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La « ligne » Moscovici se libère à Davos

29/1/14

Journal économique et financierhttp://www.latribune.fr/

 

La « ligne » Moscovici se libère à Davos

DAVOS 2014
Philippe Mabille  |   -  887  mots
Présent « pour deux jours » à Davos pour couper le cou au « French Bashing » ambiant, le ministre de l’Economie et des Finances est venu faire la « com » du virage, pardon de « l’accélération » sociale-démocrate de François Hollande. « La feuille de route est claire : nous avons trois mois pour mettre en place le pacte de responsabilité. 2014 est l'année pivot du quinquennat ». Entretien.

A Davos, tous les dirigeants viennent pour faire leur show, vanter les réformes menées dans leur pays pour les rendre plus compétitifs et plus attractifs pour les nombreux investisseurs du monde entier présent pendant le Forum Economique mondial. Pour sa deuxième venue comme ministre de l'économie et des finances, Pierre Moscovici n'échappe pas à la règle. Et, même s'il intervient ce vendredi soir dans une table ronde sur les « pays émergents », n'en déduisez pas que la France fait partie de ce club, n'en déplaise à Christophe de Margerie, le patron de Total qui a fait le buzz en qualifiant ainsi l'Eurozone…

Recevant quelques journalistes français, avant de faire la tournée des CNN, Bloomberg et autres médias étrangers, surtout anglo-saxons, Pierre Moscovici se montre sous un jour assez « libéré ». « Je suis heureux, car le ministre des finances que je suis dispose pour 2014 d'une feuille de route claire et précise ». La ligne "moscoviciste" triomphante ? Le patron de Bercy n'aime pas ramener la couverture à lui. « Ce pacte de responsabilité, c'est un travail collectif dans la prolongation de l'action menée depuis vingt mois pour reprendre la maitrise de la dette et ranimer la croissance ». Mais c'est quand même bien « la ligne » à laquelle il croit, défend dans son livre « Combats » et pour laquelle il veut bien « prendre sa part »… En tout cas, c'est cette ligne qui l'a emporté à Bercy. "Le ministère des finances sera au cœur de l'élaboration du pacte, qu'il s'agisse des Assises de la fiscalité ou bien du conseil stratégique de la dépense publique" dont la première réunion présidée par François Hollande en personne vient de se tenir. « Je me sens conforté pour porter ce socialisme de l'offre auquel j'ai toujours cru », concède Pierre Moscovici.

Oui mais ce pacte, qui séduit le Medef, les chefs d'entreprise et même une majorité de Français selon les derniers sondages d'opinion, encore faut-il le délivrer. C'est là que le doute persiste, tant chez les patrons, sceptiques, que dans les médias étrangers. « The fall of France » a titré récemment le magazine Newsweek. Pierre Moscovici balaye cette outrance. « La France est la cinquième puissance économique du monde et la deuxième en Europe », martèle-t-il. « Notre économie est solide, mais a besoin de retrouver la confiance et le dynamisme ».

Tout va se jouer très vite. « 2014 sera l'année pivot, où tout va se jouer », souligne-t-il en insistant sur le calendrier très court que s'est imposé François Hollande lui-même. Le « test de crédibilité » viendra très vite : fin mars, début avril au plus tard, tous les éléments du « pacte de responsabilité » seront sur la table pour être discutés avec les partenaires sociaux et votés au Parlement avec engagement de la responsabilité du gouvernement. L'objectif, c'est que cette politique de l'offre "réenclenche un cercle vertueux investissement-emploi-consommation", et que ainsi "l'offre génère sa propre demande"pour que la France retrouve son niveau de croissance potentielle, qu'il estime à 1,5% peut-être 2%... Pour 2014, Pierre Moscovici est convaincu que la France fera mieux que les 1% prévus. « J'ai discuté avec Lloyd Blankfein, le patron de Goldman Sachs qui m'a dit en forme de boutade : nous ne comprenons pas bien comment marche votre modèle mais force est de reconnaître que la France fait toujours mieux que nos propres prévisions » !

