Colbert 2.0 est le nouveau petit joujou du ministre du redressement productif. Il a pour but depermettre aux PME d'estimer l'intérêt qu'elles auraient à relocaliser leur production en France. Selon Arnaud Montebourg « c'est la fin du mythe du 'low cost' chez le producteur ».
Depuis Lundi, ce logiciel propose aux entreprises un véritable questionnaire. Dans celui-ci, la localisation des achats de la société, l'importance des délais de livraison dans leur métier ou encore le taux de produits défectueux dans leur production.
Mais à quoi sert ce questionnaire ? Eh bien à dire aux entreprises si elles ont intérêt à revenir en France ou non. En somme, ce logiciel établit un diagnostic puis il propose au chef d’entreprise un « parcours de relocalisation » et le renvoie vers un interlocuteur désigné par l'Etat.
Alain Petitjean, directeur général de Sémaphores, le cabinet de conseil créateur du logiciel, a annoncé comment ce logiciel a vu le jour : Il a simplement a été élaboré à partir de l'analyse de 30 cas concrets d'entreprise ayant relocalisé leur activité.
Arnaud Montebourg explique que cet outil « concret et opérationnel » a pour objectif de« construire une prise de conscience » auprès des chefs d’entreprises.
C’est finalement pour inciter les patrons à « s'interroger sur les coûts cachés de leurs délocalisations antérieures » rajoute le ministre. Et les inviter à « refaire leurs calculs. »
Cette initiative rappelle le programme de « reshoring » lancé par Barack Obama il y a quelques mois. Montebourg a d’ailleurs affirmé que ce programme Américain « a aidé les plus grandes sociétés américaines à calculer le meilleur endroit pour produire en fonction de la nouvelle donne mondiale : le coût des énergies, le prix du foncier, le coût du travail, [...] le prix des transports et la logistique qui monte. » en janvier dernier. Le ministre ne s’est du reste jamais caché de s’inspirer du président Américain.
Arnaud Montebourg conclut avec un brin d’optimisme. Il assure qu’ « il y a déjà beaucoup d'entreprises qui ont relocalisé, beaucoup plus qu'on ne le pense. Des grands groupes, des petites entreprises. Et ne serait-ce que les faire connaître, comme démonstrateurs, comme démonstration de la pertinence de la relocalisation, c'est déjà une étape considérable. »
Après le Tumblr et le Colbert 2.0, quelle sera la nouveauté de cet e-gouvernement ?