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Les facs françaises se lancent dans la bataille du numérique

4/9/13

http://etudiant.lefigaro.fr/les-news/actu/detail/article/les-facs-francaises-se-lancent-dans-la-bataille-du-numerique-908/



 

  • Par Cécilia Gabizon
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  • Publié le 
  •  
  • 12
Alors que 80% des établissements outre-Atlantique disposent de cours en ligne, ils sont moins de 3% en France.Marta NASCIMENTO/REA/Marta NASCIMENTO/REA

La ministre de l’Enseignement supérieur annonce la création de France Université numérique, une cellule qui doit réinventer la pédagogie à l’heure du Net et mettre 20% des cours des universités en ligne d’ici 2017. Un fonds de financement sera aussi crée.

 

D’un côté, Harvard, le MIT, Stanford, qui embrassent la révolution numérique. Ces prestigieuses universités américaines proposent désormais leurs cours en ligne et touchent déjà des millions d’étudiants de par le monde, attirés par la qualité et la gratuité… De l’autre, l’université française ,qui fait figure de vieille dame découvrant l’ordinateur. «On est en retard», reconnaît la ministre de l’Enseignement supérieur, Geneviève Fioraso.

Alors que 80% des établissements outre-Atlantique disposent de cours en ligne, ils sont moins de 3% en France! Un retard inquiétant. «Car la compétition mondiale entre les centres de savoir pour attirer les meilleurs cerveaux du monde se prépare», analyse François Taddei, chercheur à l’Inserm.

Jusqu’à présent, la France s’était contentée de créer des sortes de bibliothèques numériques, avec des conférences passionnantes, suivies par des autodidactes et des retraités, mais peu connues des étudiants, car ces contenus ne s’inscrivaient pas dans un cursus académique.

Désormais, la ministre de l’Enseignement supérieur entend lancer les universités françaises dans la bataille du numérique. Elle doit annoncer dans les prochains jours le lancement de FUN, «oui, FUN», assume-t-elle, France université numérique, une structure chargée de piloter la mise au Net des facs françaises. Objectif: 20% des contenus en ligne dans cinq ans. Sans recréer de gosplan: «Pas de Minitel 2!», jure Geneviève Fioraso. Mais en mettant sur pied une équipe «d’ingénierie pédagogique» au service des facs. Le jargon rebute, mais l’enjeu est majeur: inventer les nouvelles façons d’enseigner. Car le numérique ne se réduit pas aux équipements ni aux cours en vidéo.

Avec le savoir désormais accessible sur Internet, la relation professeur-étudiant est bouleversée. Et certains, comme le patron de Stanford ,un brin provocateurs, prédisent la fin des cours en amphi…

Le sujet fait débat, beaucoup jugent la présence essentielle, le contact avec l’enseignant et ses pairs toujours crucial… Le cours magistral de trois heures semble en tout cas le vestige d’une époque où le professeur savait et les étudiants écoutaient. «Désormais, ils peuvent vous défier à chaque instant avec Internet à disposition. Il faut enseigner autrement», martèle la ministre. Le plan prévoit la valorisation des enseignants qui innovent. En clair, ils ne feront plus des vidéos ou des sites à leurs heures perdues. En espérant ainsi gagner les cœurs au digital. Pour que cette modernisation soit prioritaire, Geneviève Fioraso entend faire du vice-président de l’université le «M. Internet».

«Le contact, c’est important»

L’Espagne ou le Royaume-Uni se sont lancés avant nous, en créant des universités totalement virtuelles d’où sortent des diplômés qui n’ont jamais fréquenté d’amphis. En France, la ministre ne croit pas au tout-virtuel. «Les étudiants ne sont pas vraiment mûrs pour ça. Le contact, c’est important.»

Le projet devrait d’abord être testé sur des sites pilotes. Avant de s’étendre à toute l’université. À un rythme lent, qui inquiète François Taddei. Si la France se montre «suiviste, elle sera dépassée».

Car les universités américaines ont pris une avance considérable. En proposant gratuitement des cours que leurs étudiants paient normalement des fortune, les géants américains pensent capter les futures élites mondiales. Coursera, la plate-forme Mooc (Massive Open Online Course) liée à Stanford, rassemble déjà plus de 2 millions d’élèves. Quelque 70% de ces étudiants viennent des pays émergents, comme la Chine, l’Inde, le Brésil. Pour l’instant, ils n’obtiennent pas un vrai diplôme à l’issue de leurs sessions sur le Net. Mais les grandes manœuvres se préparent. «Et dans quelques années, les compétences acquises en ligne seront reconnues», assure Jacques Froissant, du cabinet de recrutement 3.0 Altaide. Laissant entrevoir un étudiant «mondialisé», butinant d’un cours de Harvard à un module de Centrale.

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