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Louis Gallois veut "un programme national pour l'alternance"

7/6/14

 
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Louis Gallois veut "un programme national pour l'alternance"

Par  - Publié le  | L'Usine Nouvelle n° 3380
Louis Gallois 
© Pascal Guittet

  Louis Gallois, le président du conseil de surveillance de PSA et de la Fabrique de l’industrie, demande à l’État et aux partenaires sociaux de se mobiliser pour l’alternance.

L'Usine Nouvelle - Votre rapport de 2012 sur la compétitivité appelait à développer l’apprentissage. Avez-vous été entendu ?

Louis Gallois - Cette idée a été reprise dans le pacte de compétitivité du 6 novembre 2012. Le gouvernement s’était fixé un objectif ambitieux de croissance de l’apprentissage, pour atteindre 500 000 contrats en 2017. Nous en sommes loin. En 2013, le nombre d’entrées en apprentissage a chuté de 8%, et les contrats de professionnalisation de 5%. Cette baisse se poursuit depuis le début de l’année. C’est préoccupant aussi bien pour l’emploi des jeunes que pour la compétitivité : l’apprentissage aide à trouver du travail, et il facilite l’adéquation entre l’offre et la demande d’emplois. Le sujet semble consensuel, tout le monde est pour. Il faut passer à l’acte !

 

Comment ?

J’appelle à un programme national en faveur de l’alternance, qui doit associer tous les acteurs, fixer des objectifs ambitieux et se donner les moyens de les atteindre. L’apprentissage doit devenir un problème politique. Il ne s’agit pas d’accumuler des mesures techniques, mais de changer l’état d’esprit des entreprises, de l’éducation nationale, des familles, des collectivités territoriales... Les  partenaires sociaux, l’état et les régions doivent s’emparer de ce sujet. L’enjeu est suffisamment sérieux et important pour créer une mobilisation nationale.

Pourquoi l’apprentissage ne séduit-il pas plus ?

Les difficultés du marché du travail actuelles n’incitent pas les entreprises à recruter. Mais l’absence de dynamique s’explique aussi par un problème d’image. On dirige encore trop vers l’apprentissage ceux qu’on ne peut pas envoyer ailleurs. Certes, cette image commence à changer avec le développement de l’apprentissage dans l’enseignement supérieur et la formation d’ingénieurs. Mais il reste beaucoup à faire. L’éducation nationale perçoit aussi parfois l’apprentissage comme un concurrent des lycées professionnels.

Je n’exonère pas les entreprises de leurs responsabilités. Seules 12% de celles de plus de 250 salariés respectent le quota de 4% d’alternants dans leurs effectifs. 88% préfèrent payer une pénalité plutôt que d’embaucher des apprentis ! Les encadrer demande du temps, coûte de l’argent. Mais les entreprises ne doivent pas oublier que l’apprentissage représente une opportunité. Les sociétés industrielles se plaignent de manquer de chaudronniers ? Elles peuvent les former par l’apprentissage ! Bien sûr, les entreprises regrettent la suppression de l’indemnité compensatrice de formation dans les entreprises de plus de dix salariés. On oublie aussi trop souvent le point de vue de l’apprenti. Comment voulez-vous qu’un jeune de 16 ans trouve seul une entreprise ? L’éducation nationale et les acteurs économiques ont une responsabilité.

François Hollande propose de développer l’alternance en faveur des adultes. Est-ce une bonne idée ?

Le concept est intéressant. Il permettrait de remettre des chômeurs de longue durée dans des dynamiques d’emploi. Mais il faut trouver un financement et des entreprises pour les accueillir. Attention, toutefois, de ne pas assimiler apprentissage et sauvetage du chômeur de longue durée. L’alternance ne doit pas à nouveau être considérée comme une roue de secours.

Propos recueillis par Cécile Maillard

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