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La stupidité comme mode de management

20/4/13

Management de l'intelligence collective

RÉSEAUX SOCIAUX – TECHNOLOGIES 2.0


http://www.blog.axiopole.info/2013/04/19/stupidite-comme-mode-de-management/?utm_source=feedburner&utm_medium=email&utm_campaign=Feed%3A+ManagementIntelligenceCollective+%28Management+de+l%27intelligence+collective+-+R%C3%A9seaux+sociaux+-+Technologies+2.0%29


stupidity

Je vous propose un article très intéressant paru dans La Tribune en février 2013 sur le thème de la stupidité fonctionnelle. L’article s’appuie sur une étude anglo-saxonne « A stupdity-Based Theory of Organizations » qui note que l’intelligence des salariés est systématiquement découragée en temps de crise.

Pour faire simple, la stupidité fonctionnelle serait à la base d’un mode de management “suffisant” en période de croissance mais extrêmement dangereux en période de crise quand la peur domine. La peur est présentée comme un amplificateur de la stupidité fonctionnelle.

Réfléchir, écouter est beaucoup plus fatiguant intellectuellement que parler, discuter ou donner des ordres. Je vous invite à découvrir les conséquences de cette paresse managériale dans cet article :

http://www.latribune.fr/blogs/mieux-dans-mon-job/20130212trib000748341/-la-stupidite-comme-mode-de-management-.html

Quelques extraits importants :

- La culture au sein des entreprises de services financiers décourage les employés d’utiliser l’ensemble de leurs capacités intellectuelles.

- Dans « A stupdity-Based Theory of Organizations », deux professeurs attribuent la crise à une culture largement répandue de la « stupidité fonctionnelle ». Des entreprises au sein desquelles la connaissance prime, comme les banques, ont développé une culture prônant l’attitude « N’y réfléchissez pas, faites-le. ».Réfléchir trop longuement à des difficultés et poser des questions gênantes sont des attitudes systématiquement découragées.

- « De nombreuses entreprises, où l’intelligence des employés est primordiale, telles que les banques et les sociétés de services professionnels, assurent que les compétences sont à la base de leurs activités. Cependant, en y regardant de plus près, on s’aperçoit que la vérité est à l’opposé de cette affirmation. En réalité, la stupidité prime dans nombre de ces entreprises. Elles ne sont pourtant pas composées de personnes présentant de faibles QI. Habituellement, c’est même loin d’être le cas. Au contraire, ce sont plutôt ces entreprises qui incitent des personnes très intelligentes à ne pas mettre à profit l’ensemble de leurs capacités intellectuelles. Au lieu de cela, les employés sont supposés ne pas trop réfléchir et simplement faire leur travail »,

- La « stupidité fonctionnelle contribue à maintenir et renforcer l’ordre dans les organisations ». Un phénomène bien connu des psychologues qui relèvent dans la peur une suspension d’activité et de l’intelligence, qui pousse à remplacer la qualité des actions par la quantité. >>> Trop d’Ordre tue l’Ordre !

Dernier point où il est dit que l’intelligence collective serait particulièrement pertinente en temps de crise et beaucoup moins en période de croissance :

- Rien d’étonnant donc à ce que des problèmes résultant de cette culture se révèlent d’après les deux professeurs uniquement lors de périodes économiques difficiles. Durant les périodes de croissance, cette culture permet, à l’inverse, aux employés de mieux collaborer et garantit que le travail est accompli de manière efficace et sans soulever de questions. Andre Spicer poursuit : « Quand les employés d’une entreprise posent peu de questions, ils ont tendance à mieux s’entendre et à travailler plus efficacement. Cela leur rend la tâche plus facile : ils en profitent également. » Tout simplement parce que confiance et bienveillance génèrent une autonomie propre à effectuer son travail sans non plus se poser de questions…

Je pense que c’est l’absence d’intelligence collective en continu et dans la durée qui finit par provoquer les crises et que c’est cette même absence qui va aggraver les crises. Mais, je reconnais que tant qu’on n’a pas frappé le mur, on peut attendre. C’est comme celui qui se jette du haut d’un immeuble et qui, durant sa chute, dit arrivé au 1er étage : jusque-là tout va bien !

Merci à Arnaud Chevalier, DRH et grand ambassadeur de l’intelligence collective, pour le lien vers cet article.

 


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