L’économie du partage ne se résume pas à Airbnb ou Blablacar. A l’occasion de laconférence LeWeb , à Londres, la société d’études Altimeter a révélé une étude dans laquelle elle dénombre au moins 200 start-up évoluant dans ce secteur. Car si le phénomène a été rendu célèbre par la location d’appartements de particuliers ou par le covoiturage, l’économie du partage pourrait, selon les observateurs, se répandre à tous les pans de l’économie. De solides entreprises comme Lending Club , pour le prêt d’argent entre particuliers, ou Etsy , pour les produits faits main, ont d’ailleurs déjà vu le jour.
Parmi les 200 entreprises recensées, on trouve certains concepts particulièrement prometteurs, comme les plates-formes de location de places de parking (Parkatmyhouse.com ou Parkcirca.com ), celles permettant à leurs utilisateurs de partager un taxi ( Taxi2 , Taxistop ) ou encore de stocker des objets dans des entrepôts physiques, mis à disposition par des particuliers ou des entreprises (Storpod ). Le phénomène commence même à intéresser les grands groupes. C’est ainsi que Walmart teste, aux Etats-Unis, un système de livraison le jour même... assuré par les clients de ses magasins. Lorsque ceux-ci habitent dans le quartier d’un client qui a demandé à être livré, ils se voient proposer de livrer le colis, moyennant un bon d’achat.
D’autres initiatives paraissent plus anecdotiques ou ciblées. C’est notamment le cas de plusieurs start-up qui se sont positionnées sur la location de jouets pour enfants ( Rent-a-toy.biz ou encore Babyplays.com ), ou sur la location de jardins (pour organiser un barbecue, par exemple) ou de vêtements de mode (Fashionhire, Rent The Runway ...)
Le secteur est certes hétérogène mais il commence à peser. En témoigne l’ensemble des fonds levés. Selon Altimeter, les 200 start-up étudiées ont levé un total de plus de 2 milliards de dollars auprès des investisseurs. Et les sociétés qui ont réussi à lever des fonds ont déjà réuni, en moyenne, 28 millions de dollars.