propre niveau d’exigence) pour se resituer dans la réalité de l’entreprise, qui attend rarement de vous de la “surqualité”. “Qu’est-ce qui est important dans le projet ? Quelle est la demande précise du client ? Qu’attend de moi mon manager ? Il faut revenir à des objectifs concrets fixés par l’entreprise sans chercher soi-même à en relever le niveau à tout prix”, insiste Magali Combal.

Se décentrer, c’est aussi se resituer dans le collectif, alors que les perfectionnistes ont tendance à s’isoler. Ils oublient que les acteurs d’un projet doivent concilier des points de vue pas nécessairement convergents. Quand on se donne des exigences excessives, il est judicieux d’écouter ses collègues ou supérieurs et de s’en remettre à leur jugement, souvent plus pragmatique que le sien !

 

4. Travailler sur du concret

 

La règle d’or est d’organiser son travail en fonction de ses capacités (intellectuelles, physiques, émotionnelles…) et pas seulement en fonction de ses compétences. En effet si les compétences des perfectionnistes dépassent souvent la norme, il n’en va pas de même de leurs capacités à tenir dans la durée. Pour progresser, il faut travailler sur du concret. “Découpez les étapes d’un projet de manière réaliste, prévoyez la durée de chaque tâche en vous donnant une marge raisonnable – la réalité est toujours moins prévisible que ne l’anticipent les perfectionnistes dans leur monde idéal – et observez-vous dans la tenue des délais”, propose Magali Combal.

 

5. Faire un tableau de bord

 

L’important, c’est de procéder par petites étapes, alors que souvent les perfectionnistes ont d’emblée de grandes ambitions pour “guérir”. Par exemple se limiter à la consultation de dix livres et non quinze pour préparer une conférence, ne relire son rapport que trois fois au lieu de six…

“C’est dans la continuité de ces exercices homéopathiques que le perfectionniste parviendra à se recentrer sur l’essentiel sans perdre ses capacités”, assure Magali Combal, qui conseille de tenir un tableau de bord de ce travail de rééducation. “Une fois par semaine, faites un point sur la manière dont vous vous êtes comporté dans vos projets. Ce qui vous a réussi, ce qui a été plus difficile, ce qui vous a aidé ou handicapé pour tenir votre programme…”

 

(1) “L’Apprentissage de l’imperfection”, Tal Ben-Shahar, éditions Belfond.

 

Marie-Pierre Nogues-Ledru

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