« Main d’œuvre à pas chère », « homme/femme à tout faire »… Toutes sortes de clichés négatifs circulent sur le premier job. Certains sont vrais, d’autres dépassés. Mais concrètement, les principales idées reçues sur le premier job sont-elles vraies ou erronées ? La réponse en 10 points…
- On galère à trouver le premier emploi : VRAI
Le marché de l’emploi se détériore pour les jeunes diplômés. Pour décrocher un poste, ils ont envoyé en moyenne 27 CV en 2013 contre 16 en 2012 selon le 3e baromètre Deloitte sur l’humeur des jeunes diplômés. 51% sont en emploi et 49% en recherche d’emploi. A noter que sortir d’une grande école assure une meilleure intégration selon les sondés : en effet, 76% des diplômés de grandes écoles sont en poste.
Il faut donc bien se renseigner avant de choisir telles ou telles études rappelle Jérôme Gras Directeur Exécutif chez Page Personnel : « Il y a déjà ce que vous avez envie de faire, les compétences acquises lors des études et des stages et enfin la réalité du marché. Certains secteurs sont en effet saturés et vous vous trouverez en concurrence avec des candidats très expérimentés en recherche d’emploi ».
- On finit tard : VRAI
Il faut bien l’admettre, quitter tôt son travail est mal vu en France, en particulier dans le secteur privé ou lorsqu’on est jeune, célibataire et sans enfant. Le présentéisme permet de prouver sa valeur, d’être un « winner » et d’être bien vu de sa hiérarchie, surtout lorsque l’on vient d’arriver dans une entreprise. De plus, il faut bien le dire, rester le soir et participer aux discussions et autres afterworks garantit une meilleure intégration… Allez, il vous reste 5-6 ans à tenir et ensuite vous n’aurez plus d’autre choix que de partir à l’heure pour aller chercher vos bambins chez la nounou ! Courage !
- On est mal payé : VRAI et…FAUX
Tout dépend de votre formation. Les diplômés des grandes écoles sont les mieux lotis mais attention, si vous êtes une femme, vous aurez des chances d’être moins payée. Selon le sondage « Premier Emploi » de l’institut CSA pour Havas/LinkedIn publié en avril 2014, 42% des jeunes actifs entre 20 et 28 ans se disent « peu satisfaits » voire « pas du tout satisfaits » de la rémunération qu’ils perçoivent.
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- On récupère les tâches ingrates : FAUX
Photocopies, café, classement de dossiers, comptes rendus de réunion… Passez votre tour ! Ces tâches nécessaires considérées pourtant comme ingrates sont en général attribuées aux stagiaires. De plus, selon le sondage « Premier Emploi », 81% des jeunes diplômés sont satisfaits de l’intérêt des missions que leur employeur leur confie.
- On n’a pas de responsabilités : FAUX
Vous arrivez à peine mais entre votre N+1 qui part en congé, votre collègue malade et votre N+2 qui n’est jamais là, vous allez devoir vous débrouiller et « tenir la baraque ». D’un coup l’expression « apprendre sur le tas » devient beaucoup plus limpide…
- On n’a pas de vacances : FAUX
Rien n’empêche un salarié de prendre des congés la première année de travail, avec l’accord de son employeur. Ce qui lui fera autant de congés de moins l’année suivante cependant. C’est ce qu’on appelle les congés « anticipés ».
- On est mal vu par les anciens : VRAI
Jeune, vous êtes disponible car vous n’avez pas encore d’enfant voire pas de conjoint. Fraîchement sorti des études, vous apportez des idées nouvelles et du sang neuf. Qui plus est, vous avez possiblement l’ambition d’évoluer, et ce rapidement. Résultat : vous êtes un véritable danger pour vos collègues ! Pourtant, les collègues expérimentés ont beaucoup à vous apprendre alors n’hésitez pas à briser la glace pour tirer profit de leur expérience.
- On est forcément précaire : VRAI et…FAUX
En début de carrière, on connaît forcément une période de contrats dits « précaires » mais ces contrats constituent bien souvent une véritable porte d’entrée vers le CDI.
Rassurez-vous cependant, toutes les entreprises ne proposent pas seulement des stages, des CDD, des missions temporaires ou des contrats de génération. Les CDI sont aussi proposés aux jeunes, notamment après une à deux années d’alternance ou une mission temporaire.
- Le diplôme ne sert à rien : FAUX
Selon une enquête du Céreq publiée en avril 2014, en 2013, les jeunes sans diplôme ou faiblement diplômés « ont vu leurs conditions d’insertion se dégrader lourdement » alors que les diplômés d’écoles d’ingénieurs, de formations médico-sociales supérieures et les thésards « ont bien résisté ». Bien sûr, le diplôme n’est pas le seul à peser dans la balance du recrutement, les stages notamment celui de fin d’année sont aujourd’hui déterminants.
- On n’a pas accès à la formation : FAUX
Les salariés en CDI doivent attendre d’avoir un an d’ancienneté pour utiliser leur Droit Individuel à la Formation, les salariés en CDD peuvent bénéficier du DIF à condition d’avoir travaillé au moins 4 mois sur les 12 derniers mois et les intérimaires d’avoir effectué 1800 heures de travail.
Cependant, vous pouvez bénéficier d’une formation au bout d’un mois seulement d’ancienneté dans le cadre du plan de formation de l’entreprise, par exemple : pour une remise à niveau, une formation à un logiciel spécifique ou toute acquisition de compétence nécessaire à la bonne marche de l’entreprise. Renseignez-vous auprès de votre entreprise !