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Le grand saut vers la transformation digitale

9/12/13


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Le grand saut vers la transformation digitale

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Comment les entreprises françaises doivent s'y prendre pour réussir la transformation digitale malgré la peur du changement

Les patrons sont-ils ringards ?

Toutes les entreprises n’ont pas à ce jour fait le grand saut vers la transformation digitale. Force est de constater un retard numérique dans la majorité des entreprises en France. Bien distinguer saut numérique et site web vitrine. La transformation digitale consiste en l’utilisation de toutes les ressources possibles du numérique pour accroitre son business, donc utiliser ce nouveau canal à part entière en complément des outils précédents, et non pas simplement de concevoir un simple site avec formulaire de contact, aussi beau soit-il. Pourquoi tant de réticences de la part des entreprises à s’engager dans cette voie?  S’agit-il d’une différence de culture intergénérationnelle ?  Existe-t-il des peurs sur les questions de sécurité et de confidentialité des données ? Ou peut-être tout simplement les patrons sont-ils ringards et refusent de s’adapter aux nouvelles technologies ? La réticence, poison de cette évolution.  On peut s’interroger sur les raisons qui sous tendent ce constat et sur la façon dont les entreprises peuvent atteindre cet objectif pourtant indispensable.

Les entreprises font de la résistance

Les patrons réticents sont généralement opposés à ce changement non pas à cause de spécificités techniques que cela suppose mais avant tout à cause du choc culturel que cela génèrerait avec la  jeune génération.  Aujourd’hui il existe un véritable fossé entre eux et cette dernière, la « digital native ».  Une mauvaise vision du numérique ?  L’image de cette génération « digital native » peut faire peur, la gen Y étant très souvent associée à l’utilisation massive des réseaux sociaux. Est-ce la conséquence d’un très mauvais raccourci qui peut laisser penser à un patron d’entreprise : « Je me digitalise donc je facebooke toute la journée » ? Certes, la France est très en retard sur ses voisins européens dans l’utilisation des social networks  (cf. Baromètre européen Syntec Numérique). Rappelons-le, la transformation digitale est plus large qu’un site web ou une page Facebook ou un compte Twitter.

Le digital, une nécessité à prendre en compte

L’entreprise doit impérativement s’adapter à ces bouleversements technologiques, sociaux et économiques, remettre en cause le business model,  revoir les circuits de distribution, l’organisation de la logistique, le fonctionnement de la relation client, etc… Une entreprise doit prendre conscience d’un fait : si elle ne transforme pas sa façon de faire du business, elle mourra.  L’objectif principal de cette transformation digitale est d’accroitre le business, de chercher de nouveaux clients qui ne seraient pas touchés sans ce canal.  Il est donc impératif de mettre en place une bonne stratégie. Dans le marketing digital de nombreuses questions se posent : quel est le bon mix digital ? Comment s’adresser aux clients ? Quel canal, quel réseau social choisir ? Quel média privilégier ? Toutes ces interrogations auront de bonnes réponses à travers d’une stratégie numérique globale.

La conduite du changement s’impose

Un tel bouleversement doit être lancé par les dirigeants eux mêmes. Toutes les composantes du busines sont concernées : depuis l’opérationnel jusqu’à l’infrastructure de l’entreprise. Un tel projet doit être accepté à tous les niveaux de l’entreprise pour accroitre ses chances de réussite. Un lancement top-down n’est pas le seul moyen pour réussir à coup sûr. Le changement fait peurPar conséquent l’un des moyens le plus efficace pour parvenir à transformer l’essai est de faire participer l’ensemble des employés à ce projet  quelle que soit la taille de l’entreprise dans une démarche bottom Up.  L’entreprise  ne laisse pas  l’employé, le fournisseur, ou le client historique choisir. Au contraire, elle implique  toutes les parties prenantes dans ce processus afin de contribuer à sa réussite en prenant en compte les besoins de chacun et un feedback opérationnel.

La transformation digitale s’inscrit à mon sens dans une conduite du changement collaborative et participative avec les avantages et les inconvénients qui en découlent. Il sera plus facile d’obtenir une bonne appropriation des décisions avec ce type de conduite du changement qui prend plus de temps… et le temps c’est de l’argent.

 

5 RÉACTIONS

  1. Eric Lamirande

    Eric Lamirande

    2 décembre 2013 à 16 h 22 min

    En complément, un article très intéressant: compétitivité, création de valeur et innovation « service »…: http://www2.mediterranee-technologies.com/blog/competitivite-creation-de-valeur-et-innovation-service. La technologie doit justement pouvoir permettre de créer de la VALEUR pour l’organisation, sinon un projet d’innovation technologique est foutu…

     
  2. Romain Hugot

    2 décembre 2013 à 19 h 00 min

    Quand nous avons proposé le bulletin de paie électronique dans notre entreprise, 50% sur toute la population des salariés a dit être prêt à l’adopter. Parmi la génération Y (moins de 30 ans) seulement 22%. Comment expliquer ce paradoxe apparent?

