E-ENCYCLOPEDIE-  -ETRAVE- 
 


                        Visiteurs depuis fin 2012
 


 
 -
    
 Copyright  W4N1B4                                        
                                                                                                                                                            1962 arrivée inaugurale du France à New-York  peint par Marie-Marin     
 

Révolution numérique, il faut changer la culture de l'entreprise

9/2/14

Usine Digitale




 

Révolution numérique, il faut changer la culture de l'entreprise

Révolution numérique, il faut changer la culture de l'entreprise© DR

Le digital s'insère partout mais, pour l'instant, seuls 2 % des entreprises française ont passé la transition numérique. Le chemin va donc être difficile...

Il faut partir d'un constat, le numérique n'est pas un problème de technologie mais de culture pour l'entreprise. En réalité, si les nouvelles technologies s'imposent assez naturellement dans l'entreprise, pour être pleinement intégrées à sa stratégie, elles imposent de revenir sur ses fondamentaux et sur ce qui fait sa valeur.

C'est là que les difficultés s'agglomèrent. Les entreprises vont devoir s'habituer à remettre en cause ce qu'elles savent faire le mieux, pour faire autre chose, encore mieux. Dans cette perspective, beaucoup de fonctions vont devoir évoluer, et dans ces transformations, les Ressources Humaines ont vocation à devenir les principaux acteurs du changement.

L’ÉCOLE N’EST PLUS LE SANCTUAIRE DE LA TRANSMISSION DE LA CONNAISSANCE, GOOGLE EST PLUS EFFICACE ET PLUS RAPIDE

Qu'est ce qui est en train de se passer ? On est un peu comme en 1895 lors de l'arrivée des véhicules à moteur dans Paris : les premières voitures ont bousculé la ville et ses habitudes… et 25 ans plus tard les chevaux avaient disparu de la capitale. Des métiers ont disparu, d'autres sont apparus.

Aujourd'hui c'est le même phénomène, il suffit de prendre l'exemple de Kodak, il y a 25 ans c'était la référence de la photographie et du traitement de l'image. Pourtant, avec le développement du numérique, ce secteur s'est profondément transformé, et Kodak s'est effondré, l'entreprise est passée de 180 000 salariés à moins de 10 000. Pourtant la photographie n'a pas disparu, on prend même plus de photos qu'avant, mais on est passé de l'ère de l'argentique et du marketing à autre chose… le numérique !

Dans le domaine de l'enseignement, c'est le même phénomène, les institutions ne sont pas pensées pour le numérique, ce qui explique qu'on bricole plus qu'on ne transforme. L’école n’est plus le sanctuaire de la transmission de la connaissance, car Google est plus efficace et plus rapide. Si l'éducation numérique n'est pas un cours filmé, nos institutions peinent à trouver une formule. Il n'y a qu'une seule question à se poser pour trouver le salut : qu’est-ce qu’enseigner aujourd’hui ?

Comment faire pour ne pas subir la transformation numérique du monde ? Il faut repenser tous ses fondamentaux et tout ce qu'on ce prenait pour vrai ! Kodak avait tous les chercheurs (et les brevets) pour faire évoluer son business mais l'entreprise n'a pas pu envisager la disparition de son coeur de métier, le développement de photo, c'est pourquoi elle a à son tour disparue.

DEMAIN, GOOGLE COMMERCIALISERA DES VOITURES

Si les salariés "de base" ont souvent déjà pris conscience des évolutions de leur métier, les managers et les dirigeants doivent oser s’affranchir des référentiels connus pour aller dans l’inconnu. Nous ne pourrons le faire que si tout le monde bouge : dirigeants, managers, salariés, fournisseurs, institutions... tous doivent aujourd'hui travailler de concert, main dans la main.

A l'instar d'Amazon, qui a révolutionné le commerce en ligne, les entreprises ne doivent jamais considérer un marché comme acquis. L'entreprise continue de se réinventer une histoire et remet constamment en cause ses métiers, ses recherches... Nul ne sait par exemple ce que le géant américain proposera dans les prochains mois.

Voilà un challenge pour les entreprises françaises qui voudront encore compter demain. Hier, PSAPeugeot Citroën était l'un des indices phares du CAC 40, aujourd'hui il n'en fait plus partie. Demain, Google commercialisera des voitures, on peut décidément s'attendre à tout.

Nous ne sommes qu'au début de la remise à plat de notre système de pensée, en attendant interrogeons nous sur la raison d'être de nos entreprises.

Yann-Maël Larher, doctorant en droit social à Assas sur les TIC dans l'entreprise
@yannmael

 
 

Partagez l’info :

 
 

PUBLICITÉ

2 RÉACTIONS

Pintademuselee

Le 11/07/2013 à 15h10

Deux choses me frappent dans cet article. D'abord, la structure manager-managés n'est pas remise en question, comme le suggèrerait l'évolution du niveau de formation. Ensuite, le modèle d'entreprise de service, fondé sur la délégation de personnel, qui fournit des ressources aux grands compte de l'industrie et des services, n'est pas pris en compte, un peu comme si elle n'était pas une vraie entreprise... L'externalisation à grande échelle observée depuis une quarantaine d'années dans tous les secteurs a permis de reporter sur des fournisseurs les contraintes que s'imposaient mutuellement les intransigeances internes aux entreprises classiques. La relation client-fournisseur permet en effet d'obtenir à l'externe et à l'étranger, à bas coût, ce qu'on vous refuse en interne. Il semble que ce grand mouvement arrive à bout de souffle et que les uns et les autres soient au pied du mur. Nous allons voir si les maçons savent travailler en équipe...

Suboceana

Le 16/07/2013 à 16h22

L'école ne transmet pas la connaissance, elle a pour vocation d'éduquer et d'apprendre à apprendre. Google est un savoir encyclopédique, pas un enseignant. Sans méthode ,pas d'apprentissage.

Partagez sur les réseaux sociaux

Catégories

Autres publications pouvant vous intéresser :

Commentaires :

Laisser un commentaire
Aucun commentaire n'a été laissé pour le moment... Soyez le premier !



Créer un site
Créer un site