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Les taxis en grève et au bord de la crise de nerfs

10/2/14


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Les taxis en grève et au bord de la crise de nerfs

LE MONDE |  • Mis à jour le  |Par 

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Les syndicats de taxis se mobilisent, lundi 10 février, pour défendre leur profession après la suspension de la contrainte imposée aux véhicules de tourisme avec chauffeur (VTC). Deux cortèges doivent partir vers 8 heures à petite allure des aéroports parisiens de Roissy et d'Orly pour converger dans la matinée vers le Trocadéro. Un important dispositif policier a été déployé dans les aéroports.

Des bouchons étaient signalés sur le périphérique en raison d'un barrage filtrant entre Porte Dauphine et Porte Maillot, et d'opérations escargots Porte de Clichy et Porte de Vincennes. Selon le site Sytadin, qui suit le trafic francilien en direct, des perturbations devraient toucher l'ensemble du réseau et en particulier les autoroutes A1, A3, A6, A6B, A6A, A106 et le boulevard périphérique.

Tous les syndicats n'appellent pas à manifester, mais selon l'intersyndicale (CFDT, CGT, FO, SDCTP et CST), qui maintient le mouvement, la mobilisation sera plus forte que le 10 janvier. Entre 1 000 et 3 000 taxis, selon les organisateurs, 600 selon la préfecture de police, avaient pris part à une opération escargot, qui avait donné lieu à des débordements, des VTC étant violemment pris à partie. « Nous seront au moins deux fois plus nombreux », assure M. Bonamy.

Lire l'interview avec Nicolas Rousselet, propriétaire de G7 et des Taxis bleus : « On a parmi les meilleurs taxis du monde ! »

« CELA FERAIT DE LA PUBLICITÉ À UBER »

Les patrons des sociétés de taxis temporisent, redoutant de nouveaux débordements. Mais ils sont déterminés à obtenir du gouvernement un texte qui instaurera une concurrence « loyale » avec les VTC. Ils accusent ces derniers de ne pas respecter les textes actuels, qui leur interdisent de prendre de clients qui n'auraient pas réservé leur course.

« J'ai lancé un appel au calme aux chauffeurs de notre compagnie », dit Yann Ricordel, directeur général des Taxis bleus. « Pas question que des débordements dégradent notre image. Cela ferait de la publicité à Uber [société de VTC] », ajoute Dominique Buisson, du syndicat SATP95.

Les VTC, eux, sont satisfaits de la décision prise par le Conseil d'Etat. Mais ils sont également exaspérés par la tournure que prennent les événements, et des accusations de « maraudage » portées contre eux. Pour Yan Hascoet, cofondateur de Chauffeur-privé, « c'est ridicule de nous accuser ainsi. Cela n'aurait aucun intérêt économique : quand les chauffeurs prennent des clients sans réservation, ils ne passent pas par notre application mobile ; on ne reçoit pas de commission. »

Regarder notre décryptage en vidéo : Y a-t-il plus de taxis à New York ou à Paris ?

« REPRENDRE LE TRAVAIL POUR TROUVER UNE SOLUTION »

Alors que la colère des taxis contre la concurrence des VTC est de plus en plus forte, les pouvoirs publics tentent de calmer le jeu. Jeudi 6 février, le premier ministre, Jean-Marc Ayrault, a déclaré sur France 2 que le gouvernement allait «reprendre le travail pour trouver une solution » à cet épineux dossier. « Une nouvelle mission » sera confiée « à une personnalité, pour ne pas pénaliser une profession et en même temps améliorer le service rendu aux usagers », a précisé M. Ayrault.

Vendredi, Bercy a déjà fait savoir que la Direction de la répression des fraudes (la DGCCRF) allait enquêter sur le covoiturage « réalisé dans un but lucratif » par des particuliers. Même s'il n'est pas nommé, c'est bien le nouveau service UberPOP de la société Uber qui est visé. Lancé mercredi, il permet à un quidam de se fairechauffeur occasionnel. Une véritable provocation pour les taxis professionnels.

Pas sûr toutefois que ces annonces soient de nature à faire renoncer les taxis à leur mobilisation si elles ne sont pas étayées, dans les jours qui viennent, par des engagements plus consistants. La profession réclame notamment une loi qui imposerait aux VTC les mêmes obligations réglementaires que celles auxquelles elle est soumise.

Regarder nos explications en vidéo : Les taxis sont-ils devenus obsolètes ?

 

 

 

 

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