L'étude du McKinsey Global Institute, publiée ce mois d'octobre, donne une idée du changement de profil des grandes entreprises qui dominent le capitalisme mondial , entre 2010 et 2025. Sur les 7.000 nouvelles grandes firmes, aux revenus annuels supérieurs à 1 milliard de dollars, qui apparaîtront dans les douze prochaines années, les trois quarts viendront des pays émergents. Aujourd'hui 8.000 sociétés dépassent le niveau du milliard de dollars, et 70 % se trouvent dans les pays développés, qui comptent encore pour les deux tiers du PIB mondial. En 2025, le club de ces mastodontes regroupera 15.000 compagnies, dont presque 40 % appartiendront aux régions émergentes.

Le célèbre classement des 500 plus grandes entreprises du monde accueillait seulement 12 sociétés chinoises en 2000. Elles étaient 54 en 2012 et devraient être 120 en 2025. Presque la moitié de ces 500 seront basées dans les pays émergents. Actuellement, c'est Tokyo qui concentre le plus de très grandes entreprises (613), loin devant New-York (217) et Londres (193). Paris arrive en quatrième position. Mais le paysage va changer radicalement dans les prochaines années : le nombre de ces géants pourrait tripler à Sao Paolo, et doubler à Pékin et Istanbul. Quant à Singapour, c'est la mégacity des pays émergents qui peut se targuer de réunir le plus de très grandes filiales de multinationales. Les experts de McKinsery prédisent enfin des forts mouvements de concentrations dans l'industrie chinoise, de même que dans la distribution alimentaire. Le degré de centralisation des pays se reflète aussi dans la plus ou moins grande concentration de leurs géants capitalistes dans les capitales. Ainsi, Paris arrive en tête sur ce critère, en captant 91 % des revenus des fleurons du business, contre seulement 13 % pour New York ou 32 % en Allemagne pour l'ensemble des cités de la zone Rhin-Ruhr. En complément de cette analyse des mouvements tectoniques du capitalisme, une infographie présente cette fois la photo actuelle du monde des entrepreneurs. Une curiosité pour finir : sur Time Square, à New-York, se déroule un sondage très spécial, avec une seule question posée aux passants : trouvez vous que le capitalisme marche ou pas ? Réponses dans cette vidéo :

Black Capitalism. L'Afrique compte 55 milliardaires dont la fortune cumulée frôle les 150 milliards de dollars. En moyenne, selon le site Ventures , la fortune de chacun des membres de ce club est de 2,6 milliards. Leur moyenne d'âge est de 65 ans. C'est le Nigeria qui recense le plus de milliardaires sur son sol : ils sont vingt. En tête du palmarès, Aliko Dangote affiche une fortune de 20 milliards de dollars, à la tête duconglomérat manufacturier nigérien Dangote Group.

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Taux. Inébranlables jusqu'à présent, les marchés commencent à s'émouvoir de l'impasse politique à Washington qui pourrait obliger les Etats-Unis à se déclarer en défaut sur leur dette si le plafond autorisé par le Congrès n'était pas relevé d'ici au 17 octobre. Il est vrai que l’enjeu est énorme, rappelle cet éditorialiste du NYT . Le meilleur test est celui du bon du Trésor à un mois , le plus sûr des véhicules financiers, dont le taux vient de s'envoler comme le montre cette série de graphiques.

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Italie. La fin du berlusconisme ne va pas résoudre les problèmes de fond de l'Italie. Dans cette analyse de la London School of Economics , le cas italien est présenté comme un scénario catastrophe. Des revenus fiscaux qui se contractent, une dette publique qui représente 130 % du PIB, la destruction par la crise de 15 % de l'industrie, avec la disparition de 32.000 entreprises et enfin un niveau record de « fuite des cerveaux ».

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Mobiles. Le marché du mobile apporte une contribution non négligeable au développement de la zone Asie Pacifique, montre une étude de GSMA , l'organisme des industriels du mobile. Cette zone représente 3,3 milliards de connections, en croissance de 21 %. La contribution au PIB de la région atteindrait 3.300 milliards en 2020. Les emplois créés par l'écosystème passeraient en 2020 à 22 millions, contre 16 en 2012.

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Exposition. La 3D rentre au musée. Le musée de la science à Londres consacre à partir du 9 octobre une exposition aux créations artistiques inspirées par la technologie de l'impression 3D. Exemples à l'appui grâce à la galerie photos proposée par le « Guardian ».

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Prévisions. On connaît la citation : « La prévision est difficile surtout quand il s'agit du futur. » Les prévisions économiques du FMI en sont un bon exemple, surtout si l'on compare les dernières d'octobre à celles qui les ont précédées, un exercice graphique cruel.

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Climat. Les exportations de charbon des Etats-Unis vers la Chine sont vivement combattues par les activistes de l'environnement. Leurs arguments sont exposés à travers 15 questions et presque autant de graphiques.

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Diversification. Etonnante annonce de Brooks Brothers, la marque symbole de l'élégance new-yorkaise, qui vient de rendre publique son intention d'ouvrir une vaste steakhouse dans Manhattan. Le restaurant s'appellerait Makers and Merchants. Pour le moment, la compagnie refuse de commenter.

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LTRO. Quelles sont les banques les plus dépendantes des prêts de la Banque centrale européenne à travers la procédure non conventionnelle des LTRO ?

Un des graphiques présentés ici désigne clairement les banques italiennes, espagnoles et... françaises. Mais celles-ci ont beaucoup plus remboursé que les autres.

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Malala. Comment une jeune fille vivant dans une zone arriérée du Pakistan s’est transformée en héroïne de la défense des droits des femmes face à la barbarie des Talibans. Un fascinant documentaire du « New York Times » sur celle qui sera peut-être le prix Nobel de la paix vendredi.

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