E-ENCYCLOPEDIE-  -ETRAVE- 
 


                        Visiteurs depuis fin 2012
 


 
 -
    
 Copyright  W4N1B4                                        
                                                                                                                                                            1962 arrivée inaugurale du France à New-York  peint par Marie-Marin     
 

Connaissez-vous les 12 conditions du plaisir au travail ?

16/6/14



 

Management de l'intelligence collective




 

Big smile emoticonBig smile emoticon

Jean-Luc Tremblay est un dirigeant québécois hors norme. Il fait la promotion d’un livre  et d’une offre de service originale : “La performance par le plaisir“. Selon lui, il y a 12 ingrédients pour créer du plaisir au travail. Un peu comme une recette de cuisine, il suffit de mettre ces 12 ingrédients dans l’assiette d’un collaborateur, il aurait alors du plaisir et ce plaisir le rendrait plus performant.

Recevant des messages promotionnels, ma première réaction a été très négative : “Encore un marchand de rêve, de bonheur,… avec la méthode à 2 centimes…yaka, faukon,..”.

Ensuite, je me suis dit, c’est tellement énorme qu’il n’y a que deux options :

  1. C’est du marketing frauduleux, une grosse imposture et je vais passer un bon moment à rigoler.
  2. C’est génial et je vais apprendre des choses !

Si je prends le temps d’écrire un billet, c’est que nous sommes dans l’option 2…

Pour comprendre les choses et se les approprier, il faut parfois les reformuler. Jean-Luc Tremblay a fait bouillir mon jus de cerveau. J’ai écarté tout ou partie de certains ingrédients, reformuler, remixer, copier, rajouter,… Ce qui est sûr : il m’a inspiré.

Voici les 12 ingrédients selon Jean-Luc :

  1. Partageons un rêve
  2. Cristallisons nos valeurs
  3. Adoptons les bonnes attitudes
  4. Éliminons les irritants
  5. Consultons, écoutons, impliquons
  6. Fournissons rapidement des réponses et résolvons promptement les problèmes
  7. Soyons présent, soyons reconnaissant
  8. Communiquons et informons adéquatement
  9. Embauchons du personnel dynamique
  10. Dynamisons et animons l’organisation
  11. Centrons l’organisation sur l’action
  12. Accompagnons, soutenons, encourageons

Vous trouverez dans ce billet le fruit de cette inspiration à travers ce que je préfère appeler les 12+1 conditions du plaisir au travail.

Steve Jobs a dit qu’on était plus performant quand on aimait son travail.

steve-jobs-plaisir-au travail

(Merci à Michèle Drechsler pour son apport et le lien vers cette photo)

Pour avoir du plaisir au travail, il faut en choisir un qui soit en cohérence avec nos passions. C’est sûrement la première condition et elle ne dépend que de nous, de nos choix. Il faut faire les bons choix de formation et de carrière. Mais, il y a 12 autres conditions qui ne dépendent pas de nous. Ce sont des choix faits par notre hiérarchique direct ou par les dirigeants de l’entreprise. Sur un total de 13 conditions pour avoir du plaisir au travail, il nous en reste donc 12 à découvrir :

1. Si vous pouvez le rêver, vous pouvez le faire

Martin Luther King a mobilisé les foules sur son projet. Il disait : « I have a dream » et non « I have a plan ». Avoir un business plan, c’est bien. Avoir en plus un business dream, c’est mieux. Quel est le rêve de votre entreprise ? Partagez-le avec votre équipe pour augmenter leur plaisir au travail !

2. Une culture d’entreprise forte : comprise et acceptée de tous

Qui dit culture, dit valeurs. Qui dit valeurs, dit comportements. La culture d’une entreprise est une sorte de colonne vertébrale des comportements attendus des salariés. Partager des valeurs, c’est un contrat implicite sur les comportements qui sont acceptables et appropriés dans l’entreprise. Une culture forte sert de moteur à la marque employeur pour attirer des candidats qui partagent les mêmes valeurs (comportements). Elle sert ensuite à les fidéliser. On prend plus de plaisir en travaillant avec des gens qui partagent nos valeurs parce qu’il y a moins de conflits… de valeurs !

