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Les fonds français désertent le CAC 40

22/10/13



Les Echos

ACTUALITÉS

 

Par Marina Alcaraz | 21/10 | 18:47 | mis à jour le 22/10 à 08:57 | 4commentaires
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EXCLUSIF Les fonds français ne représentent plus qu’un quart du total des fonds investis dans l’indice phare, tandis que la part des fonds américains dans le CAC 40 a fortement augmenté depuis deux ans.

Les anglo-saxons occupent une part de plus en plus importante au sein du CAC 40 - AFP
Les anglo-saxons occupent une part de plus en plus importante au sein du CAC 40 - AFP

Où sont donc passés les investisseurs Français ? La part des fonds hexagonaux a nettement baissé dans le CAC 40, pour ne représenter qu’un quart du total des fonds (1). Ils représentent précisément 26 % du capital du CAC 40 qui est détenu par les fonds, contre 28 % en juin 2012 et même quasiment 34 % il y a deux ans, selon le baromètre F2iC (Fédération des investisseurs individuels et des clubs d’investissement) -FactSet/OpinionWay réalisé pour « Les Echos ». « Le nombre de fonds français investis dans le CAC 40 a légèrement baissé depuis l’an dernier, tout comme leur exposition au marché français, observe Olivier de Bellescize, responsable de la recherche sur les fonds chez FactSet. De même, en valeur absolue, l’analyse du montant investi par ces fonds, prenant en compte à la fois l’évolution des cours et les effets de change, montre également qu’ils n’ont pas augmenté leurs positions dans le CAC 40, voire l’ont légèrement diminuée ».

Solvency II

Plusieurs facteurs expliquent ce phénomène. « Les investisseurs institutionnelsfrançais ont anticipé l’entrée en vigueur de la réglementation Solvency II, qui limite la participation en actions -et donc en actions françaises- des assureurs. Rappelons que ces derniers représentent l’essentiel des investisseurs institutionnels, expliquent Jocelyn Jovène et Jean-François Bay, éditorialiste et Directeur général de Morningstar France. Parallèlement, on n’a pas observé de « grande rotation » des obligations vers les actions, comme en témoignent les collectes timides des investisseurs nationaux dans les fonds actions françaises».

Du côté des particuliers, il n’y a pas eu non plus d’engouement pour la Bourse de Paris. Echaudés par les crises successives, les épargnants n’ont pas retrouvé le goût des marchés. « Le durcissement de la fiscalité sur les plus-values ou encore les dividendes ces dernières années créent une instabilité fiscale peu favorable pour les particuliers français, indique Charles-Henri d’Auvigny, président de la F2IC. Mais la chute de leur investissement en Bourse semble s’enrayer depuis quelques mois»,nuance-t-il.

Ce net recul des fonds français met en lumière, a contrario, la très nette montée en puissance des fonds étrangers. Un constat déjà observé dans l’étude annuelle de la Banque de France sur la détention du CAC 40 par les non résidents : fin 2012, le capital des poids lourds de la cote était presque en majorité aux mains d’investisseurs étrangers (à 46,3 %), le plus haut niveau observé depuis 2006.

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Regain d’intérêt étranger pour le CAC 40

En particulier, les anglo-saxons prennent de plus en plus de poids. Les Américains sont même devenus depuis 2012 les premiers fonds actionnaires du CAC 40, comptant pour 33 % du total des fonds, contre 30 % en 2011. Les Britanniques, eux, détiennent 13 % de l’indice parisien, à comparer avec 10,6 % il y a deux ans. Une tendance qui s’observe dans les autres grands indices européens : ainsi, les Américains représentent 31 % du capital des fonds dans le Dax 30 en Allemagne, nettement au-dessus des fonds du pays (18 %).

Ces chiffres illustrent bien le regain d’intérêt des étrangers pour le CAC 40 et plus globalement pour la zone euro. L’appétit des gérants outre-Atlantique et des investisseurs internationaux pour le Vieux Continent a commencé à se réveiller lorsque les craintes d’éclatement de la zone euro ont été dissipées par la Banque centrale européenne, à l’été 2012. Et leur intérêt s’est nettement renforcé ces derniers mois, alors que plusieurs statistiques macroéconomiques en Europe ont agréablement surpris. « Les fonds internationaux ont été les premiers à repérer la valorisation attrayante des marchés européens », ajoutent les spécialistes de Morningstar. Pour illustration, les investisseurs américains ont investi 65 milliards de dollars en Europe entre janvier et mai, ce qui est considérable.

(1) Sur les fonds ouverts soumis à déclaration. Voir méthodologie

 
 
 
Écrit par Marina ALCARAZ 
Journaliste 

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