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MICROSOFT Satya Nadella, l’ingénieur qui veut renouer avec l’innovation

6/2/14




Les Echos
 

Une nouvelle ère s’ouvre pour Microsoft

Par Sandrine Cassini et Solveig Godeluck | 04/02 | 15:05 | mis à jour le 05/02 à 16:24
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+ VIDEO - Jeux vidéo, mobile, grand public, Windows : le nouveau patron Satya Nadella devra s’atteler sans délai à de nombreux chantiers. Bill Gates quitte la présidence du conseil d’administration du groupe, mais devient « conseiller technologie ».

Bill Gates quitte la présidence du conseil d’administration de Microsoft pour un poste de « conseiller technologique». - Kim KULISH/REA
Bill Gates quitte la présidence du conseil d’administration de Microsoft pour un poste de « conseiller technologique». - Kim KULISH/REA

Nouvelle ère à la tête de Microsoft. Après quatorze ans de règne, Steve Ballmer cède les rênes du géant du logiciel à Satya Nadella, entré chez Microsoft il y a vingt-deux ans , et jusque-là à la tête de la division cloud et entreprises.

Plus emblématique, Bill Gates, le cofondateur, quitte la présidence du conseil d’administration et cède sa place à John Thompson, ancien patron de Symantec. Peut-être un signal envoyé aux investisseurs qui espéraient un directeur général recruté à l’extérieur, et donc une plus grande révolution chez Microsoft.

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Troisième patron de Microsoft en trente-neuf ans d’histoire, après Bill Gates et Steve Ballmer, Satya Nadella saura-t-il conduire l’éditeur vers la transition dont il a besoin ? Un véritable défi pour ce vétéran, alors que ses mentors, Steve Ballmer et Bill Gates, siègent encore au conseil d’administration. Bill Gates s’est même vu attribuer le poste honorifique de « conseiller technologie ».

« Cela va être rigolo de définir le nouveau cycle de produits et de travailler ensemble [avec les équipes] », s’est félicité le cofondateur de Microsoft dans une vidéo. En attendant, Satya Nadella devra résoudre plusieurs équations. Car le temps où Microsoft dominait l’informatique en maître absolu est désormais révolu. Les géants du Net comme Google, mais aussi le cloud et le mobile ont remis en cause les positions acquises.

 

Comment résister à l’érosion de Windows ?

Le système d’exploitation (OS) du groupe, qui reste sa vache à lait avec une marge opérationnelle de 50 %, perd du terrain. D’abord parce que les tablettes, devenues des solutions alternatives aux ordinateurs, donnent des habitudes nouvelles aux utilisateurs. Et, contrairement à Microsoft, Google et Apple offrent gratuitement leur OS et se rattrapent sur la vente de publicité, de contenus, de matériel...

Même les entreprises choisissent désormais d’autres options, notamment dans le logiciel libre, qui menacent Office. D’où la recommandation du cabinet Forrester : se concentrer sur les logiciels et les services et diffuser sur d’autres plates-formes que Windows (comme Android et iOS) les outils du groupe (le pack bureautique Office, l’outil collaboratif).

Que faire de Nokia ?

C’est sans doute le dossier le plus épineux de Satya Nadella. Racheté 5,4 milliards d’euros, l’équipementier finlandais, dont les Lumia pèsent moins de 3 % des smartphones, ne résout pas les problèmes de ventes du système d’exploitation mobile Windows Phone, même si celles-ci ont bondi de 59 % au quatrième trimestre, contre 34 % pour le reste du marché. D’autant qu’il est difficile, dans ce domaine, de gagner de l’argent.

Alors qu’on peut retirer 20 à 100 euros d’une licence pour PC, le prix moyen d’un système d’exploitation mobile s’élève à... 1 euro. Le nouveau patron revendra-t-il Nokia, comme Google Motorola? Pour Neil Mawston,de Strategy Analytics, c’est peu probable : « Le meilleur moyen de gagner de l’argent dans le mobile est de vendre de l’équipement », conclut le consultant. D’autres jugent au contraire que Microsoft n’a aucun intérêt à conserver du matériel, où il est difficile de générer de la marge.

Faut-il vendre les jeux vidéo ?

Certains poussent Microsoft, qui vient pourtant de lancer sa Xbox One, à se séparer de cette activité, finalement peu rentable au regard des investissements requis. La même question se pose pour d’autres activités grand public, comme le moteur de recherche Bing.