     
  3. Entreprise Numérique

    3 décembre 2013 à 21 h 16 min

    Depuis quelques temps déjà le Cigref (réseau de grandes entreprises) a publié des ouvrages pour accompagner les dirigeants dans cet exercice difficile qu’est la transition numérique. Son dernier ouvrage « Entreprises & Culture Numérique » [http://www.entreprises-et-cultures-numeriques.org/culture-numerique-en-question/] conclut chacun de ses chapitres par des « appels à l’action » et des questions sur cette indispensable transformation. Ce n’est pas que les dirigeants ne soient pas sensibilisés à cette mutation, pas non plus une simple question de génération… c’est une évolution culturelle importante !

     
  4. Jean-Bernard Nativel

    5 décembre 2013 à 10 h 21 min

    La transformation digitale, dont les implications perceptibles sont innombrables au sein des organisations et de leurs structures (études, conception, RH, fabrication, production, commercialisation …) impose dès maintenant des choix décisifs en termes communicationnels, procéduraux et techniques.
    En termes communicationnels tout d’abord : l’essentiel de la démarche doit reposer sur les vecteurs de la communication. Il s’agira, outre la définition des axes et des contenus stratégiques, d’indiquer le chemin à suivre en matière de formation et d’adaptation dans le contexte qu’induit le changement, voire d’appropriation. Le moment semble donc opportun pour consacrer du temps à cette nouvelle donne qui va mobiliser l’ensemble des ressources de l’organisation. En organisation publique, il conviendra de mettre à plat un certain nombre de préjugés et d’idées fausses qui pénalisent la réactivité.
    En termes procéduraux ensuite : l’innovation digitale passe nécessairement par la définition des différentes étapes et leurs conséquences sur les métiers : plan stratégique pour tel métier, phasage du plan de communication interne et externe, plan collaboratif à mettre en œuvre avec des restitutions, plan d’évaluation de l’appropriation par les acteurs, plan d’intervention afin de remédier – sans tarder – aux difficultés rencontrées de part et d’autre de la chaîne de l’information.
    En termes techniques enfin : force est de mettre en avant la nécessaire symbiose entre les concepteurs, les intégrateurs, les contrôleurs et les utilisateurs. Cet effet de synergie recherché vise à faciliter la diffusion d’informations indispensable à l’optimisation des moyens engagés. Si des tests au sein d’unités pilotes sont indispensables, l’information et, plus particulièrement, la remontée d’informations est plus que jamais incontournable. Tout ceci exige, dans un contexte de changement novateur et porteur de performance accrue, la prise en compte des investissements nécessaires à cette révolution au sein des organisations.
    Dans un tel contexte, le grand saut de la transformation digitale impose de repenser d’ores et déjà la structure de l’organisation avec l’introduction d’un nouveau manager « ressources et innovations » dont la vocation sera de piloter ce changement tout en assurant l’interface entre les parties prenantes, les clients, l’utilisateur et la direction, cette dernière ne pouvant tout faire. C’est à ce prix – et le mot est faible – que la transition digitale « prendra ».

     
  5. Didier Tiquet

    7 décembre 2013 à 18 h 22 min

    Il est vrai que nous sommes dans une période charnière…où se côtoient des personnes qui ont connu l’avant digital et d’autres personnes qui sont nées dans le tout digital. Quand je raconte que j’ai travaillé chez Intel et qu’il n’y avait pas de PC, pas d’email, pas de fax, pas de GPS etc…Les jeunes me regardent effarés, comme si j’étais un dinosaure. Dans ma carrière professionnelle, commencée en 1982, je suis passé du télex au télétexte, puis au fax, puis à la messagerie interne, puis à la micro-informatique puis à Internet et aux réseaux sociaux. Ça a été une expérience passionnante et je me passionne toujours autant pour l’avancée technique et scientifique et sur les effets qu’elle peut induire dans notre vie de tous les jours.
    Je comprends cependant les réticences de certains à ce grand chamboulement dans leur façon de vivre, que ce soit à la maison ou au travail. Je travaille aujourd’hui comme commercial dans une équipe, avec des gens qui n’ont pas eu la chance de nager dans cette explosion technologique. Eh bien, le passage du catalogue papier au catalogue sur IPad, le téléphone qui devient smartphone avec Office, GPS, emails et qui sert de modem pour IPad et PC portable, les plans de tournée qui sont gérés par logiciel connecté au GPS, les notes de frais qui se remplissent en ligne, le E-learning pour s’auto-former, reconnaissons-le, c’est une sacré révolution et plus d’un se ferme devant tant de nouveautés.
    Aussi, lorsqu’un patron se décide à franchir le pas, il ne peut pas le faire sans un minimum de préparation et surtout de formation pour les employés les moins jeunes. Il en est de même pour les clients. Sur une base de 400 clients/prospects seuls 200 ont une adresse mail et une minorité seulement sont prêts à utilise le site d’E-commerce. Et c’est toujours une question d’âge : on aime ce que l’on a toujours connu et on a peur de l’inconnu, excepté quelques exceptions. Il ne faut pas oublier les grands principes de l’Evolution : jusque maintenant, tout ce qui n’a pas évolué … a disparu !


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