EXCLUSIF  Ce n’est pas encore la grande reprise, mais c’est un début qui s’annonce. Les entreprises prévoient de recruter en 2014 un peu plus que l’an passé. Les sociétés de services et les ingénieristes restent les champions du recrutement des cadres.

En 2014, 140 000 emplois seront créés par les 100 entreprises, ayant répondu à l’enquête annuelle réalisée par "L’Usine Nouvelle". Parmi elles, 29 % ont indiqué qu’elles recruteraient plus cette année qu’en 2013. Et la surprise vient de la production, puisque 32 % des répondants augmenteront leurs embauches dans cette fonction (la proportion tombe à 20 % pour la fonction commerciale, 16 % pour la R&D et à 6 % pour les fonctions support). Ces prévisions témoignent que les entreprises anticipent un léger rebond de l’économie. D’ailleurs, dans son bulletin pour le dernier trimestre de 2013, l’Association pour l’emploi des cadres (Apec) parle d’une situation entre prudence et reprise de confiance.

Pour les cadres, les plus gros recruteurs demeurent les sociétés de conseils et autres ingénieristes comme Alten (2 500), CapgeminiSogeti (2 470), Sopra (1 550) ex-æquo avec EDF, devant Safran (1 400) ou GDF Suez (1 100). Depuis le temps qu’on en parle, le papy-boom arrive. Dans une entreprise comme EDF, la directrice des ressources humaines, Marianne Laignault, indique que "30 % des salariés d’EDF en 2020 ne sont pas aujourd’hui dans l’entreprise."

À signaler enfin, le dynamisme du recrutement dans le numérique, qui confirme la bonne tenue du marché de l’emploi des ingénieurs informatiques (surtout les juniors). Par exemple, Criteo prévoit de recruter 90 cadres, Spartoo 20 ou Manhattan associates 15. Vu le jeune âge de ces sociétés, c’est encourageant. Elles montrent l’avenir.

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Christophe Bys