3. La qualité des relations humaines dans l’organisation

Il s’agit du savoir être de chacun des salariés dans le cadre des activités de production et de vente. Ce savoir être doit être source de relations constructives, positives et créatives sinon il n’y aura pas de plaisir au travail. On parle du savoir être du collaborateur mais surtout de celui du manager. La plupart des managers doivent suivre des formations comportementales sur les techniques de management et de communication. Le savoir-vivre en société n’est pas inné. Le savoir être tout comme le savoir-faire s’apprennent. Est-ce que l’intelligence relationnelle est plus importante dans votre organisation que l’intelligence reptilienne ?

4. Ne laissez pas de cailloux dans les chaussures de vos collaborateurs

Le plaisir est parfois dans les détails. Certaines choses exprimées par des collaborateurs semblent insignifiantes aux yeux du manager comparées à ses défis. Ces “petites” choses insignifiantes peuvent pourrir la vie des collaborateurs. Ce qui est un “détail” pour vous est peut-être un point très important pour l’autre. On ne vous demande pas de faire preuve d’empathie (gros effort) mais d’écouter, de respecter, de comprendre que nous avons des cadres de références différents. Comment avoir du plaisir au travail si mon manager laisse mes chaussures pleines de cailloux ?

5. Face au compliqué, au quotidien, le management participatif

On en parle depuis des années : écouter, consulter et réfléchir ensemble. C’est simple à écrire, à dire mais malheureusement beaucoup de managers ont dû mal à le faire. C’est l’objet de mon prochain livre à paraître fin juillet 2014 (annonce sur ce blog pour ceux qui sont abonnés)… avec une nouvelle approche pour augmenter le passage du “diseux” au “faiseux” ! Comment avoir du plaisir si on ne vous écoute pas assez, on ne vous consulte pas assez, on vous lobotomise à longueur de journée ?

6. Face à une situation complexe, manager l’intelligence collective

Ce n’est pas sur ce blog que je vais expliquer le management de l’intelligence collective. Il est conçu pour gérer les situations complexes et sécuriser les prises de décision à fort impact et grande valeur ajoutée : stratégie, développement de performance, innovation, gouvernance, problème technique complexe, gestion des risques, sécurité au travail,… Pour ces grandes décisions, il permet de donner du sens, d’impliquer dans l’action mais surtout de créer de la motivation, de l’engagement dans la durée. Mon livre sur le sujet se termine ainsi : “L’intelligence collective, c’est que du bonheur !”. Cela donne du plaisir de co-construire les grandes décisions prises dans l’entreprise. Et même si, sur certaines décisions, mes idées n’ont pas été retenues, j’ai pu m’exprimer. Mon opinion a été prise en compte.

7. Le déni de management

Il y a le déni de justice quand on doit attendre 2 à 5 ans pour obtenir un jugement. Il y a aussi le déni de management quand on doit attendre « trop » longtemps avant que le manager prenne une décision. Il vaut mieux une décision imparfaite mais rapide plutôt qu’une décision parfaite trop tard. Elle aura généré tellement de frustrations qu’elle coûtera finalement plus cher à l’entreprise en termes de performance individuelle et collective que la décision imparfaite et rapide. Dans votre organisation, à partir de quel délai peut-on considérer qu’il y a déni de management ? Que peut faire un collaborateur dans cette situation (pleurer, voir le N+2, ouvrir la boite de pandores, démissionner, écrire sur un cahier des doléances,…) ?

8. La reconnaissance du travail, des mérites.

Si on ne reconnaît pas votre contribution, vos talents, comment avoir du plaisir au travail ? Il y a de nombreuses solutions pour traiter ce point, en particulier technologiques.

9. La présence

Être présent, c’est être autant sur le terrain que dans son bureau. Si votre manager s’intéresse plus à ses dossiers qu’à vous, aurez-vous du plaisir ?

