Vous est-il arrivé d’avoir la voix qui tremble en face d’une personne qui vous impressionne ou face à un groupe, un jury ? De vous sentir la gorge sèche, avec les mots qui ne sortent pas. Bref de rester sans voix, démuni, seul au monde… !
Émotions, trac, timidité sont autant de mots pour dire le même trouble. Différent selon chaque personne. Mais tellement humain, universel et : réparable.
Autrefois on était timide et c’était comme ça. On était timide et on le restait. Il y avait différentstimides. On disait : bougon, réservé, à part, rentré, renfermé, mutique, sauvage, retenu, effacé, ombrageux, complexé, taiseux, inhibé, coincé, embarrassé, gauche, ours…
Mais aujourd’hui, dans notre monde basé sur la communication et l’affirmation de soi, tendre une carte de visite sur laquelle serait inscrit : « timide », c’est opter pour le placard à balais…!
…
Depuis Serge Gainsbourg on sait que le timide peut se mettre en valeur. Qu’il peut même avoir un certain charme et pourquoi pas séduire la plus belle femme du moment (Brigitte Bardot)… mais ceci est une autre histoire !
Serge Gainsbourg l’a fait en chantant. Mais à chacun sa méthode. A chacun de trouver sa voi(e)x. Pour être entendu ! A condition de le vouloir. Faire le premier pas. Sortir de la bulle-prison du : « je suis comme je suis !… je n’intéresse personne ! … j’aim’ pas ma voix !…etc. » De telles pensées négatives entament l’intime conviction. Elles mènent au repli sur soi, voire au mutisme et à l’isolement.
Le timide a souvent le sentiment très fort du ridicule. Sentiment hérité d’une éducation formelle. Or si l’on sait depuis longtemps que le ridicule ne tue pas, la peur du ridicule continue à faire des dégâts. Elle a même socialement suicidé des milliers de gens.
Pour en sorti je vous recommande de viser un objectif, accessible, moral et pertinent pour vous : matériel, affectif ou motivant. Réaliser un projet concret, rencontrer une personne, accomplir une action valorisante, parler en public.
Quoi que vous entrepreniez, le faire à votre façon, à votre rythme et sans jugement. Il sera toujours temps une fois l’action accomplie d’en tirer les conclusions.
Il est difficile d’agir sans prendre appui, sans s’aider des pieds, des mains ou de toute autre partie du corps ou de l’esprit, concernée. Marcher, porter quelque chose, conduire une voiture et même lire un livre ou travailler à l’ordinateur, autant d’actions qui mettent en jeu nos appuis. Pieds au sol / regard sur l’écran, etc. C’est aussi vrai pour une action morale (viser une échéance / un rendu / un bienfait). Et vrai pour la voix (Appui du souffle / diaphragme / voûte du palais, etc.)
Parler par exemple procède d’un double appui :
Ce qui peut éviter que la voix tremble et que le mental ne flanche.
Il n’y pas la voix d’un côté et la personne de l’autre. Nous sommes Un, de la racine des cheveux à la plante des pieds, du bout des lèvres jusqu’au tube digestif… Tout ce qui freine ou nous empêche à un niveau quelconque de notre organisme va se ressentir dans notre voix. Et réciproquement tout ce qui libère la voix, libère la personnalité.
Sans se prendre pour un chanteur ou pour une star de la télé, je vous propose quelques exercices pour « ouvrir la voi(x)e ».
Pratiquez les régulièrement jusqu’à ce qu’ils deviennent une seconde nature.
Bouger dans sa voix c’est faire bouger sa vie.
Voici 7 recommandations.
La première information sur une personne nous est donnée par sa posture. Par sa manière de se tenir (assis ou debout) : droit ou voûté, poitrine creuse ou épaules dégagées, gestuelle fermée ou ouverte, etc. Inutile de bomber le torse et de se raidir, ça vous transforme en pingouin… Le mieux c’est d’être naturel et tonique.
Travailler la question par le sport, le chant la gymnastique, l’expression théâtrale, etc.
Dans la vidéo ci dessous nous voyons combien Pierre Richard se fragilise par son regard flottant. Entre marquer le rythme ou regarder dans les yeux, il faut choisir… !
On peut d’ailleurs s’y entrainer.
Chez soi par exemple fixer un point proche, avec intérêt et intensité durant dix secondes. Respirer, relâcher. Puis un point extérieur (par la fenêtre). Y mettre toute son attention. Respirer. Passer à un autre, etc.
Dans le même esprit toutes les fois que c’est possible, bien regarder ses interlocuteurs dans les yeux. Avec naturel sans excès.
L’écoute n’est pas un acte passif. Au contraire, en prêtant attention à une personne vous lui donnez de l’importance. Vous la mettez sur un piédestal. Elle vous en saura gré.
Sacher susciter l’intérêt puis la demande par votre écoute attentionnée. Le moment viendra où l’on voudra vous entendre. Où l’on vous donnera votre parole. Ce sera le moment de vous exprimer posément et distinctement.
A propose de l’écoute, lire quelques informations supplémentaires sur le blog du Nouvel Homme, valables pour tous et toutes.
La timidité est inscrite dans la manière de dire (appuis flottants). C’est à dire la manière de mettre les mots en bouche. Avec autorité ou avec mollesse. Du bout des lèvres ou avec « gourmandise ».
Quand vous vous exprimez ne gardez pas les mots entre les dents ou au fond de la gorge. Parlez de manière distincte. Ni trop vite ni trop lentement. Pour cela exercez-vous à vous enregistrer et à vous réécouter pour vous améliorer.
Le timide s’emmêle parce qu’il voudrait trop bien faire. (Attention perfectionnistes !…) Des phrases trop longues, sans reprendre son souffle ou des mots compliqués traduisent une peur de mal dire, une inquiétude « scolaire ». Il est vrai que le français oblige parfois à se tenir en équilibre sur un fil entre préciosité et familiarité. Le juste milieu étant le naturel, ni trop formel ni trop relâché.
Des phrases courtes, des mots simples, c’est le moindre risque.
Beaucoup de timides ont peur de leur propre voix. Comme d’un appendice qui dépasserait et qu’on voudrait cacher. Cela remonte souvent à l’enfance, à une éducation ou un conformisme qui ont fini par enfermer la personne dans un filet invisible.
Pour s’exercer amusez-vous à reproduire des voix d’animateurs de radio ou des personnages de film. Devenez le personnage. Par le physique et par la voix. Si vous avez des enfants profitez-en pour jouer vocalement l’histoire avec des changements de ton, d’intonations, des effets grandiloquents ou mystérieux…
Exercice.
« La scène des adieux ».
Je vous propose ci-dessous un exercice « fait maison » en forme de grande scène des adieux de départ du Titanic… Faites-vous un film !
Podcast: Lire dans une autre fenêtre
| Télécharger (Durée: 1:36 — 2.2MB)
La pensée positive agit sur le physique jusque dans l’infiniment petit des cellules. C’est une force encore méconnue associée à la respiration basse.
Exercice
PS
Si vous avez d’autres formules, ne vous gênez pas…
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