" Rien ne va plus, les robots débarquent, nos emplois vont s’envoler". C’est cette phrase qu’on pouvait entendre durant plusieurs décennies alors que les ouvriers voyaient leurs chaînes motorisées par des bras articulés.
Aujourd’hui, en 2013, alors que les chiffres liés à l’emploi sont de plus en plus pessimistes, les robots font leur retour, avec une vision futuriste qui, à l’inverse des années 70-80, apparaît comme révolutionnaire pour reconcquérir les coeurs des demandeurs d’emploi.
Idée novatrice ou folle idée, à vous de juger ! Facejobb.
Extrait de l’article 01Business.com
Il est 2 heures du matin dans ce hangar de la région parisienne. Un trait de lumière balaie l’obscurité. Des intrus se faufilent rapidement entre les rayonnages et se dirigent vers des cartons empilés sur une palette. Soudain, un globe de verre noir monté sur deux roulettes apparaît au bout de l’allée : il a détecté les mouvements suspects et braque sa webcam vers les cambrioleurs.
Ce robot de sécurité, appelé l’
e-vigilante, alerte le service de sécurité, commence à émettre de puissants flashs et déclenche une sirène assourdissante. Un scénario à la Robocop qui deviendra très prochainement une réalité pour le groupe Casino, décidé à tester l’e-vigilante créé par la start up française EOS Innovation dans ses entrepôts.
Car le temps où les robots étaient cantonnés aux chaînes de production des usines est révolu. Petit à petit, ils se multiplient dans les entreprises et font leur entrée dans notre quotidien, sous la forme, par exemple, d’aspirateurs ou de tondeuses à gazon parfaitement autonomes.
Cette main-d’œuvre silencieuse, taillable et corvéable à merci, va-t-elle contribuer à détruire encore des emplois ? Non, au contraire. Les robots constituent en effet un nouveau secteur sur lequel les constructeurs français ont des places à prendre. Et les sociétés qui utilisent ces technologies gagnent des parts de marché et embauchent.

A la traîne. Selon le cabinet Metra Martech, spécialisé dans l’analyse des marchés IT, installer une telle machine engendre deux à trois postes à temps plein (entre la création, l’installation, la maintenance, les services…). Mieux, une étude de l’IFR (Fédération internationale de la robotique) montre que les pays qui investissent dans ce secteur, comme l’Allemagne ou le Brésil, voient leur courbe du chômage baisser.
Pourtant, en France, si les géants de l’industrie automobile, comme Renault ou PSA Peugeot Citroën, ont compris depuis longtemps le lien entre compétitivité et robotique, peu de PME suivent le mouvement. En 2012, nos entreprises ont acheté 3 300 robots industriels, alors que leurs concurrentes italiennes en ont acquis 4 600, et que les allemandes en ont commandé 19 000 !
Cette technologie traîne toujours sa réputation de destructrice d’emplois.
“ Je rencontre des dirigeants qui déboursent 1 million d’euros dans une machine-outil, mais hésite à investir dans un robot à 100 000 euros ”, déplore Jacques Dupenloup, responsable des ventes de
Stäubli Robotics pour la France. Une étude de la Commission européenne (réalisée par la Sofres) montre que les Français sont parmi les plus pessimistes lorsqu’on les interroge sur l’impact social de la robotique. De là à dire que les robots ne les intéressent pas, il n’y a qu’un pas… à ne pas franchir.
Panne d’investisseurs. Car ce domaine passionne nos ingénieurs. Nombreuses sont les start up qui se sont créées ces dernières années autour de la robotique de service ou de loisirs, voire dans le domaine des drones. Les idées sont là. Pas les moyens, qui permettraient de transformer ces jeunes pousses en entreprises de premier plan.
Medtech, notre étoile montante dans le secteur de la robotique médicale, a dû vendre sa première création, baptisée Brigit -destinée à assister les chirurgiens orthopédiques- à l’Américain Zimmer Inc. pour financer la suite du projet.
“ La raison en est simple, explique Fernand Badano, directeur général de l’entreprise.
Nous avons commencé notre recherche sur nos fonds propres, mais ensuite, nous n’avons pas réussi à séduire les investisseurs. ”
Pour que ces derniers soient convaincus, il a fallu attendre que Bertin Nahum, le fondateur de Medtech, soit classé quatrième entrepreneur le plus révolutionnaire au monde derrière Steve Jobs, Mark Zuckerberg et James Cameron par le magazine américain Discovery Series ! Depuis, la start up a levé 4,5 millions d’euros afin de commercialiser un nouveau robot, Rosa, capable d’opérer le cerveau humain avec une précision inégalée.
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