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VIDEO XERFI 4' La reprise en déprime

28/11/13







21/11/2013
 
Xerfi Canal présente l'analyse d'Olivier Passet, directeur des synthèses économiques de Xerfi
 
En quelques semaines, la France a basculé dans une nouvelle bulle de sinistrose. Les chiffres du second semestre, sur fond de climat politique délétère,  participent à une bouffée de pessimisme qui s'autoalimente chaque jour. Les tirs croisés de la Commission européenne, de l'agence américaine S&P et de l'OCDE ajoutent encore à la contagion dépressive. Or si les chiffres du second semestre ne nous replaçaient pas sur un sentier de reprise au rythme de 2 % l'an, ceux du troisième ne signifient pas plus un nouvel épisode de rechute durable. Les données doivent être lissées. Sur deux trimestres la France se meut au rythme de 0, 8 % l'an. Elle doit de surcroît franchir le cap de l'ajustement fiscal de la fin de l'année 2013, ce qui n'augure pas d'un bon quatrième trimestre. Mais la France est, nous l'avons dit, et sera, à la traîne d'une reprise venue d'ailleurs. Et c'est la solidité de l'environnement hexagonal qui doit être éprouvée pour évaluer les chances d'une reprise étale en France.
 
Que voyons nous côté européen ? Une sortie lente de crise qui se confirme sous impulsion allemande. La croissance allemande est de l'ordre de 2 % l'an au cours des deux derniers trimestres avec pour arrière-plan un relai confirmé pris par la demande intérieure. Et dans son sillage,  la croissance des Pays-Bas, de l'Autriche, de la Belgique retrouvent quelques couleurs. Surtout, les économies périphériques confirment toutes leur sortie poussive mais réelle de récession, sans qu'on puisse parler de rebond. Cet élément est décisif. Par leur stabilisation, elles cessent à présent de plomber la croissance européenne. A vrai dire les choses se passent comme prévu. Et le récent indicateur Markit concernant la zone euro ne dit rien d'autre. Même si l'indice composite se rétracte très légèrement en octobre, où il demeure sensiblement supérieur au seuil des 50, et en novembre à 51,5. Il confirme la solidité de la croissance allemande, l'atonie des services qui sont en prise directe avec la modération salariale européenne et le renforcement de la dynamique dans l'industrie. Autrement dit, rien n'infirme actuellement le consensus d'une reprise lente de la zone. Une reprise qui ne pourra compter que sur les gains de pouvoir d'achat des rares pays qui sont proches du plein emploi.  Et qui peut aussi se propager via une amélioration lente des dynamiques de l'emploi. Mais une reprise qui fera long feu, on l'a dit aussi, si les gains de productivité n'alimentent pas le pouvoir d'achat des pays qui ont redressé leur profitabilité. Au premier rang desquels l'Allemagne, en Europe,  et les États-Unis.
 
La versatilité des commentateurs hexagonaux ballottés au gré de chiffres qui ne font pas une tendance en dit long sur l'irrationalité du moment. Mais il est bon de rappeler que rien n'a changé entre la publication du PIB du second trimestre et celle du troisième. Si ce n'est l'expression d'une déprime qui existait à l'état larvé, et qui, comme souvent dans l'histoire, tend à s'extérioriser quand les choses vont légèrement mieux et que la peur devient un peu moins oppressante.
 
Olivier Passet, La reprise en déprime, une vidéo Xerfi Canal
 
 
 

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