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La France, enfin un grand pays d'open data ?

29/4/14

Usine Digitale




 

La France, enfin un grand pays d'open data ?

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La France, enfin un grand pays d'open data ? © Capture d'écran - www.data.gouv.fr

La Conférence de Paris, organisée par la France les 24 et 25 avril 2014, est l’occasion pour le pays de s’afficher enfin comme un grand pays d’open data. Et pour le gouvernement de concentrer ses annonces.

En matière d’open data, la France met les bouchées doubles depuis 2011 et l’ouverture de la plate-formedata.gouv.fr. Car si elle a été pionnière en légiférant dès 1978 sur l’accès des citoyens aux données publiques produites par l’administration et les organismes publics avec un recours possibles au travers de la Commission d’Accès aux Documents Administratifs (CADA), le pays avait pris avec un peu de retard le virage du numérique. Il s’était fait doubler par les Etats Unis et le Royaume-Uni : le président Barack Obama a lancé son plan Open data dès 2008 et ouvert le site data.gov en 2009. Le Royaume Uni a lui son site data.gov.uk depuis 2010.

LE SOCIAL OPEN DATA, UN MODÈLE FRANÇAIS ?

Mais à la Conférence de Paris des 24 et 25 avril 2014, dédiée à l’open data et à l’open gouvernement (rien a voir avec les 7 précédentes conférences de Paris toutes liées à des processus de paix, de guerre ou de financement…), "la France parlera d’égal à égal avec les Anglais et les Américains", avance Henri Verdier, directeur de la mission Etalab, qui pilote la politique d'open data du gouvernement. Selon lui, le modèle français de "social open data", qui permet à des individus ou start-up de venir enrichir les plates-formes de données publiques de leurs data ou de leurs outils, pourrait notamment faire école.

Mais ce dernier reste prudent : "Il est compliqué d’établir des classements en matière d’open data. Les comparatifs portent en général sur une dizaine de jeux de données, alors que les Etats en libèrent des milliers. Et les choix politiques et économiques (gratuité ou non de toutes les données publiques) dépendent beaucoup de l'histoire et de l’organisation des services publics des différents pays." Par exemple, si les britanniques peuvent se vanter de mettre à disposition toutes leurs données publiques de santé, c’est aussi parce qu’ils en disposent de beaucoup moins que la France !

LES DONNÉES DE SANTÉ BIENTÔT OUVERTES

Sur ce sujet, la France a d’ailleurs également mis le paquet. Lancé il y a six mois par la ministre de la Santé Michel Touraine, une commission sur les données publiques de santé devrait rendre ses conclusions avant la fin du mois. Mais Etalab et ses partenaires ont déjà publié la cartographie commentée de toutes les données publiques de santé dont la France dispose.

Un travail de titan : "Ils sont répartis dans 260 systèmes d’informations différents, hébergés par une quarantaines d’établissements", explique Henri Verdier. Ces données ont été classées en 4 catégories, suivant leur caractère critique en matière d’identification des personnes malgré les procédures d’anonymisation. Et une consultation publique sur celles qu’il fallait publier vient d’être close. Dès la fin 2104, les moins critiques devraient normalement être mises en ligne. Pour les autres, les arbitrages restent à faire, notamment sur la gratuité de ces données pour les laboratoires privés, mais aussi sur l’utilisation de plates-formes sécurisées (comme celle développé par l'Inria) pour donner accès à des données, sans pouvoir les télécharger.

LA FRANCE REJOINT L’OPEN GOUVERNMENT PARTNERSHIP

Si la Conférence de Paris ne sera pas une tribune pour la ministre française de la Santé, d’autres devraient s’y exprimer. Marylise Lebranchu, Ministre de la Décentralisation, de la Réforme de l'Etat et de la Fonction publique, qui ouvre la conférence, devrait par exemple confirmer, comme l’avait dévoilé François Hollande lors de son voyage au Mexique, la participation de la France à l’Open gouvernment partnership. Ce groupement, fondé en 2011 par huit pays dont les Etats-Unis, le Brésil, la Suède, el Royaume-Uni et l’Afrique du Sud, compte aujourd’hui 63 membres (hors la France).

Outre des enjeux de démocratie et de transparence, l’open data promet aussi économies et gains de productivité pour les services de l’Etat. Une opportunité bienvenue pour le Premier ministre, Manuel Valls, qui clôturera la première journée de débat. "L’Etat devrait être l’un des plus grands utilisateurs de technologie big data et disposer de ses propres 'data scientist' pour optimiser les politiques publiques ", avance même Henri Verdier, qui évoque le premier appel d’offre public réussi avec pour seul identifiant d’entreprise requis le numéro Siret !

L’ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR ET L’INNOVATION ONT LEUR PLATE-FORME

Géneviève Fioraso, secrétaire d’Etat à l’Enseignement supérieur et à la Recherche, va elle annoncer le lancement d’une plate-forme ministérielle d’open data sur les données de l’enseignement supérieur et de l’innovation en France, en lien avec la plate-forme Etalab.

Enfin, c’est la nouvelle Secrétaire d’Etat au Numérique, Axel Lemaire qui clôturera la deuxième journée. Nul doute qu’elle abordera la problématique de la protection des données personnelles, notamment soulevée par un récent rapport du Sénat. Impossible en effet d’imaginer que la future loi Numérique, dont elle a désormais la charge, fasse l’impasse sur ce sujet.

Aurélie Barbaux

 
 

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