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La grande bataille du digital : rien ne va plus, les jeux sont-ils (déjà) faits ?

23/12/13




 
 
 
 




La grande bataille du digital : rien ne va plus, les jeux sont-ils (déjà) faits ?

LE CERCLE. Nicolas Bartel et Alexandre Martinelli - Alors que les géants américains de l'économie numérique (Google, Apple, Facebook, Amazon...) définissent en permanence leur stratégie, pour dominer encore plus Internet, les entreprises européennes sont rares à avoir adopté un management de l'innovation. Il faut appliquer cette dynamique pour développer les entreprises de demain, nous en avons le potentiel.

Pas un article, un tant soit peu visionnaire, ne fera l’économie dans son analyse des grandes tendances fondatrices des sociétés à venir, de cette révolution digitale qui agite bon nombre d’entreprises depuis bientôt deux ans déjà.

De la rupture, de l’innovation, et surtout du (vrai) changement ! Ce sont en effet les modes de fonctionnement de l’entreprise dans son intégralité qui doivent être revus afin de relever avec brio les défis qu’imposent les ruptures technologiques du 21ème siècle et les nouveaux comportements qui en découlent. Tous en ont d’ailleurs conscience, et s’y attèlent avec force et moyens. Néanmoins, la question que l’on peut se poser, et ce sans sarcasme, est la suivante : dans la grande cour concurrentielle mondiale, l’égalité des chances est-elle encore de mise ? N’est-il pas des erreurs d’appréciation et donc des retards qu’il sera difficile de combler ?

L'informatique : une activité obscure et un coût à optimiser pour une majorité des décideurs européens

En effet, d’un côté nous avons nos entreprises dites « traditionnelles », le fameux «brick and mortar» qui depuis plus de 20 ans ont eu en commun de considérer les technologies de l’information comme une commodité à rationaliser. Et ainsi, d’enchainer sans relâche, programmes de mutualisation, de rationalisation, d’externalisation de leur capital IT et sans réellement s’en rendre compte, de leur propriété intellectuelle. En somme, l’informatique a été considérée par une écrasante majorité des décideurs d’Europe continentale comme une activité obscure et de surcroît un coût qu’il est nécessaire d’optimiser pour accroître la productivité de l’entreprise. De même l’investissement en technologie de l’information n’est compris et validé que s’il permet lui aussi d’accroître la productivité notamment au travers de la refonte du paysage applicatif et donc de l’automatisation des processus métiers que cela sous-tend.

Ce qu’il est intéressant de noter ici, c’est que dans la plupart des cas, la variable technologique ne remet jamais véritablement en cause les modèles opérationnels et d’affaires de ces entreprises mais bien au contraire les conforte en renouvelant, le plus souvent, l’assurance et la promesse d’une efficacité toujours accrue.

Et, pendant ce temps-là, les « start-up » historiques de l’internet quant à elles, écrivent une histoire radicalement différente, haute en couleurs et qui démontre surtout une capacité d’innovation, de changement, et de transformation inégalée. Et lorsque nous parlons ici de changement, nous sommes bien loin des problèmes posés par l’introduction d’un ERP dans le service comptable d’un géant du CAC 40… En effet ce sont des mutations totales de leurs métiers que ces actuels fleurons mondiaux de la technologie de l’information proposent et mènent à bien.
Google est-il un moteur de recherche ou un éditeur bureautique ? Amazon est-il un vendeur de biens culturels ou un champion incontesté du Cloud? Expédia est-il un voyagiste ou le fournisseur d’une plateforme de recherche et de réservation ? Apple construit-il de beaux téléphones tactiles ou consolide-t-il l’univers virtuel d’Entertainment le plus abouti qui soit ?

Forts de leur excellente maîtrise des technologies et de la data, capitalisant sur des investissements colossaux sur les infrastructures IT (5 Milliards de dollars pour Amazon cette année !), les pionniers du web inventent les services de demain et étendent toujours davantage leur influence.

Et toujours pendant ce temps-là, nos champions nationaux et européens quant à eux réfléchissent à reconstruire une infrastructure IT moins chère et plus agile, à « sociabiliser » leurs processus métiers, et équiper de tablettes tactiles des opérationnels en tout genre définissant ainsi les contours d’une nouvelle politique managériale fondée sur le « digital working »… voire à créer des directions numériques en leur sein pour essayer de traiter le sujet…

Qu’est-ce à dire ? Que la course est perdue d’avance ?

Les digital natives, nos bien-aimés Y, se fendraient assurément d’un « laisse tomber, c’est dead . lol ».

Ils auraient tort. Car nos entreprises « technologiques » européennes l’ont compris depuis bien longtemps : Atos est le leader mondial des paiements, Orange a mis en place une stratégie d’incubation de start-up pour donner de l’agilité à son organisation et nouer des partenariats avec les grands de demain afin de valoriser son cœur de métier. Car les actifs des entreprises traditionnelles européennes sont aussi bel et bien là, et n’attendent que d’être transformés en « nouveaux services » et de subir eux aussi cette alchimie vertueuse.

Il est cependant urgent de changer radicalement de perspective, de repenser nos modes de management, de se réapproprier la technologie, et d’abandonner quelque peu notre excellence de gestionnaire pour renouer avec l’intelligence entrepreneuriale qui en mêlant simplement « cœur de métier », data, paiement / achat, infrastructure technologique et ergonomie aboutiront à créer la valeur marché de demain et les nouveaux business model sous-jacents.

Car « pendant ce temps-là » Apple avec ses 100 milliards de cash, ses près de 600 millions de comptes itunes adossés à une carte bancaire pourrait avoir l’idée, pourquoi pas, d’ouvrir une banque de détail...et qui sait, rafler la mise d’un seul coup.


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