27/11/2013
En France, l’activité industrielle subit depuis trois ans une lente érosion dont aucun indice ne permet d’anticiper l’enrayement. Pourtant, la récession industrielle européenne paraît globalement interrompue. L'atonie persistante de l’investissement productif est particulièrement préoccupante.
En France, l’activité industrielle subit depuis trois ans une lente érosion dont aucun indice ne permet d’anticiper l’enrayement. Pourtant, la récession industrielle européenne paraît globalement interrompue.
L’indice de la production industrielle a reculé de 2% l'an en septembre 2013 (mesuré en moyenne mobile sur trois mois) en France, contre 1% en zone euro. Dans l’ensemble de l’Union européenne, seules l’Italie, la Grèce et la Finlande connaissent un recul plus net de l’activité.
Après une brève embellie, les indices du climat des affaires dans l’industrie ont cessé de s'améliorer cet automne. Ils sont au mieux stabilisés à un niveau inférieur à leur moyenne de long terme (enquêtes Insee), voire en retrait (enquêtes PMI). A l’inverse, l’indice du climat des affaires dans l’industrie poursuit son amélioration dans l’ensemble de la zone euro et singulièrement en Allemagne.
Le double recul de l’activité et des prix pourraient remettre en cause certaines indications positives :
Les industriels français continuent d’anticiper une contraction de l'investissement en 2014, alors qu'il semble timidement orienté à la hausse dans l’ensemble des pays européens. Cette indication peut faire l'objet d’importantes révisions. Elle n'est cependant pas contredite par les enquêtes sur les commandes ou sur la demande de crédit. Ces signes d’une atonie persistante de l’investissement productif sont probablement les plus préoccupants pour le potentiel de croissance industrielle de la Francerelativement à ses partenaires européens. Or, le meilleur vecteur à moyen terme de la compétitivité du système productif réside dans son potentiel et ses projets d’investissement.