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La fonction de directeur de l'innovation, apparue depuis moins de dix ans dans les grande entreprise, s'est vite imposée comme une figure stratégique.
Apparue depuis moins de dix ans dans les grandes entreprises, la fonction de directeur de l'innovation s'est vite imposée comme une clef stratégique pour gagner en compétitivité et assurer l'avenir. C'est le constat phare du baromètre Act One-HEC 2013, à paraître aujourd'hui, réalisé auprès d'un échantillon représentatif dans 20 pays.
Chiffre frappant : 19 % des directeurs de l'innovation siègent aujourd'hui au comité de direction de leur groupe contre 10 % en 2010, date de la première édition de ce baromètre. Leur statut a pris un poids incontestable dans la hiérarchie : 56 % des responsables de l'innovation ont désormais des contacts directs et réguliers avec leur PDG, alors qu'ils n'étaient que 41 % à avoir accès à leur direction. Estimant à 78 % que leur mission première relève de la veille et de la prospective, ils sont 70 % à intégrer la stratégie dans leur périmètre, reléguant le marketing au second plan (68 % ), qui était pourtant la priorité de 92 % d'entre eux il y a trois ans.
Une mutation culturelle est en marche : « Le directeur de l'innovation est aujourd'hui aux nouvelles idées ce que le DRH est devenu aux salariés des grandes entreprises. Son rôle ne se cantonne plus aux seules questions administratives et légales, comme la gestion de la propriété industrielle », explique Brice Challamel, président du cabinet Act One, spécialisé dans la formation et le conseil en innovation. Cette nouvelle stature leur donne toute latitude pour mobiliser les ressources humaines et les moyens financiers nécessaires, en forte hausse malgré la crise.
« En 2013, les budgets alloués à l'innovation ont augmenté de 50 % et les effectifs de 12 % par rapport à 2012. Il y a beaucoup de créations de postes et de services, une tendance très positive qui va se poursuivre en 2014 », projette-t-il.