Pour l'heure, les bonnes nouvelles sont au rendez-vous. En forme d'encouragement aux réformes promises par François Hollande, l'agence de notation américaine Moody's n'a, finalement et contrairement aux rumeurs qui ont couru toute la journée sur les marchés, pas dégradé la notation de la France (actuellement Aa1) ce vendredi soir… Tout en maintenant la perspective négative. La France reste donc sous surveillance et sous le regard du monde qui, à Davos comme ailleurs, attend désormais que les réformes promises arrivent... « Cela ne change en rien notre détermination à agir », insiste Pierre Moscovici. « Le président de la République est bien conscient de l'urgence et des enjeux : il sait qu'il sera jugé sur les résultats ». A l'entendre, on croirait du René Char : « Impose ta chance, serre ton bonheur et va vers ton risque… A te regarder, ils s'habitueront »…

Y croire où pas ? Présent aussi à Davos, Jacques Attali estime qu'il faut aller vite. "Si tout ne se met place dans les trois mois, le risque d'un recul par rapport à l'impulsion donnée est grand", prévient-il. L'inspirateur de l'accélération sociale démocrate de François Hollande et l'auteur du rapport sur "la libération de la croissance française" dont le rapporteur général adjoint n'est autre qu'Emmanuel Macron, le secrétaire général adjoint de l'Elysée, va même plus loin. Pour crédibiliser la réduction de la dépense publique, le chef de l'Etat devrait "remanier son gouvernement tout de suite", sans attendre les Municipales, estime Jacques Attali. Selon lui, la discussion sur les dépenses doit avoir lieu avec les ministres qui seront là pour mettre en oeuvre le budget 2015. Sinon, le risque est grand que les nouveaux arrivants renégocient les coupes en cours de négociation.

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COMMENTAIRES

caton  a écrit le 26/01/2014 à 16:02 :

A davos on boit du champagne, les decisions se prennent pendant le bilderberg

 
 

France  a écrit le 26/01/2014 à 14:46 :

C'est quoi le FRENCH-BASHING?????
A la lecture des commentaires aucun des rédacteurs ne comprend ou maîtrise ce terme anglo-saxon.

 
 

rockit  a écrit le 26/01/2014 à 10:57 :

encore un article pour ne rien dire .Du gâchis de papier, et on vient nous bassiner avec le développement durable et les énergies renouvelables.

 
 

roro  a écrit le 25/01/2014 à 19:55 :

Davos ; tous ces gens propres sur eux...enfin , pendant ce temps les bourses prennent l' eau . C' est ça la confiance....les retraités anglo-saxons vont se faire des cheveux . Mais
bon , ils ont Cameron et ça rassure .

 
 

lemans  a écrit le 25/01/2014 à 19:47 :

Pour couper le coup au french basing il faudrait d'abord couper le coup aux socialos qui ruinent la France et justifient le french bashing.

 
 

Kwel  a écrit le 25/01/2014 à 14:12 :

Le frechn bashing est en fait la preuve de l'éidéologie dominante néolibérale en totale contradiction avec les valeurs historiques de l'état-Nation et de la souverainneté nationnale. D'où le bashing de la France qui a (eu) une idéologie héritière des Lumières et en totale contradiction avec la finance internationale communautarisée. 
Il s'agit d'une lutte de modèle avant tout, une lutte Politique, au sens noble du terme.
Moscovici est là pour plier "en douceur" la France au modèle anglo-saxon néolibéral. 

Au final le néolibéralisme a 50 ans et les mains bien sales... Combien pour notre modèle ?

 
 

PierreFirode  a écrit le 25/01/2014 à 11:43 :

"l'accélération sociale démocrate de François Hollande".
L'emploi de ce terme est très surprenant, qu'il soit le fait de la presse ou du président lui-même.
Historiquement, la social-démocratie, c'est la construction d'un État-providence généreux financé par une fiscalité importante, notamment sur les grandes entreprises et les particuliers les plus riches. On est pour ou on est contre, mais c'est une option politique qui se définit en gros comme je viens de le faire. La plus grande partie de l'Europe a fait ça, les États-Unis entre les années 1930 et 1980, etc.
Hollande ne fait pas du tout ça : il détricote l’État providence (recul de l'âge de départ à la retraite, déremboursements de médicaments, baisse des dépenses publiques - et on nous parle maintenant d'une diminution de l'indemnisation des chômeurs) et baisse les prélèvements obligatoires sur les plus riches et les grosses entreprises (CICE, notamment, puis maintenant "pacte machin").
Là aussi : on est d'accord ou pas avec ça. Mais ça ne me semble pas pouvoir être appelé "social-démocratie".

