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Emploi: à quoi rêvent les étudiants européens?

15/6/13



 

 

Google, Apple, Volkswagen, Ernst & Young... L'institut de recherche allemand Trendence a demandé à plus de 300 000 futurs managers et ingénieurs de 24 pays de désigner leurs entreprises préférées. Leurs choix dessinent le portrait d'une génération inquiète pour son avenir professionnel. Décryptage, en exclusivité. 

Emploi: à quoi rêvent les étudiants européens?

Google, Apple, Volkswagen, Ernst&Young... comptent parmi les entreprises préférées des étudiants européens.

Reuters/Shannon Stapleton

Dans quelques mois, ils seront salariés d'un grand groupe, d'unestart-up ou d'une PME. En attendant de rejoindre le marché du travail et ses réalités pragmatiques, les étudiants européens rêvent de leur entreprise idéale. Pour l'édition 2013 de son baromètre "Top employeurs", l'institut Trendence a interrogé 317 617 étudiants, en écoles de commerce ou d'ingénieurs, originaires de 24 pays d'Europe. Si la tête de classement est, cette année encore, occupée par le géant Google, le choix des jeunes évolue, en lien direct avec les événements économiques. 

>> Retrouvez le classement en intégralité sur L'Etudiant

Rien d'étonnant donc si, en 2013, aucune banque n'apparaît dans le top 20 des étudiants managers. En 2012, elles étaient quatre. LaSociété générale passe ainsi de la 13e à la 21e place. "On observe cette tendance depuis 2009, explique Caroline Dépierre, directrice de la recherche à Trendence. La banque vit une énorme crise d'image et de crédibilité auprès des jeunes, qu'elle peine à attirer. De manière plus générale, on constate que le choix des étudiants managers est assez mal défini: aucun secteur d'activité ne se détache vraiment. C'est l'un des effets de la crise économique: le paysage change et il faudra attendre quelques années avant de voir apparaître des tendances nettes." 

Du côté des futurs ingénieurs, les nouvelles technologies, avec Apple, Microsoft et IBM, continuent de séduire, tout comme l'industrie allemande, à l'image de Porsche, Volkswagen, Siemens ou Bosch. Un secteur qui peine à recruter de la main-d'oeuvre qualifiée en quantité suffisante et multiplie donc les opérations séduction en direction des étudiants. 

La sécurité de l'emploi, le nouveau Graal?

Le contexte morose ne fait pas que des malheureux: certaines sociétés profitent même de la situation. En France, la SNCF, avec sa réputation d'entreprise aux emplois stables, attire les ingénieurs. En Europe, le secteur public, et plus particulièrement la Commission européenne, fait un saut fulgurant dans le coeur des futurs managers, passant en un an de la 32e à la 14e place. 

"Evidemment, la sécurité de l'emploi est un argument intéressant pour séduire les jeunes, admet David Bearfield, directeur général de l'Office européen de sélection du personnel (Epso) pour l'Union européenne. Mais nous offrons aussi des possibilités de mobilité et d'évolution de carrière quasi illimitées, qui plaisent aux candidats." Dans les dix prochaines années, les institutions européennes devront recruter en masse de nouveaux fonctionnaires. D'ici à 2020, 50% du personnel du Parlement européen va partir à la retraite, soit 3000 personnes à remplacer. 

La sécurité de l'emploi serait-elle le nouveau Graal? C'est en tout cas un critère de plus en plus important pour les étudiants. Une façon de compenser leur appréhension grandissante de l'avenir. Car 52% des étudiants ingénieurs et 61% des futurs managers interrogés par Trendence se disent inquiets pour leur avenir. "Les jeunes savent qu'il sera désormais plus difficile de décrocher un emploi, malgré leur formation de haut niveau", note Caroline Dépierre. 

L'évolution de carrière et le développement personnel, en tête des préoccupations

Et les indices ne trompent pas: 30% des étudiants sont prêts à partir à l'étranger; la recherche d'emploi est estimée à plus de cinq mois en moyenne, pour quatre mois en 2012; le salaire souhaité est revu à la baisse (33 700 euros brut annuels pour les futurs managers français, pour 39 300 euros en 2012)... Et cette dégradation est encore plus marquée chez les étudiants des pays en crise, telles la Grèce ou l'Espagne. De tous les jeunes interrogés, les Grecs sont ceux qui redoutent le plus de ne pas atteindre le niveau de vie de leurs parents (30% d'entre eux, pour 12% pour la moyenne européenne). 

S'ils sont inquiets, les jeunes Européens ne sont pas pour autant prêts à accepter n'importe quoi pour décrocher un emploi. "Certes, les étudiants veulent s'investir, s'impliquer dans l'entreprise, mais ils aspirent fortement à apprendre et à développer rapidement leurs compétences", constate Isabelle Mathieu, directrice des ressources humaines de PwC France. 

Rien d'étonnant, donc, à ce que l'intérêt de la mission, la possibilité d'évolution de carrière et le développement personnel arrivent en tête des préoccupations des jeunes sondés. Parallèlement, le temps de travail souhaité diminue, pour s'établir en moyenne à... 43,5 heures par semaine. Travailler moins, mais travailler mieux. Et si c'était cela, l'idéal des 18-25 ans 


En savoir plus sur http://www.lexpress.fr/emploi-carriere/emploi/emploi-a-quoi-revent-les-etudiants-europeens_1257033.html#HRXE2ZX7wFb2XF2A.99 

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