Au total neuf des 34 plans de la Nouvelle France industrielle ont validé leur feuilles de route. Toutes devraient être adoptées d’ici fin juillet.
Accélérer les mesures. Sur les 34 plans de la Nouvelle France industrielle, François Hollande veut maintenant "aller vite". "Nous n’avons plus de temps à perdre", a assuré le président de la République, lors du point d’étape six mois après le lancement des plans industriels supervisés par Arnaud Montebourg, le ministre de l’Economie. Ces dernières semaines, le remaniement ministériel avait retardé un peu le travail du comité de pilotage chargé de valider les feuilles de routes.
A l’Elysée, le comité a validé quatre nouvelles feuilles de route, concernant les plans des réseaux électriques intelligents, les logiciels embarqués, les supercalculateurs et l’usine du futur. Au total, neuf plans ont déjà été validés depuis mars et sont donc entrés en phase opérationnelle. Les autres devraient l’être au plus tard "d’ici fin juillet", selon François Hollande. Le calendrier initial avait fixé la date butoir à décembre 2013, puis fin mars 2014.
34 ANTIDÉPRESSEURS
Arnaud Montebourg lui est satisfait de l’avancement du dispositif."L’effet d’entrainement est au rendez-vous. Pour un euro public engagé, trois euros ont été apportés par le secteur privé", assure le ministre, qui voit dans ses plans "34 antidépresseurs". Au total, les 34 plans devraient mobiliser une vingtaine de milliards d’euros, public et privé.
Parmi les derniers plans validés le 7 mai, c’est celui d’Usine du futur qui est le plus ambitieux. "C’est le plan le plus important de tous", estime Arnaud Montebourg. Près d’un milliard d’euros devrait au total être débloqué pour le plan qui prévoit de déployer d’ici fin 2014 sept projets d’usine du futur pilote et d’aider près de 3000 PME à moderniser leurs outils de production. Dans le domaine des réseaux électriques intelligents, une dizaine d’actions ont été identifiées, en priorité la création d’un syndicat professionnel pour porter le lobbying des smart grid et structurer les PME.
CINQ PLANS MAL ENGAGÉS
Si l’essentiel des feuilles de route sont quasi finalisées, cinq plans sont pourtant à ce stade mal engagés, soit parce que la sauce entre les industriels n’a pas pris ou que les technologies ne sont pas assez matures. Le plan véhicule autonome, piloté par Carlos Ghosn en ferait partie. Pour l’instant, le gouvernement n’a pas encore décidé de leur avenir.
"Les plans ne se transformeront pas en 34 tirs au but", avait prévenu Arnaud Montebourg en septembre, lors du lancement des 34 plans industriels, pour prévenir les critiques. A l’inverse, de nouveaux plans pourraient faire leur apparition, par exemple dans la traçabilité des produits.
Solène Davesne