Plus de 46% du CAC 40 appartiennent à des étrangers

Le capital des sociétés françaises du CAC 40 est détenu à 46,3 % par des non-résidents. Selon les chiffres publiés par la Banque de France, il se rapproche de son plus haut niveau des années 2004 et 2006.

En montant absolu, cela représente 410.4 milliards d’euros. Et les étrangers ont des positions dominantes la plupart du temps. Par exemple, dans seize entreprises, leur part varie de 50 % à 75 % avec un taux de détention moyen de 57,8 %. Dix-sept se situent entre 25 % et 50 %, tandis que seulement deux ont un taux de détention par les non-résidents inférieur à 25 %.

En 2012, leur montée en puissance s’est faite grâce à une participation accrue à des augmentations de capital, explique la Banque de France. Les non-résidents ont ainsi acheté pour plus de 15 milliards d’euros d’actions alors que, dans le même temps, les résidents français vendaient leurs actions pour un montant net de 3,4 milliards d’euros.

La Banque de France explique que les variations des cours de Bourse ont également contribué à la montée en puissance des étrangers dans le CAC 40. Ainsi, les titres sur lesquels la détention des non­résidents­ est la plus élevée connaissent en 2012 des hausses de cours nettement supérieures (jusqu’à 50 %) à l’indice dans son ensemble.«  Cet effet contribue à la hausse de 0,9 point du taux de détention moyen du CAC 40 par les non-résidents », explique le rapport. A l’inverse, les changements de composition du CAC 40 n’ont eu aucun effet, même si Alcatel-Lucent et PSA Peugeot Citroën, deux sociétés ayant leur siège social en France, ont été remplacées par des entreprises dont le siège social est à l’étranger ( Gemalto et Solvay). Les non-résidents investissent essentiellement dans les secteurs de la santé, le pétrole, le gaz et les matériaux de base. Le taux augmente pour les sociétés industrielles mais diminue pour les sociétés de service. C’est d’ailleurs la cinquième année consé­cutive de baisse pour le secteur des services, avec un taux passant de 57,7 % en 2008 à moins de 50 % en 2012.