10. L’information sur la vie de l’entreprise, de l’entité, de l’équipe

Avec la TV, la radio, Internet,… nous avons pris de mauvaises habitudes : être informé quasiment en temps réel. Alors, c’est une vraie frustration lorsque vous découvrez que vous êtes mieux informé de ce qui se passe au niveau mondial que dans votre entreprise où vous vivez la plus grande partie de l’année.

11. Créativité, initiative et intrapreneurship

De plus en plus de collaborateurs souhaitent que leur entreprise soit un espace où l’on peut exprimer des idées, prendre des initiatives et conduire des projets. Ils détestent entendre : « on fait comme ça parce qu’on a toujours fait comme ça », « Intéressant mais ça ne fait pas partie des activités de ton poste : contente-toi de faire ce qu’on te demande de faire »,… Si l’entreprise ne favorise pas la créativité, l’esprit d’initiative, l’envie d’entreprendre à travers des projets,… un certain nombre de collaborateurs n’auront pas de plaisir au travail. Avec l’évolution des mentalités, ce nombre ira croissant.

12. La sécurité – stabilité au travail

Nous allions oublier cette bonne veille pyramide de Maslow ! Elle est toujours d’actualité et le sera pour l’éternité. Pour avoir du plaisir, on doit travailler dans des conditions matérielles et intellectuelles agréables sans stress excessif, ni fatigue physique. On doit travailler dans une fonction bien structurée (règles, procédures, structures, missions, …) et dans un environnement stable (sécurité de l’emploi, protection sociale, entreprise solide et pérenne, …). Bien sûr, il y a des exceptions mais cette condition est en générale importante pour la grande majorité des salariés d’une entreprise.

 —————————————————

Le grand mérite de Jean-Luc Tremblay est d’avoir rassemblé des éléments que tout le monde connaît mais qui sont dispersés, éclatés un peu partout dans la littérature managériale. Son mérite est d’être avant tout un homme de terrain, un pragmatique, kinesthésique, intuitif plutôt qu’un “expert” qui cherche à montrer qu’il en sait plus que vous à travers un langage abscons. Comme lui, je suis profondément convaincu qu’on ne peut pas être performant dans une entreprise si on ne prend pas de plaisir dans son travail. Avant de se demander comment doubler le chiffre d’affaire, il serait pertinent de regarder combien de conditions sont actuellement réunies dans l’entreprise ? La performance financière est liée à la performance humaine qui est elle-même liée au plaisir. C’est un processus, il faut travailler sur l’amont puis sur l’aval.

Plaisir au travail => Performance individuelle => Performance collective => Performance financière.

Finalement, une équation très simple qui demande simplement de prendre le processus à son point de départ pour atteindre ses objectifs à l’arrivée !

Alors une question et une seule pour terminer :

Combien de conditions sont remplies dans votre organisation, entité et équipe ?

Chaque fois qu’une condition n’est pas remplie, vous perdez des points. Moins vous avez de points, plus la performance de votre organisation sera faible, le turn-over sera important et votre marque employeur dégradée à l’image du plaisir qu’on a en travaillant dans votre entreprise !

J’espère que vous avez eu du plaisir à ce billet et si vous avez des propositions de condition à rajouter, les commentaires sont là pour ça ;-)

——————————————————————

Pour les nouveaux venus sur ce blog : vous pouvez vous abonner à ce blog par e-mail pour être alerté lors de la publication d’un nouveau billet (environ un par mois !). Cliquez ici… (attention, vous devez valider votre abonnement dans un message de confirmation)

Je vous invite également à rejoindre le groupe que j’anime sur Linkedin sur le thème de l’identité et la réputation numériques :

http://www.linkedin.com/e/vgh/1786530/

Ce groupe compte 2.285 professionnels.

Partagez sur les réseaux sociaux

Catégories

Autres publications pouvant vous intéresser :

Commentaires :

Laisser un commentaire
Aucun commentaire n'a été laissé pour le moment... Soyez le premier !



Créer un site
Créer un site