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JO de Sotchi : une informatique sous haute tension

13/2/14


01Business


 
 

 

JO de Sotchi : une informatique sous haute tension

A deux jours des jeux olympiques les plus chers de l’Histoire, la tension monte chez les fournisseurs IT. Non seulement, Atos, Avaya ou Samsung n’ont pas le droit à l’erreur mais ils doivent faire aux menaces pesant sur la sécurité des installations.

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Quatre ans de préparation, 3 000 employés sur place, plus de 100 000 heures de tests, 5 600 PC et 400 serveurs… A Sotchi, pendant dix-huit jours, Atos assurera la gestion de tout le système informatique de la compétition, de l'accréditation des journalistes au chronométrage des épreuves. Un process a priori rodé pour la SSII française. Partenaire historique du CIO, elle en est à sa septième olympiade. Atos a couvert tous les Jeux Olympiques depuis ceux Barcelone en 1992.
« On sait sept ans à l'avance à quelle heure, quelle minute, quelle seconde on doit démarrer,rappelait récemment Patrick Adiba, le vice-président exécutif d'Atos sur BFM TV (voir vidéo). A nous de nous préparer à toutes les éventualités, à toutes les situations. Il s’agit d’assurer quoi qu'il arrive. »

Les fournisseurs interpellés sur le terrain des droits de l’Homme

Hors, justement, les JO de Sotchi ne se présentent pas comme des jeux comme les autres. Pour ces jeux les plus chers de l’Histoire  -36 milliards d’euros, trois fois plus que ceux de Londres - la station balnéaire russe de la mer Noire sera à la fois au centre du monde et le lieu le plus fermé. Sous la menace terroriste d’activistes du Caucase, le FSB (ex-KGB) interceptera,selon le quotidien anglais The Guardian, tout type de communications électroniques  (téléphone, email, SMS) en se branchant sur les tuyaux des opérateurs et des fournisseurs d'accès locaux. Le FSB filtrera aussi des mots clés « sensibles » dans les messageries instantanées ou les réseaux sociaux.
Les ONG ont aussi listé un certain nombre d’atteintes du régime russe aux droits de l’Homme pour la préparation de ces jeux dont l’exploitation de travailleurs immigrés, l’expulsion de propriétaires immobiliers, les impacts sur l’environnement ou le harcèlement de militants de la société civile. Sans parler des soupçons de corruption.
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Human Rights Watch a adressé un courrier détaillant ces dérives aux dix multinationales partenaires du CIO. Samsung, qui fournira le matériel informatique et de reprographie, a répondu, Atos non. Une pétition en ligne ayant recueilli plus de 2000 signatures demande, par ailleurs, à ces mêmes fournisseurs de dénoncer les lois « contre la propagande gay » promulguées par Moscou.
Un contexte délicat pour l’image des fournisseurs IT alors que pour Patrick Adiba les JO se présentent comme « une fantastique vitrine ». «  C'est un accélérateur commercial qui nous permet de montrer à nos clients – dans la banque, les assurances ou les télécoms - comment, dans des situations extrêmes, nous sommes capables d'appliquer toutes les disciplines de l'informatique. »

« Les Jeux d'hiver les plus connectés de tous les temps »

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Le contexte géopolitique ne doit pas, en effet, faire oublier l’innovation technologique que représente cet événement qui sera, selon Atos, « les Jeux d'hiver les plus connectés de tous les temps. » Calendrier des compétitions, classement, bulletins météo… des contenus enrichis seront disponibles en temps réel depuis n'importe quel terminal mobile. Les radios du monde entier auront accès au système d'information des commentateurs qui leur communiquera les dernières informations concernant les compétitions et les scores.
Par rapport à Vancouver, Atos a aussi dû intégrer les douze nouvelles épreuves officielles avec des disciplines aussi exotiques que le slopestyle ou l’half-pipe en ski. Ce qui a nécessité le développement de nouveaux les logiciels pour intégrer les règles propres à chaque sport. Enfin, côté infrastructure, Atos a procédé à la virtualisation des centres de données. Soit une réduction de 40% du nombre de serveurs.

120 000 connexions simultanées sur le réseau wifi

Autre fournisseur officiel, Avaya a mis en place l’infrastructure réseaux. Une infrastructure qu’il a fallu monter « from scratch « en un an et demi. « Il n’y avait rien sur place, note Patrice Clair, directeur avant-vente d’Avaya France. Il a fallu poser les équipements, la fibre. » Une infrastructure qui devra répondre à un boom attendu des connexions mobiles. « A Vancouver, l’iPhone 3GS était sorti il y a peu. Quatre ans plus tard, le nombre de terminaux mobiles a explosé. »
Alors que le trafic filaire était quatre fois plus important que le wifi il y a quatre ans, Patrice Claire s’attend cette fois à des proportions inverses.  Entre les membres du comité, les athlètes et les bénévoles, il prévoit 120 000 connexions simultanés. Pour assurer la charge, l’équipementier a placé 2500 points d’accès sur les onze sites de la compétition. Répartis en deux clusters distants d’une cinquantaine de kilomètres. L’un en montagne, l’autre sur la zone côtière.
Une grande majorité des utilisateurs arrivant au début des Jeux, impossible de vérifier les smartphones, tablettes et autres ordinateurs portables qu’ils utiliseront. « Il s’agit du plus vaste réseau public de ce genre et un vrai environnement BOYD (Bring Your Own Device) »,estime Avaya.
Autre objet de sollicitation du réseau, les compétitions seront diffusées pour la premières fois sur IP et non par câbles coaxiaux. 36 chaînes de télévision emprunteront cette voie de l’IP TV. Le réseau de téléphonie sera aussi sur IP avec 6500 postes déployés. Un chantier gigantesque que Patrice Clair compare au déploiement d’une banque de 40 000 employés. A la différence près qu’avec un projet classique la montée en charge se fait progressivement, là on passera en quelques jours de zéro à plusieurs térabits.

 

 
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