jeff  a répondu le 25/01/2014 à 11:55:

Le terme précis serait plutôt social-libéral, position qui correspond à la majeure partie des forces de gauche en Europe. Avec l'idée que pour construire une société solidaire et juste, il faut d'abord créer de la richesse et donc tout faire pour que les entreprises, puisque ce sont elles qui créent la richesse et les emplois, se portent bien. C'est du bon sens mais une révolution pour la gauche française.

 
 

pipolino  a écrit le 25/01/2014 à 10:21 :

le pacte de responsabilité ...? est l'invention un slogan bluffant ! du dernier gouvernement socialiste en UE ...D'ailleurs ,cela n'existe dans aucun autre pays en Europe....! Les socialistes inventent régulièrement des mots et slogans pour convaincre les gogos....par exemple ,avec le ministère du redressement productif c'est une faillite validée....!

 
 

la joie.  a écrit le 25/01/2014 à 9:43 :

Ce cher monsieur est content, comme tous les français tout va bien: les taxes, les impôts, le pouvoir d'achat, le chômage, l'économie, l'éducation nationale etc etc... Merci monsieur le ministre!

roro  a répondu le 25/01/2014 à 15:29:

@ la joie .
Peut être que l' herbe est meilleur ailleurs...notamment en Angleterre, après 4 mois de chômage hop à la la chausse trappe...et évidemment des bons chiffres de l' emplois,
des faux billets évidemment et un taux d' empreint supérieur à la France.Bref tout vas bien......

 
 

Menteur.  a écrit le 24/01/2014 à 22:16 :

Comment peut-on à voir confiance alors qu'il dit des balivernes du matin au soir tous les jours. Sa place est ailleurs qu'au gouvernement.

@ menteur  a répondu le 25/01/2014 à 9:15:

Comme disait De Funés dans la folie des grandeurs "mon Dieu, que vais-je devenir ? Je ne sais rien faire : je suis ministre !"

 
 

Mensonge que mensonge  a écrit le 24/01/2014 à 22:11 :

De la confiance dit-il! Eh bien non car il nul des nuls. Dehors et vite!

 
 

caton  a écrit le 24/01/2014 à 21:46 :

A Davos Moscovici est avec les siens

Faux  a répondu le 24/01/2014 à 22:46:

Il n'y a pas beaucoup de socialistes a d'avis ! Il n'est pas avec les siens comme vous le pensez

@ faux  a répondu le 25/01/2014 à 9:17:

Mais personne n'est socialiste, Flamby et Moscou Vichy inclus ! Faux-jetons, oui !

 
 

churchill  a écrit le 24/01/2014 à 19:30 :

tout le monde se fout de ce qu'il dit.... les gens regardent les FAITS, alors s'il veut convaincre quelqu'un faudra mettre autre chose que des beaux discours sur la table: des OBJECTIFS et un CALENDRIER

 
 

Le paysan  a écrit le 24/01/2014 à 19:15 :

Quelqu'un pourrait il nous faire savoir , une grande décision prise à Davos, d avance merci ?

 
 

Pic  a écrit le 24/01/2014 à 18:32 :

Artikle gainial. Analise spectaculère.

 
 

pipolino  a écrit le 24/01/2014 à 18:27 :

Les intervenants de Davos ...sont plus difficiles a bluffer que le français moyen....!

 
 

Pat34  a écrit le 24/01/2014 à 18:21 :

Un fonctionnaire/socialiste qui parle d'entreprise, c'est comme un eunuque qui parle de sexe.

Lou22  a répondu le 24/01/2014 à 21:52:

ou comme sarko qui rend visite au pape

@lou22  a répondu le 25/01/2014 à 10:28:

Il me semble que Sarko est plus à même de rendre visite au Pape que hollande, on aimerait avoir votre avis.