Malgré des résultats décevants, le cabinet Forrester assure que connaître l’utilisateur final constitue pour Microsoft un avantage compétitif par rapport à des concurrents comme IBM.

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ACTUALITÉS

Satya Nadella, l’ingénieur qui veut renouer avec l’innovation

Par Romain Gueugneau | 04/02 | 18:32 | mis à jour le 05/02 à 10:11 | 3commentaires
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Le profil du nouveau patron, un ingénieur d’origine indienne entré chez Microsoft en 1992, contraste avec celui de son prédécesseur Steve Ballmer.

Satya Nadella, le nouveau patron de Microsoft - Reuters
Satya Nadella, le nouveau patron de Microsoft - Reuters

Qui est Satya Nadella ? C’est certainement la question que se pose le monde des affaires depuis la nomination du nouveau patron de Microsoft . Le dirigeant de 46 ans, qui en a passé 22 chez l’éditeur de logiciels, est bien moins célèbre que ses deux prédécesseurs, Bill Gates et Steve Ballmer. Le groupe américain en est conscient. Dès l’annonce de sa nomination, il a mis en ligne sur son site officiel une page dédiée, agrémentée d’une biographie et de photos.

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L’Inde salue l’événement

On y apprend que Satya Nadella, marié et père de trois enfants, est né à Hyderabad, dans le Sud-Est de l’Inde, il y a 46 ans. L’Inde a salué mercredi la nomination de Satya Nadella au poste de directeur général de Microsoft, un enfant du pays qui s’inscrit dans les pas d’autres Indiens parvenus aux plus hautes fonctions dans des multinationales. « L’Inde s’impose nettement comme l’usine de talents qui fournit à la chaîne des PDG de dimension mondiale », claironnait le Times of India en « une ». Cette nomination « renforce un peu plus la dépendance croissante des multinationales vis-à-vis des pays émergents comme l’Inde », selon le journal. L’Inde a déjà donné de grands patrons à la Deutsche Bank (Anshu Jain), PepsiCo (Indra Nooyi) et Mastercard (Ajay Banga).

Satya Nadella, passionné de cricket, obtient un diplôme d’ingénieur en électricité avant d’émigrer aux Etats-Unis, où il étudiera l’informatique et le commerce. Après avoir débuté sa carrière chez Sun Microsystems, Satya Nadella a intégré Microsoft en 1992 pour travailler à l’époque sur le système d’exploitation Windows NT.

« J’ai rejoint Microsoft pour la même raison que beaucoup d’entre vous : changer le monde grâce à la technologie, qui permet aux gens de réaliser des choses incroyables », a rappelé le nouveau patron dans un courriel envoyé aux 100.000 salariés de l’entreprise. Le jeune ingénieur a progressivement gravi les échelons, travaillant dans les divisions Online, Office, serveurs et « cloud » au sein du groupe.

C’est en tant que patron de cette dernière division qu’il s’est plus récemment illustré, alors que le géant américain, qui a bâti sa fortune grâce à la vente de Windows et de ses logiciels de bureautique, tente de s’adapter à cette nouvelle donne dans l’univers de l’informatique.

Profil technicien

Le profil de technicien de Satya Nadella tranche avec celui plus commercial de Steve Ballmer, qui dirigeait le groupe depuis 2000. Moins expansif que son prédécesseur, le nouveau dirigeant truffe ses discours et ses interventions publiques de termes techniques, difficilement compréhensibles pour les non-initiés. Ce profil, similaire à celui de Bill Gates avec lequel il continuera de travailler étroitement, a probablement pesé dans le choix du conseil d’administration, de même que sa connaissance intime de Microsoft, alors que le groupe est confronté à de multiples défis.

Féru de technologie, Satya Nadella se définit comme un curieux insatiable. « J’achète plus de livres que je ne peux en lire. Je m’inscris à plus de cours en ligne que je ne peux matériellement assister ». Cet amateur de poésie indienne et américaine est en tout cas persuadé d’une chose : l’avenir de Microsoft passera par plus d’innovation. « Nous avons beaucoup de réussites à notre actif, mais nous en voulons toujours plus. Notre industrie ne respecte pas la tradition, elle respecte seulement l’innovation ».

R.G.

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