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Management: comment s’inspirer des sportifs, champions de l'adaptation

1/4/14

 
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Management: comment s’inspirer des sportifs, champions de l'adaptation

Challenges.fr

Certains grands sportifs ont appuyé leurs exploits sur un changement de techniques. De quoi inspirer le monde de l'entreprise.

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Saut en hauteur de l'athlète polonaise Kamila Licwinko (c) AFPSaut en hauteur de l'athlète polonaise Kamila Licwinko (c) AFP

Un des ponts entre le monde du sport et celui de l’entreprise est cette capacité innovante à voir différemment et plus loin, et à sortir du "cadre" (enseignement, culture, société…). Avec pour conséquences souvent involontaires de révolutionner les règles du jeu. En effet, les grands sportifs sont étudiés de près car ce sont eux qui inventent les nouvelles normes de demain. Voici une liste (non exhaustive) des enseignements que l'on peut tirer de l'histoire de certains athlètes. 

Etirez vos limites pour aller plus vite

La manière la plus rapide d’avancer dans l’eau est de nager … sous l’eau ! En effet, les ondulations papillon sous la surface de l’eau sont beaucoup plus efficaces que le crawl, en éliminant la traînée de la vague, surtout lorsqu'elles sont effectuées sur le dos ou sur le côté.

L’Américain David Berkoff est le premier à exploiter cette technique devenue populaire dans les années 1980 : il établit le record des 100 mètres dos en parcourant sous l’eau la moitié du bassin au départ et après son virage, tellement populaire que la fédération internationale de natation fixe alors à 15 mètres par longueur la distance maximum qu’il est possible de parcourir sous l’eau, pour garder la performance visible.

Début 2011, l’américain Hill Taylor surnommé "l’homme dauphin" a battu le record du monde des 50 mètres dos durant une compétition universitaire en brisant consciemment les règles … avant d’être disqualifié. Il a en effet parcouru la totalité du bassin sous l’eau pour atteindre un temps de 23,1 secondes - alors que le record "officiel" de Liam Tancock est de 24,04 secondes - voulant démontrer visuellement la supériorité de son approche. Lorsque les titres olympiques ou mondiaux de natation se gagnent à quelques centièmes de secondes, ce record vaut le coup d’œil car cette quasi-seconde équivaut à distancer son premier compétiteur de près de 2 mètres ! 

 

Repensez vos ressources : l'exemple du Marathon

Le Pikes Peak Marathon est une des courses les plus difficiles et éprouvantes au monde : elle débute à une altitude de 2.382m pour finir par une zone à escalader et atteindre le pic à 4.302 m. Elle est composée de très nombreux obstacles naturels (chemins boueux, rochers…) et les meilleurs coureurs finissent le parcours en un peu moins de 4 heures quand les records dans les marathons sur terrain plat est d’un peu plus de 2 heures.

Pete Strudwick l’a finie à plusieurs reprises. Il ne s’agissait pas pour lui de gagner face aux 800 compétiteurs mais de gagner pour lui-même en finissant ce parcours du combattant. En effet, Pete Strudwick est une personne hors norme, un performer atypique, un marathonien né sans mains ni pieds, juste des moignons en dessous des chevilles, le bras gauche avec le pouce complété d’un doigt, et le bras droit se finissant au poignet.

Il  est aussi né avec une volonté farouche de vivre pleinement et de devenir marathonien.  Ce qu’il fut avec plus de 40 000 kilomètres courus dans sa carrière … personnelle.

Renversez vos pratiques : le cas Fosburry

Dick Fosburry, s’il n’en fut pas l’inventeur, popularisa le saut en hauteur de dos aux jeux olympiques de 1968 durant lesquels il démontra la supériorité de sa technique sur le rouleau ventral : il fut le seul à réussir ses sauts du 1er coup jusque 2m22 avec une grâce et une facilité témoignant d’un entrainement intense et intelligent, pour finalement gagner la médaille d'or et instaurer un nouveau record olympique à 2m24.

Le saut de Dick Fosburry était tellement hors norme qu’il a été initialement refusé par les juges, puis accepté car n’ayant finalement enfreint aucun règlement, la seule obligation n’étant en effet de ne prendre l'appel que d'un seul pied.

Présent depuis les jeux de 1893, le saut en hauteur a été progressivement révolutionné par cette nouvelle technique. C'est le Fosburry-flop qui permit de porter le record du monde à 2m45 en 1993, hauteur qui n'a plus été approchée depuis.

