
« Ce n'est pas parce qu'on sait passer brillamment des examens et des concours très difficiles que l'on a les qualités d'un innovateur, d'un inventeur », estime Mathias Fink. Physicien réputé et professeur à l'Ecole de physique chimie de la Ville de Paris (Espci-ParisTech), M. Fink est lui-même inventeur de technologies de pointe et créateur d'entreprises.
Pas créatif, l'ingénieur à la française ? « Celui qui mène une thèse, à l'université ou, de plus en plus, dans les écoles d'ingénieurs, démontre des qualités d'autonomie, de débrouillardise, de ténacité et de passion qui en font un inventeur potentiel », dit M. Fink.
C'est dans cet esprit, sans craindre de bousculer les habitudes françaises, qu'il crée l'Institut de technologie et d'innovation (ITI). ITI fait partie de Paris sciences et lettres (PSL), la nouvelle université regroupant vingt établissements prestigieux (Normale-Sup, Dauphine ou l'I...