 
 

nsd  a écrit le 24/01/2014 à 18:17 :

il dit "le regard sur la France a changé", qu'il se s'emballe pas, notre regard sur lui n'a pas changé, il est nul...

 
 

mdr  a écrit le 24/01/2014 à 18:15 :

Mosco se sent libéré il a déposé sa valise de billet à la banque dès en arrivant à Davos !!!

 
 

Un autre enfumeur  a écrit le 24/01/2014 à 17:22 :

Ou comment essayer d'enfumer tout le monde pour éviter une raclée aux prochaines élections!!!!!!!!!!!!!!!!!! Ces socialistes sont pitoyables.

jeff  a répondu le 24/01/2014 à 18:17:

Pourtant cette raclée n'est pas du tout évidente. Avec les triangulaires PS UMP FN qui se dessinent, l'UMP pourrait même perdre plusieurs villes!

maurice coupeur  a répondu le 24/01/2014 à 19:59:

il n'a aura de raclée pour personne. UMP/PS/FN gagneront des villes et en perdront d'autres. IL faudra faire un bilan final mais il n'y aura ni vague bleue.rose ou bleu marine

 
 

alors  a écrit le 24/01/2014 à 17:22 :

quand vont ils enfin donner des information claires sur la baisse des dépenses publiques ?

ils en parlents beaucoup depuis 6 mois mais toujours aucune information...

à se demander s'ils en ont une idée ?

Pat34  a répondu le 24/01/2014 à 18:22:

Si, si , des résultats!
+ 5% sur l'impôts société
+ 150% sur la taxe sur la Participation et l'intéressement des salariés aux bénéfices
etc...(amis fonctionnaires, dormez en paix)

 
 

1914-2014  a écrit le 24/01/2014 à 17:19 :

je propose de mettre le general Nivel (heu je voulais dire Attali aux commandes)
en 24h il nous percera le lignes ennemis et tout sera resolu !!!

Plus on agira vite , moins on reflechira , plus l'action sera pertinente !!!

 
 

nico  a écrit le 24/01/2014 à 17:03 :

perso j'ai voté pour FH, mais Mosco me déçoit énormément depuis qu'il est devenu ministre. Il est inexistant, donc si il se sent libéré en Suisse, il peut aussi bien prolonger son séjour pendant quelques mois, je lui souhaite le meilleur.

cosy  a répondu le 24/01/2014 à 21:54:

combien de noms supprimés sur la liste Falciani , combien de francais presents a Davos ??

 
 

Méthode Coué  a écrit le 24/01/2014 à 16:48 :

2014 sera morne pour la France, chômage et baisse de la consommation. Baisse des recettes fiscales, croissance faible. Ce n'est pas avec 4 % de réduction des charges pesant sur les entreprises que la situation va s'améliorer. Bof encore une année de perdue .

 
 

perceval78  a écrit le 24/01/2014 à 16:42 :

Jacques Attali estime qu'il faut aller vite , 3 mois ou rien !!!

le problème c'est que si c'etait De Gaulle qui l'avait dit , je l'aurais cru . La c'est Attali et je dois dire que j'hesite un peu .

Soyons serieux , il faut 1 mois au Président pour décider s'il quitte sa femme ou pas , Alors pour decider du sort de la France il lui faut bien 150 ans.

Personnellement je prefererais que Moscovici discute avec son homologue aux finances americaines plutot qu'avec le patron d'une banque privée , c'est comme si en 1914 Clemenceau essayait de discuter avec la famille Krupp. D'ailleurs c'est tout de meme etonnant qu'au sein de ce gouvernement HOLLANDE , MOSCOVICI , MONTEBOURG , BELKACEM , TOURAINE ... sont tous passés par la French American Foundation . C'est comme si en 1940 nos elites avaient fait leurs études à Berlin.

 
 

yokikon  a écrit le 24/01/2014 à 16:30 :

Quel bagout pour dire qu'ils vont faire en trois mois ce qui n'a pas été fait en deux sinon trois décennies ! Il est très fort en baratin et à Davos, après les vociférations françaises de janvier 2.010, et leur reprise en 2.012 au Bourget sur des tréteaux électoraux. Ces Français sont fantastiques, is'nt ?

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