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Économie numérique : Robots, le retour
” Contrairement à des commentaires fréquents, c’est plus qu’une crise économique. Nous vivons une troisième révolution industrielle. Elle comporte la transition douloureuse d’un système technique à un autre.”
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La troisième révolution s’est produite vers 1975 avec l’informatisation.
Les systèmes techniques, vus par Bertrand Gille
L’informatique et les réseaux transforment tellement la vie économique qu’il est utile d’employer un néologisme pour désigner le nouveau paradigme. C’est « l’iconomie ».
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Refuser les apports d’une révolution industrielle, c’est s’exposer au sous-développement, se transformer en proie.
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La population n’est pas préparée. Elle a été formée à des tâches répétitives, manuelles ou mentales. Voyez la crise chez les lawyersaméricains, les cabinets d’avocats. Ils ne savent plus comment justifier leurs honoraires. Auparavant, il facturaient la recherche de jurisprudence. Maintenant, il existe des logiciels très rapides et efficaces.
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Où seront les emplois de demain me demandez-vous ?
En amont d’abord, dans la conception des produits et des automates.
Et en aval, dans le service au client. Les produits sont devenus des assemblages de biens et de services. -
Auparavant, il fallait de la main d’œuvre. Maintenant, il faut du cerveau d’œuvre.
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c’est-à-dire dans 20 ou 30 ans, on peut retrouver le plein emploi. Toute économie parvenue à la maturité utilise la totalité de la force de travail disponible.
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Oui, la France est en train de rater le coche.
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Ce n’est pas faute de parler du « numérique ». Mais justement, ce vocable fait oublier l’essentiel. On parle beaucoup des effets médiatiques et culturels de ces mutations. On parle des problèmes de la presse, notamment. Mais presque jamais on n’évoque les effets sur le système productif.
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On en a un exemple avec Henri Proglio à la tête d’EDF. La seule consigne donnée à son DSI (Directeur des systèmes d’information) a été : « Diminuez le coût de l’informatique. » C’est exactement l’opposé de ce qu’il faut faire. Une informatique modernisée rend l’entreprise plus fluide, permet d’améliorer la relation client, de mieux la documenter.
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En France, peu d’économistes traitent ce sujet et les dirigeants de la politique et de l’économie n’y comprennent pas grand chose.
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Vers une écologie de l’apprentissage sur le lieu de travail
“J’ai récemment déclaré qu’il serait judicieux de cultiver l’apprentissage au sein de votre organisation de la même manière que vous seriez amené à gérer une ressource écologique, comme une forêt par exemple, ou tout autre système complexe présentant un caractère hautement prioritaire (tel votre réseau informatique ou encore votre budget). Tout comme si l’apprentissage constituait une “infrastructure cognitive d’entreprise” ou fonctionnait comme le cycle de l’eau. Mais comment vous y prendriez-vous et à quoi cela ressemblerait-il ?”
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Cultiver le développement des personnes plutôt que gérer la performance.
L’important n’est pas de gérer la performance des individus mais plutôt de favoriser leur développement personnel autant qu’il est possible en partant du postulat que les salariés les plus évolués parviennent à de meilleurs résultats.
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Encourager le développement cognitif.
Si l’on se conforme aux travaux de Bob Kegan et Lisa Lahey (que j’ai très souvent cités), nous évoluons de façons de plus en plus complexes dans la perception que nous avons de nous-même et du monde qui nous entoure. Ce qui signifie que nouspouvons nous former ainsi, si tant est qu’on nous offre l’environnement adéquat. E
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3. Etablir de nouvelles méthodes d’évaluation de l’apprentissage.
Dans l’Enseignement Supérieur, nous tentons d’évaluer le niveau d’apprentissage des étudiants, et il s’agit là d’une véritable gageure. Or, nous n’envisageons même pas de mesurer les compétences et le niveau d’apprentissage du personnel; et il n’est pas non plus forcément procédé à une évaluation du niveau d’apprentissage du personnel dans un milieu de travail lambda. Nous devrions cependant le faire.
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Se représenter l’écosystème d’apprentissage.
Si vous voulez vous essayer à la gestion d’un écosystème, vous devez tout d’abord en avoir une bonne représentation. De la même façon que le cycle de l’eau évolue selon son fameux mouvement circulaire et que le budget offre une présentation classique des comptes de résultat et bilans, le système d’apprentissage dispose, lui aussi, de ses standards.
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Examiner la façon dont nous travaillons; Analyser notre culture.
Se visualiser dans une situation d’apprentissage fait partie du cycle de formation. La seule différence entre une organisation apprenante et une organisation de production pourrait bien se trouver là: l’organisation apprenante se perçoit elle-même et ne se définit pas uniquement par sa production.
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Confier à du personnel la mission de cultiver l’apprentissage.
Il est bien entendu que vous ne pouvez disposer d’un jardin sans faire appel à un jardinier. Et tous les exercices d’analyse de réseau et de groupe de réflexion que vous pourrez mettre en œuvre se révéleront inutiles, à moins que vous n’assigniez à quelqu’un la mission d’observer l’apprentissage au sein de l’organisation à un méta-niveau
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Trouver de nouvelles façons de rassembler et de partager des idées. Ce qui implique d’y adhérer.
L’une des choses les plus importantes au sein de votre organisation, ce sont les idées qui naissent dans l’esprit des hommes. Le monde de l’entreprise commence tout juste à découvrir que pour rester en permanence dans l’innovation, il se doit de récolter des idées et les porter vers de nouvelles voies, car les idées sont à la base de l’innovation, qu’elles émanent du personnel, des clients, des partenaires ou des concurrents
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Instaurer des boucles et des groupes.
Dans ma façon, peut-être un peu simpliste, de voir les choses, l’apprentissage s’organise en boucles (en ce sens qu’il privilégie le feedback et les réflexions) et en groupes (en ce sens que l’apprentissage est un processus social ; et que vos apprenants sont aussi importants pour votre apprentissage que votre propre mental
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Pratiquer l’Ethnographie « Vieille-Ecole ».
Je m’étonne toujours de la complexité et du mystère qui entourent les individus et les organisations. Et du fait que, tout ce que vous devez faire pour déceler et dénouer (ou nouer) le mystère, c’est observer les individus et poser des questions (bien sûr, en prenant des notes par écrit). C’est ainsi que les anthropologistes en sont arrivés à comprendre des choses aussi complexes et mystérieuses que des cultures étrangères (à leurs yeux
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