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Management 3.0: faire de chaque employé un «leader sans titre»

18/4/13

http://blog.theark.ch/

par Cédric Luisier - 17.04.2013

rencontre-incubateur-management3.0Le manager nouvelle génération – ou manager 3.0 – est davantage un poseur de questions qu’un apporteur de réponses. Dans son travail quotidien, il doit avoir pour but de faire de chaque employé un «leader sans titre», qui n’attend pas que les choses passent. Telle est la conviction de Jean-Pierre Rey, professeur à la HES-SO Valais et chercheur à l’institut d’informatique de gestion. Ce dernier s’exprimait au TechnoArkde Sierre, lors de la Rencontre de l’Incubateur The Ark.

 

Le management a connu trois phases essentielles dans l’histoire. Tout a commencé avec le management 1.0. Il correspond à la phase industrielle: tout est contrôlable dans la production des usines et les employés sont facilement interchangeables. Le management 2.0 consista ensuite en une optimisation des processus industriels.

 

L’entreprise, un organisme vivant
«Le management 3.0 reprend  en quelque sorte la métaphore du jardinier. On considère l’entreprise comme un organisme vivant. Le rôle du management n’est plus forcément de contrôler l’environnement», selon Jean-Pierre Rey. Les méthodologies du management agile ont fait leur preuve dans l’industrialisation depuis de nombreuses années. Il est possible d’adapter ces méthodes au management.

L’entreprise est un système adaptatif et complexe. Beaucoup d’éléments et de comportements ne sont pas prédictibles. Le but du manager est de réduire la complexité et les incertitudes. Pour un management agile, on peut prendre six points de vue différents:
1.    «Energiser» les employés: la valeur de l’entreprise, c’est les employés. Il y a donc nécessité de cultiver les valeurs de l’entreprise. «Le rôle du manager est, en plus de faire avancer son projet, de ménager du temps pour motiver les employés à rester actifs et créatifs dans l’entreprise».
2.    Renforcer le pouvoir des équipes: les équipes doivent pouvoir s’auto-organiser. Cela peut être crispant pour un manager, qui a souvent de la peine à lâcher le pouvoir. «C’est très déstabilisant, en tout cas au départ», selon Jean-Pierre Rey. Il faut mettre en place un contrôle «distribué» pour y parvenir.
3.    Aligner les contraintes: il convient d’aligner les visions de l’entreprise et celles des employés. Le manager gère des buts les plus élevés possibles, tout en garantissant qu’ils soient en accord avec les buts des employés. Le leader agile ne doit également pas oublier de communiquer ses visions, en utilisant des moyens visuels (vidéos, images, …).
4.    Développer les compétences: les équipes ne peuvent atteindre leurs buts que s’ils ont les compétences nécessaires. Le rôle du leader doit être de coacher les employés, et amener à se développer au mieux en fonction de leurs compétences techniques. Le manager observe (en périphérie du système) et fait évoluer au mieux les employés.
5.    Faire évoluer les structures: il faut faire évoluer les structures afin de favoriser la communication à l’intérieur de l’entreprise. Le but est de préserver un cadre dans lequel la dimension humaine est prise en compte. Il faut aussi garder des équipes pluridisciplinaires et gérer la place de travail comme un réseau. Chaque employé doit être amené à jouer différents rôles en fonction des projets (coach, expert technique, exécutant…).
6.    Améliorer les choses de manière perpétuelle: le manager 3.0 doit apprendre à «danser avec le système», tout en tenant compte des gens.

 

Le silence, un acte fort du manager
De manière générale, le leader 3.0 doit se mettre en périphérie de l’équipe pour la supporter, et non pas lui faire obstruction. «Il faut également montrer aux différentes personnes comment évolue le système, mais ne pas forcément agir directement sur les gens», souligne Jean-Pierre Rey. Un acte fort du manager est par exemple le silence: cela donne la possibilité qu’une solution ou réponse émerge de l’équipe. L’une des principales satisfactions du manager doit être de constater l’évolution positive de son groupe !
Reste que la mise en place de cette culture de management prend du temps. Un leader doit également pouvoir compter sur des relais au sein de l’entreprise pour l’aider à faire passer cette façon de diriger.

Propos recueillis le 17.04.2013

 

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