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2020, 2025, 2030… la France, la prospective et le bug de l’an 2000

5/10/13


Industrie et Technologies : Veille des technologies émergentes et des solutions innovantes. Ingénieur de l'année, CNISF et derniers brevets

BUG AN 2000 WIKIPEDIA

Le passage informatique à l'an 2000 (couramment appelé bug de l'an 2000 ou bogue de l'an 2000) a suscité de sérieuses inquiétudes à cause de problèmes de conception et donc de programmation portant sur le format de la date dans les mémoires desordinateurs et, par conséquent dans les matériels informatiques, ainsi que dans les logiciels. Dans de nombreux programmes et beaucoup de bases de données, il manquait les deux chiffres 19 correspondant au siècle, de sorte qu'au passage de 99 à 100, en réalité 00, de nombreux dysfonctionnements devaient se produire dans ces traitements informatiques, 00 correspondant à l'année 1900 au lieu de 2000.

Contrairement à ce que laisse entendre l'appellation commune de « bogue de l'an 2000 », le problème de l'an 2000 n'était pas à proprement parler un bogue, comme l'ont bien souligné des experts américains, mais une erreur de conception systémique1. Cette erreur a nécessité dans bien des cas de revoir en profondeur l'architecture des systèmes d'information selon une approchesystémique, en particulier lorsque certains composants critiques du système d'information ne pouvaient pas être réparés parce qu'ils étaient trop anciens et n'étaient plus maintenus. Il a donc souvent fallu remplacer complètement des systèmes d'information, généralement spécifiques, par des progiciels du marché compatibles an 2000. Les systèmes plus récents ont pu être réparés par conversion.

Finalement, aucun problème critique ne s'est produit. Cependant, des sommes considérables, se chiffrant en centaines de milliards de dollars dans le monde2, ont dû être dépensées pour prévenir tout incident lors du passage.




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PAR  PUBLIÉ LE 

 À 17H17
Une école de l'an 2000, imaginée en 1910...une préfiguration de l'université numérique?

Une école de l'an 2000, imaginée en 1910...une préfiguration de l'université numérique?

La France se cherche un avenir. À tous les niveaux dans le pays, chacun tente d’inventer son futur en dressant sa road-map des changements sociétaux, technologiques ou géopolitiques. Des projections passionnantes qui oublient un peu vite qu’elles passent sans doute à côté de l’essentiel : l’imprévisible.

Dans ma jeunesse, j’ai connu un magasin qui, pour faire moderne, avait barré sa devanture d’un "Galeries 2000". Nous étions dans les années 80 et l’on pensait alors que ces premières années du XXIe siècle constitueraient une sorte d’aboutissement, de summum du progrès humain. En se relisant les prospectives de l’époque, on sourit de notre vision naïve de l’avenir et de nos fantasmes. Si l’on en croit les futurologues du passé, nous devrions aujourd’hui nous nourrir de pilules, nous laver sans eau, nous déplacer dans de petits avions automatiques ou, pour les plus pessimistes, être tous morts…

C’est une lapalissade que de l’écrire : rien ne s’est passé comme prévu. Toutes ces “promesses” –heureusement !– n’ont pas été tenues, elles n’ont jamais pris vie dans notre quotidien. Et pour cause ! Toutes ces projections ont été faites en extrapolant certaines réalités de l’époque et n’ont pas su anticiper LA technologie majeure de la fin du XXe siècle : l’Internet. C’est pourtant elle qui secoue tous les fondements de notre société aujourd’hui.

À l’heure où notre pays tente de s’inventer un avenir, nous devrions méditer ce précédent. Que l’on choisisse 2020 (comme le Medef), 2025 (comme le gouvernement) ou 2030 (comme la commission innovation d'Anne Lauvergeon) comme horizon, c’est un peu le nouvel an 2000 que nous cherchons. À défaut de pouvoir prédire l’avenir, on cherche à l’inventer et à l’imaginer… en oubliant sans doute un peu vite la leçon du bug prospectif de l’an 2000. Rappelons-nous en lisant ces documents, passionnants au demeurant, que les projections, par essence, ne savent prévoir que ce qui est en germe. L’inattendu, l’imprévu est hors de leur portée. Dommage, c’est pourtant souvent de l’imprévisible que naît le changement.

Thibaut De Jaegher


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