 

Demandez du feed back pour détecter vos plus belles performances

Le 18 octobre 1968, lors de la finale du saut en longueur des Jeux Olympiques de Mexico, l’athlète new-yorkais Bob Beamon se concentre longuement avant son premier essai. Sa course d’élan est rapide et le vol impressionnant. S’il sait qu’il a réalisé une belle performance, Bob Beamon se prépare pour son second saut quand il est obligé d’attendre suite à un problème technique. Il vient de réaliser une performance incroyable … sans en comprendre la portée.

En effet, le viseur optique utilisé pour mesurer les sauts n’est pas réglé pour prendre en compte une telle distance et les juges doivent donc se procurer un mètre à ruban. Après plusieurs minutes d’attentes, le saut est annoncé 8,90 mètres.

Peu familier avec le système métrique, Bob Beamon n’a aucune réaction à la lecture du résultat et c’est lorsque son co-équipier lui traduit enfin la mesure en système américain (en pieds et en pouces) qu’il réalise son exploit et  s’écroule sur la piste.

Il a battu le précédent record mondial de 55 centimètres, performance que ni lui ni personne n’approchera pendant 23 ans.  

La victoire derrière l'échec 

Célèbre joueur de tennis devenu capitaine de l’équipe de France, Guy Forget joua professionnel de 1982 à 1997. Il réalisa sa meilleure saison en 1991, année durant laquelle il atteignit le 4e rang mondial le 25 mars 1991 grâce à 6 victoires en tournoi. Aucun joueur français n'a remporté autant de tournois sur une année. Il domina d’ailleurs trois fois Pete Sampras, à chaque fois dans de grandes occasions : finales de Cincinnati, Bercy et de la Coupe Davis. Mais au faîte de la carrière du Français, c'est du côté de Pete Sampras qu'il est intéressant de se centrer quelques instants lorsque toutes les caméras sont alors tournées vers le français lors de la finale de la Coupe Davis.

D'un naturel réservé et sobre, Pete Sampras est réputé pour :

  • sa détermination - il est atteint depuis sa naissance d'une thalassémie mineure, une maladie génétique provoquant l'anémie,
  • son goût pour le jeu et la compétition - loin de la recherche de l'aisance matérielle
  • et sa fidélité, qu'il s'agisse de ses entraînements ou de son équipement ; il a joué tout au long de sa carrière professionnelle avec une raquette Wilson ProStaff Original, introduite en 1983 qu’il n’a jamais voulu échanger contre un modèle plus récent, malgré sa lourdeur et sa surface de frappe réduite.

Revenons à la finale de la Coupe Davis 1991 et à ses dernières secondes. Le joueur américain se jette littéralement sur la balle de match, gagnée magistralement par Guy Forget 7-6 / 3-6 / 6-3 / 6-4, malgré le sol dur du terrain et le risque de blessure. Déterminé. Et comme chaque soir de match, qu'il gagne ou qu'il perde, il s'entraîne de nombreuses heures. Après cet échec et une année difficile où il  finit au 6ème rang mondial à la fin de la saison, il devient n°3 l'année d'après puis le meilleur joueur pendant les 6 années qui suivent.

Brisez les croyances pour libérer les performances

Athlète britannique spécialiste des courses de demi-fond, Roger Bannister fut le premier à courir le mile (1609,34 m) en moins de quatre minutes en 1954. Il se retira peu après du monde sportif pour poursuivre ses études de médecine et devenir neurologue puis ministre des sports britannique.

Ce record sportif fit voler en éclat une limite réputée impossible, l'événement étant si symbolique qu'il provoqua une interruption de séance à la Chambre des communes.

Roger Bannister avait rendu l'impossible … possible et donc accessible à de nombreux autres sportifs qui reproduirent ensuite et dépassèrent sa performance quelques semaines après son exploit.

La plupart des gens considèrent que les limites sont réelles. Certains actes majeurs posés par des sportifs, des managers et des entrepreneurs hors-normes ont pourtant prouvé qu’une limite, telle l’illusion de l’horizon lorsque l’on regarde l’océan, est une étape vers de nouvelles découvertes pour soi-même et pour les autres. Avec une inventivité et au prix d’efforts physiques et mentaux surhumains, ces sportifs ont prouvé que ce qui paraît impossible est bien réel, et nous invitent à suivre leurs quêtes, dans le quotidien de nos entreprises.

Grégory Le Roy,  pour Challenges.fr

 

Grégory Le Roy est consultant, spécialisé dans la découverte et le développement des pratiques d’exception (www.GR3G.org  pour ses articles/interview & www.2080.pro  )

Sources :

Formation d’Antoni Girod sur le coaching sportifhttp://www.ifpnl.fr/page_39_coaching-sportif.html

Livres

« Pouvoir Illimité » de Antony Robbins

« Sportifs high tech » de Nunzio Lanotte & Sophie Lem

« Come Run with Me » (« Venez courir avec moi ») de Pete Strudwick

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