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18/1/14








Fleur Pellerin: un "plan rebond" après l'échec

Ne pas faire de l'échec entrepreneurial une fatalité. Tel était le message de la conférence de Sciences Po à laquelle participaient des chefs d'entreprise et la ministre déléguée aux TPE PME. L'occasion pour elle d'esquisser un " plan " pour le droit à une seconde chance.

Par Ludwig Gallet pour LEntreprise.com, publié le 

Fleur Pellerin: un "plan rebond" après l'échec

Lors d'une conférence sur le rebond à Sciences Po le 13 janvier, Fleur Pellerin a annoncé le lancement d'une mission sur le droit à une seconde chance pour les entrepreneurs qu'elle confiera très prochainement à un représentant de ce monde associatif ainsi qu'à un chef d'entreprise".

REUTERS

"Nous avions un peu hésité à mettre en place cette conférence, de peur de s'attirer des railleries ou de ne pas être très bien compris. Mais il nous faut travailler sur cette notion de droit à la seconde chance. Il faut décomplexer et valoriser l'échec, car après tout, on apprend davantage de ses échecs". Les propos de Fleur Pellerin pourraient illustrer à eux seuls le tabou qui entourerait l'échec entrepreneurial en France. Ce lundi 13 janvier, la ministre, en collaboration avec Sciences Po Paris, a organisé une conférence sur le thème du rebond, ou du droit à la seconde chance pour tout dirigeant d'entreprise. Avec une question de fond: comment intégrer, digérer et dépasser l'échec, pour mieux "rebondir"ensuite.

Une culture du rebond insuffisamment ancrée

Un mot sur les statistiques tout d'abord, et la perception des Français face à l'échec. Au-delà de l'âge, du sexe et des aspirations professionnelles, nous sommes, à en croire un sondage Ipsos réalisé pour l'occasion, globalement tous d'accord sur ce sujet. Si 94% des sondés estiment que l'on apprend toujours de ses échecs, ils sont également 83% à penser que l'on a tendance à trop le dévaloriser. Mais encore, 53% des personnes interrogées considèrent qu'il est plus difficile à se relever d'un échec en France qu'ailleurs. Et lorsqu'on demande aux sondés s'il est facile de rebondir après un échec, 62% répondent "non" ou "plutôt non". Par ailleurs, 77% des personnes interrogées estiment que les aides des pouvoirs publics sont insuffisantes.

Une fois ces chiffres digérés, reste encore à savoir ce que signifie réellement ce rebond pour l'entrepreneur, et comment il est possible concrètement de le favoriser. La suppression de l'indicateur 040 en septembre 2013 est une première "victoire" pour les entrepreneurs ayant connu la faillite. Ce dernier visait en effet à ficher les chefs d'entreprise ayant fait l'objet d'une liquidation judiciaire au cours des trois dernières années. Il était alors difficile, dans ces conditions, de revenir devant une banque pour obtenir le financement d'un nouveau projet par exemple.

Une feuille de route à défaut de mesures concrètes

La ministre déléguée à l'Innovation, à l'économie numérique et aux TPE PME a profité de cette conférence sur le rebond pour annoncer des mesures à venir pour favoriser le droit à la seconde chance. Mais pour le moment, aucune piste concrète n'a été abordée par Fleur Pellerin.

Contacté par la rédaction, son cabinet évoque la fixation d'une feuille de route. À commencer par "la signature d'une charte de déploiement national des conférences du rebond, en partenariat avec des associations travaillant sur ce sujet, l'ARF (Association des régions de France) et SciencesPo". À venir, ensuite, "le lancement d'une mission qu'elle confiera très prochainement à un représentant de ce monde associatif ainsi qu'à un chef d'entreprise".

"La défaite est un échec lorsqu'il y a des regrets"

Tout au long de la conférence, des intervenants aux profils variés se sont succédés pour raconter leur parcours, leurs histoires et leur façon d'appréhender l'échec. À commencer par l'écrivain Daniel Pennac, ce "cancre" devenu prix Renaudot avec son livre "chagrin d'école". Pour lui, il est "inimaginable que la réussite soit un continuum". Sarah Ourahmoune, championne du monde de boxe amateur, se souvient avoir enfilé les gants pour la première fois à 14 ans, à Aubervilliers. À l'époque, la jeune maman explique avoir dû se faire une place dans un milieu on ne peut plus masculin, avant même de penser à la victoire. "Lorsque je monte sur un ring, je sais qu'il y a un risque pour que je perde. Mais la défaite est un échec lorsqu'il y a des regrets", confie-t-elle. Après avoir manqué la qualification aux JO de Londres pour un match, la voilà désormais étudiante à Sciences Po Paris. Elle s'est également lancée dans son projet de start-up, "Boxing & Company", incubé... À Sciences Po.

Dominique Loiseau, la femme du célèbre cuisinier Bernard Loiseau décédé il y a bientôt 11 ans, était elle aussi présente à la conférence. Son établissement de la Côte d'Or reste à ce jour le seul côté en bourse dans le monde. Une réussite entrepreneuriale que sa femme "ne pouvait pas abandonner" après le drame. Après une première année difficile (-50% de fréquentation), elle a réussi à redresser progressivement la barre, puisque l'équilibre est désormais retrouvé depuis trois ans. Preuve que l'on peut se relever.

Vivre avec l'échec pour mieux le "sublimer"

Que retenir de ces témoignages ? Que l'échec, en premier lieu, concernera tout entrepreneur d'une façon ou d'une autre. Une fois ce constat dressé, il devient possible de le dédramatiser, de ne plus en faire une fatalité, ou une fin en soi. Des concepts comme la résilience prennent alors tout leur sens. "Il faut distinguer le rebond subi et le rebond choisi", commente Philippe Berna, fondateur de la société Kayentis. Le rebond subi doit selon lui être géré au mieux. "Apprenons à vivre avec, à le sublimer, à le transformer", martèle-t-il. Un constat partagé par Paul-François Fournier, le directeur exécutif de la division innovation de BPIfrance. "Le rebond c'est l'innovation". Et d'ajouter : "nous avons deux axes de travail : l'accompagnement et le financement (...) Nous savons ainsi que 30 à 50% des sommes investies par BPIfrance ne reviendront pas. C'est aussi ça l'effort du gouvernement pour les entrepreneurs. C'est lui qui finance le risque".


En savoir plus sur http://lentreprise.lexpress.fr/etapes-creation-entreprise/fleur-pellerin-un-plan-rebond-apres-l-echec_45265.html#ddylVfEwcZpxUTkZ.99

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