E-ENCYCLOPEDIE-  -ETRAVE- 
 


                        Visiteurs depuis fin 2012
 


 
 -
    
 Copyright  W4N1B4                                        
                                                                                                                                                            1962 arrivée inaugurale du France à New-York  peint par Marie-Marin     
 

Pourquoi le progrès économique accentue la crise du logement

14/1/14


Atlantico, un vent nouveau sur l'info




Pourquoi le progrès économique accentue la crise du logement

L'habitat des Français se rétrécit en zone urbaine sur les 30 dernières années. Ainsi, les appartements récents ne mesurent plus que 60,5 m² en moyenne en 2003 contre 65 m² à peine six ans plus tôt. Un phénomène aux explications économiques mais également sociologiques.

Toit, toit, mon toit

Publié le 13 janvier 2014
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
 
Les appartements récents ne mesurent plus que 60,5 m² en moyenne.

Les appartements récents ne mesurent plus que 60,5 m² en moyenne. Crédit Reuters

 

Atlantico :  Comment expliquer, sur le temps long, une telle diminution de la surface des habitats en milieu urbain ? Quelles sont les explications économiques ? Le rétrécissement des appartements en zone urbaine ces dernières années est-il également une conséquence de la crise ?

Michel Mouillart : Quand on regarde sur une longue période, c'est en milieu urbain que la taille des logements se réduit le plus rapidement. En situation de crise économique ou de contraction des aides publiques pour accéder à la propriété par exemple, le phénomène se retrouve également en zone rurale. Mais généralement, le mouvement est plus marqué en zone urbaine. Pourquoi ? On pense évidemment à un effet de la crise qui impacte le pouvoir d'achat des ménages et rend difficile le financement de projet immobilier plus ambitieux. C'est évident : en situation de crise, les financements sont moins faciles ou moins importants et on va donc chercher des logements moins coûteux, donc plus petit.

Mais il faut aussi se souvenir que la pression de la demande étant là, l'augmentation du nombre de ménages se traduit par la raréfaction des surfaces foncières disponibles. En milieu urbain, on a cette conséquence-là avec des  logements construits qui, au-delà même de l'effet prix, sont moins spacieux du fait de la réduction des surfaces foncières disponibles. On peut échapper à cela si on densifie ou si on construit plus haut mais on bien vu au cours des dernières années que c'est une opération très difficile à mettre en œuvre.

Pourtant, la France ne manque pas encore de terrains constructibles…

Il est vrai que la France ne manque pas de foncier : on a des terrains pour construire.Mais il est rare parce qu'il est cher, encore plus là où on en a besoin. On aurait besoin de construire plus sur les zones les plus convoitées, les plus denses, comme dans les grandes agglomérations, et c'est là que le foncier est le plus cher. Et donc les produits qui vont sortir de terre sont à un niveau d'achat ou de loyer élevés. On va donc être encore une fois sur un mouvement de réduction de la surface pour entrer dans le budget des ménages.

 

Quelles peuvent être les raisons sociales de cette évolution ? La mutation de la famille, l'augmentation du nombre de divorces, par exemple, a-t-elle un lien sur la crise du logement ?

Les habitudes des ménages se sont transformées avec l'augmentation du nombre de divorces, la séparation des couples, la recomposition des familles, etc. Il y a donc derrière ce phénomène de diminution de la surface des logements des mouvements socio-démographiques qu'il ne faut pas perdre de vue. Cela nous renvoie à autre chose qu'à la rareté foncière, que le pouvoir d'achat ou les aides, ça nous renvoie aux comportements sociaux des acteurs économiques. La séparation est associée à un appauvrissement de l'une ou des deux parties, d'un alourdissement de la charge au logement et donc, du même coup, à  une recherche d'économie sur l'espace, source de coût. Cet élément vient se surajouter aux facteurs économiques évoqués avant. 

 
L'actualité économique en vidéo
 
 
 


COMMENTAIRES

Nos articles sont ouverts aux commentaires sur une période de 7 jours.
Face à certains abus et dérives, nous vous rappelons que cet espace a vocation à partager vos avis sur nos contenus et à débattre mais en aucun cas à proférer des propos calomnieux, violents ou injurieux. Nous vous rappelons également que nous modérons ces commentaires et que nous pouvons être amenés à bloquer les comptes qui contreviendraient de façon récurrente à nos conditions d'utilisation.

  • Par cdg - 13/01/2014 - 16:55 - Signaler un abusencore lui

    Tiens encore un article du monsieur qui pretendait que les prix de l immobilier ne pouvait pas baisser ... Bon ce coup si c ets plus subtil (et pour cause les prix baissent) mais on justifie les prix eleves par .. le progres economique. Pourtant on peut pas dire que l explosion des prix de l immobilier ces 10 dernieres annees soit franchement correle a une economie francaise ultra performante ou a une explosion des divorces.
    Par contre le credit pas cher et les subventions de l etat (pret a taux 0, scellier et autres) sont il vraiment pour rien dans l explosion des prix ? Element de reponse: regardez la RFA, les prix n ont pas augmente comme en France pourtant leur economie se porte mieux, ils ont la meme monnaie ... mais pas les memes idiots a leur tete

  • Par ignace - 13/01/2014 - 15:37 - Signaler un abusDans les années 50.........les gens aisés...............

    avaient de grands appartements et les gens pauvres, des appartements petits et souvent insalubres
    comme Sceptique je pense que le déclin économique et la spéculation immobilière accentuent la crise

  • Par pemmore - 13/01/2014 - 14:32 - Signaler un abusEn ville les surfaces disponibles peuvent être réduites par,

    des espaces gaspillés bêtement, parking extérieur zone verte etc, du coup le bâtiment se réduit à la portion congrue, les apparts aussi.
    plus des normes d'escaliers de couloirs de paliers etc, la surface restante devient très étriquée.
    Globalement en campagne c'est l'inverse, des maisons de plus en plus grandes avec souvent des salles de séjour de plus de 100 m² et l'aménagement de greniers, sous-sols de garages en espaces de vie.

  • Par brennec - 13/01/2014 - 10:24 - Signaler un abusUn enorme mensonge par omission.

    C'est quand même bizarre, pour Mr Mouillard l'état n'existe pas, il n'a aucune incidence, bonne ou mauvaise, sur l'habitat. Pourtant l'état dépense 47 milliars par an pour le logement. La pénurie de foncier n'est elle pas due a la règlementation, qui est influencée par les écolos qui pensent que la terre cultivable va être bétonnée, par les socialauds qui veulent rentabiliser les transports en commun, ce qui est plus facile si l'habitat est ultra dense. A paris les bobos interdisent de construire en hauteur, la règlementation qui chasse la voiture des centre villes (pour les bobos, dernier exemple sur le périph) fait que tout le monde veut habiter dans ces centres ville qui sont beaucoup mieux desservis...etc Monsieur Mouillard s'il dit quelques vérités en oublie une massive.

  • Par Sceptique - 13/01/2014 - 09:52 - Signaler un abusErreur de titre

    Ce n'est pas le progrès économique qui accentue la crise du logement, mais le déclin économique. Mais il est vrai qu'il y en a qui confondent les deux !...

Vous aussi, ajoutez un commentaire

Partagez sur les réseaux sociaux

Catégories

Autres publications pouvant vous intéresser :

Commentaires :

Laisser un commentaire
Aucun commentaire n'a été laissé pour le moment... Soyez le premier !



Créer un site
Créer un site