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Cadres: pour faire carrière, mieux vaut rester fidèle à son entreprise

28/5/13

Challenges

ACCUEIL > EMPLOI > POUR FAIRE CARRIÈRE, MIEUX VAUT RESTER FIDÈLE À SON ENTREPRISE

 

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61% des cadres français pensent qu'ils réussiraient mieux en se vendant au plus offrant, notamment via les chasseurs de têtes. Une étude menée par la Chaire "Nouvelles Carrières" de Rouen Business School démontre que c'est faux.

Les cadres fidèles à leur entreprise réussissent mieux à long terme Challenges

Les cadres fidèles à leur entreprise réussissent mieux à long terme Challenges

Les cadres français, en sont persuadés: s'ils veulent faire carrière, ils doivent accepter de changer d'employeur en se "vendant" au plus offrant. Selon un sondage mené pour laChaire Nouvelles Carrières de la Rouen Business School, 61% d'entre eux jugent que la réussite est assurée avant tout grâce à la mobilité externe. Et près de 7 cadres sur 10 sont persuadés que les fidèles sont promis à la stagnation. Ce cliché ne correspond pourtant en rien à la réalité, si on en croit l'enquête menée par cette chaire de Rouen Business School qui a pour objectif d'explorer les mutations affectant les carrières et l'emploi en France, en Europe et dans le monde. Ses experts ont  creusé le sujet en analysant la situation des cadres grâce à un indicateur de qualité de carrière qui regroupe onze critères (éléments sur la sécurité du statut et des revenus, les temps de formation, les conditions de travail, etc). Et le résultat est sans appel.

"La fidélité et la carrière intra-organisationnelle 'rapportent' le plus de qualité de carrière. Les scores les plus élevés appartiennent à ceux qui connaissent un parcours de progression hiérarchique dans la même entreprise" indique l'étude.

"La promotion de cette nouvelle identité du cadre, nomade plutôt que fidèle, a bénéficié du soutien des pouvoirs publics et de la communauté académique", souligne l'étude qui mentionne notamment la création des bilans de compétence. "De plus, avec la multiplication des réseaux sociaux, les cadres se font chasser très fréquemment, ce qui accentue cet état d'esprit, note Jean Pralong, professeur de Gestion des Ressources Humaines et titulaire de la Chaire Nouvelles Carrières. Même si, au fond, beaucoup de jeunes diplômés cherchent surtout la sécurité". Mais ce n'est pas tendance…

Et pourtant… pour schématiser, les auteurs de l'étude ont scindé la population des cadres en trois groupes. Ceux qui s'en sortent le mieux, loin devant, sont les hommes très diplômés, aux parcours traditionnels, accumulant du capital humain spécifique, et obtenant des carrières de qualité élevée grâce à la mobilité interne. Suivent des hommes de niveaux de formation moyens ayant recours à la mobilité externe et qui connaissent des carrières de qualité moyenne. Dernière du classement: une population plutôt féminine, moins diplômée, connaissant des trajectoires plus inter-organisationnelles et qui, au final, ont des carrières de moindre qualité.

Conclusion: les cadres gagnent à passer par la mobilité interne et les femmes souffrent encore énormément du malheureux "plafond de verre". "Les femmes souffrent encore beaucoup des stéréotypes qui font qu'on ne les imagine pas comme manager", fait remarquer Jean Pralong.

Les clés pour une carrière efficace selon le professeur de GRH: "utiliser ses cinq à dix premières années sur le marché du travail pour faire des petits bonds et gagner en compétence. Mais avant 35 ans, faire le bon choix, dans une société dont on adhère à la culture et dans laquelle on a envie d'évoluer. Sinon, à trop chercher la perle rare et à changer de boîte tous les deux, le CV va finir par devenir un handicap. Et le salarié volage va finir par avoir une image de mercenaire aux yeux des recruteurs". Bien sur, il s'agit d'un un schéma grossier. Il est bien sûr souvent très difficile d'obtenir un poste dans le contexte actuel. "Mais quand l'occasion se présente, ce qu'il faut essayer de négocier, c'est un contrat psychologique. Suis-je là pour longtemps ou juste pour booster le service?", conclut Jean Pralong. Le recruteur saura parfois déceler l'envie du candidat à s'impliquer dans son entreprise.

Le sondage a été mené en mars et avril auprès d'un échantillon représentatif de 1.024 cadres. L'enquête sur la qualité de carrière se fonde sur des données recueillies en janvier 2012 auprès de 978 cadres et repose sur 11 critères de qualité comme le nombre d'augmentations de salaires dans la carrière par rapport à l'âge, de mois de chômage ou encore de jours de formation.

La Chaire Nouvelles Frontières a été lancée en avril 2011 avec le soutien d'Air France et de la Matmut. Elle a pour objectif d'explorer les mutations qui affectent les carrières et l'emploi en France, en Europe et dans le monde.


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