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Contrairement aux espoirs de Fleur Pellerin, le patron-fondateur de Sen.se ne croit pas à la création d’une filière de production d’objets connectés en France. Selon lui, les créateurs de ces produits n’auront d’autre choix que de les fabriquer en Chine. Pas seulement pour des questions de coût.
Fleur Pellerin, ministre déléguée en charge des PME, de l’Innovation et de l’Economie numérique, veut favoriser l’émergence en France d’une filière de production d’objets connectés. Elle risque de déchanter.
LA CHINE AU COEUR DES OBJETS CONNECTÉS
Selon Rafi Haladjian, inventeur du Nabaztag, premier objet connecté français, et PDG-fondateur de la société Sen.se, tous les objets connectés seront fabriqués en Chine. Il l’a dit lors des TechDays de Microsoft, qui se sont tenus à Paris du 11 au 13 février 2014. Pour ce spécialiste des objets connectés, la fabrication dans l’Empire du Milieu ne s’impose pas que pour des questions de coûts.
"On va d’abord en Chine parce que c’est moins cher", explique Rafi Haladjian. "Ensuite on y reste, non pas parce que c’est moins cher, mais pour des questions de réactivité. La densité industrielle est si forte là-bas qu’on peut faire fabriquer chaque jour un nouveau prototype. Impossible de créer un tissu industriel aussi dense et aussi réactif en France."
D’autres spécialistes français des objets connectés comme Archos ou Withings soutiennent l’idée de Fleur Pellerin. S’ils fabriquent aujourd’hui tous leurs produits en Chine, c’est parce qu’ils ne trouvent pas de filière de production adaptée en France. C’est du moins ce qu’ils disent.
Ridha Loukil