Ils se nomment Geoffrey, Hadrien, Antoinette ou Raphaël: une dizaine d’universitaires vaudois ont suivi un start-up camp à mi-septembre dans la Silicon Valley pour se préparer à devenir des entrepreneurs. Vraie bonne initiative lancée par la Banque Cantonale Vaudoise (BCV) qui a financé et organisé le voyage. Voici dix réflexions que ces étudiants ont ramenées dans leurs bagages et qui valent pour tous ceux qui veulent créer leur start-up.
1. L’idée n’est pas si importante
Dans la Silicon Valley, l’important, c’est d’abord d’entreprendre. Florian Segginger, étudiant mais avec déjà une entreprise à son actif, a eu une révélation en rencontrant Solomon Hykes, le patron de dotCloud. Pour ce dernier, récemment distingué par Wiredcomme celui qui va réinventer le web, il a fallu se faire violence pour inventer un produit au début de l’histoire de sa société. Désormais, de grands acteurs envahissent le même marché et dotCloud leur vend de la technologie pour établir un standard. «Nous avons réalisé un énorme travail pour arriver à proposer un produit et finalement nous retournons au point de départ», explique Solomon Hykes.
Conclusion: l’idée n’est pas si importante, la technologie, donc la connaissance et l’innovation, peut suffire pour se lancer.
2. Il faut apporter quelque chose
Elon Musk, le héros actuel de la Silicon Valley, aime bien dire que celle-ci n’est pas réputée pour construire des voitures et des fusées. «Mais pour sa capacité à créer de nouvelles industries», raconte Christian Simm, le directeur de Swissnex San Francisco.
L’entrepreneur d’origine sud-africaine a ainsi lancé Tesla (avant Space X et Hyperloop) qui pèse désormais davantage en bourse que Fiat et Peugeot réunis. Pourquoi? Le constructeur apporte une solution technologique à un secteur qui n’invente plus rien de décisif depuis des décennies. Tesla a été le premier à repousser les limites de la capacité d’autonomie de la voiture électrique (400 km) et annonce désormais une voiture sans pilote avant 2016. Des obstacles juridiques subsistent en Europe et aux Etats-Unis.
Mais cela ne donne-t-il pas encore plus envie à un entrepreneur innovant de donner un coup de pied dans la fourmilière et de libérer le consommateur par la technologie?
3. Changer la vie des gens
Dans la Silicon Valley, tous ont la même mission: changer la vie des gens. Il faut être missionnaire ou start-uper pour se lancer des défis aussi grands. Mais vu depuis Menlo Park, Cupertino ou Mountain View, cela ne paraît pas si immense. Facebook, qui compte plus d’un milliard d’utilisateurs moins de dix ans après son lancement, a par exemple considérablement bouleversé nos habitudes.
Les trois sujets les plus chauds pour les investisseurs en ce moment? Les drones, les wearable technologies et les systèmes de paiement facilité. Trois secteurs où, si une entreprise réussit son coup, elle va vraiment améliorer la vie de millions (ou plus) de consommateurs.