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"On parle d'écosystème à propos de l'univers du Web et des entrepreneurs. Un univers un peu à part, où l'on parle le même langage, où l'on partage les mêmes valeurs, où l'on nourrit souvent les mêmes rêves. Un univers dynamique, mouvant, passionnant, où les plus jeunes n'ont pas encore le bac, où les plus vieux n'ont pas 45 ans. Cet univers, dont les innovations s'immiscent dans notre quotidien, est pourtant méconnu du grand public, des étudiants, des élus...

Depuis quelques mois, il est clair que le gouvernement porte un intérêt réel aux entrepreneurs. Après le haro sur la taxe à 75 % et le mouvement des Pigeons fin 2012, les Assises de l'entrepreneuriat ont permis d'engager un dialogue et un certain nombre de mesures importantes. Car dans la situation actuelle où les maîtres mots sontemplois, croissance, compétitivité, l'innovation, le dynamisme et la création d'entreprises sont les clés du succès, de la reprise.

La France n'a rien à envier à personne en termes de talents, d'idées, d'envies, d'ambitions, de qualité des formations, ni même de financements. Ce qui lui manque en revanche, c'est une culture : une culture d'entreprendre. Dans son rapport à Fleur Pellerin en octobre 2012, Philippe Hayat recommandait déjà un New Deal entrepreneurial, comme un électrochoc qui stimulerait chacun d'entre nous dans un mouvement vers l'innovation.

Quel que soit le volontarisme public, cet électrochoc ne peut en fait venir que des entrepreneurs eux-mêmes. En ouvrant leurs portes, en racontant leur parcours, en partageant leur quotidien avec ceux qui le souhaitent, ils participent à la démocratisation de l'esprit d'entreprendre, à l'humanisation de l'innovation, à la compréhension de leurs enjeux. Ils donnent envie, ils font rêver, ils montrent aussi les dures réalités du chemin à parcourir quand on aspire à construire quelque chose.

Avec les Journées du patrimoine des startups, pour la première fois au monde, des centaines d'entrepreneurs ouvrent simultanément leurs portes au grand public sur tout le territoire. C'est une invitation envoyée aux élus, aux étudiants, aux enfants, aux femmes, aux hommes, aux retraités, aux curieux, aux touristes, aux journalistes, aux financiers, aux anarchistes, aux chômeurs, aux fonctionnaires, aux autres entrepreneurs et à tous ceux qui le souhaitent. Un moment de rencontre, de partage, d'échange et de découverte.

Si nous associons le mot "patrimoine" au mot "startup", c'est pour rappeler que les innovations d'aujourd'hui sont le patrimoine de demain et que le bien le plus précieux d'un pays, ce ne sont pas tant ses vieilles pierres ou ses oeuvres d'art que les femmes et les hommes qui le (re)construisent.

Mitterrand a dit un jour quand la France rencontre une grande idée, elles font ensemble le tour du monde. Les Journées du patrimoine des startups sont une invitation au voyage.

En créant ma première entreprise, j'ai eu la chance d'échanger avec de nombreux entrepreneurs plus aguerris. Le temps d'un café, d'un déjeuner, ils prirent le temps de me raconter leur parcours, de me parler, Céline Lazorthes (Leetchi), Frédéric Mazzella (BlaBlaCar), Patrick Amiel (Wengo), Olivier Aizac (Leboncoin), Catherine Barba (Catherine Barba Group), Ludovic Huraux (Attractive World), Michel de Guilhermier (l'Accélérateur), Tatiana Jama (Living Social), Christian Jorge (Vestiaire Collective), Céline Orjubin (My Little Paris), Clément Alteresco (Bureaux À Partager), Martin Ohannessian (Le Petit Ballon), Sacha Bostoni (Jimmy Fairly), Alexandre Woog (e-loue), Cédric Giorgi (Cookening) et bien d'autres. C'est l'occasion de leur dire merci !"

Pour participer aux Journées du patrimoine des startups, rendez-vous sur www.jpds.fr.