Les entreprises familiales ont globalement mieux résisté à la crise que les autres. Leurs atouts : capacité d'innovation et sens de la gestion des RH, selon une étude Ernst & Young, publiée lundi 21 janvier.
Menée dans 33 pays auprès de 280 personnes travaillant dans une entreprise familiale, cette étude montre que 60% des entreprises interrogées déclarent une croissance de plus de 5% entre juillet 2011 et juin 2012, et une sur six une croissance d'au moins 15%, explique le cabinet Ernst & Young.
Et ceci alors que trois-quarts d'entre elles sont implantées aux Etats-Unis ou en Europe, où les difficultés sont plus aiguës.
"Cela montre que le modèle de l'entreprise familiale demeure solide face à l'adversité", estime le cabinet.
Innovation et stratégie de long-terme
Premier facteur de la plus grande réussite de ces entreprises: l'inscription de leur stratégie dans le long terme liée à leur structure même, appelée à se transmettre.
La capacité d'adaptation à l'environnement économique, aussi hostile soit-il, est également cité par une majorité d'entreprises comme un facteur déterminant de croissance. Pour près de la moitié des entreprises par exemple, les nouvelles économies émergentes représentent l'ouverture de nouveaux marchés plus qu'une concurrence supplémentaire.
Côté financement, les entreprises familiales rencontrent également des vents favorables. Elles disposent en effet souvent de bénéfices non distribués aux actionnaires "plus abondants" que les autres entreprises, et s'en servent pour "renforcer leur indépendance à l'égard des marchés de capitaux". Selon Ernst & Young, cela leur permet de se concentrer davantage sur l'innovation, clé du développement.
Bonne gestion des talents
Par ailleurs, "l'une des différences entre les entreprises les plus performantes et les moins performantes ayant pris part à l'étude réside dans leur attitude à l'égard de leurs ressources humaines", affirme le cabinet. Or, une des forces de l'entreprise familiale est justement de ne plus considérer "l'appartenance à la famille comme une qualification suffisante pour prétendre à un poste de direction".
"Les sociétés ayant les meilleurs résultats sont presque deux fois plus nombreuses que les autres à accorder aux cadres non familiaux un niveau d'implication plus élevé", assure Ernst & Young. Elles appliquent en outre des incitations considérées comme plus efficaces que de très haut salaires en associant davantage les cadres hors famille aux décisions.
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