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Oui, c’est très bien, tous ces robots de plus en plus performants et intelligents. Mais que faire, le jour où ils décideront de se retourner contre nous ? Aucun risque, me direz-vous, il suffit de leur inculquer les 3 lois de la Robotique. Et s’ils se révèlent tout de même capable de se rebeller ? La question a été posée à Daniel H. Wilson, auteur du roman « Robopocalypse » (pas encore publié en français) ou de « Survivre à une invasion robot: Ils arrivent. Soyez prêts. ».
Voici sa réponse, en vidéo. C’est en anglais, alors si vous avez du mal avec la langue de Shakespeare, vous trouverez une traduction juste en dessous.
Beaucoup de gens s’inquiète au sujet d’attaque de zombies, de vampires ou autres créatures mythiques. Mais il y a une menace crédible contre laquelle nous, chez Epipheo, voulons que vous soyez préparés : une révolte de robots du futur. Donc pour parler de cette menace nous avons ramené un docteur en robotique et auteur de bestseller, Daniel H. Wilson, et je lui ai demandé : qu’est-ce qu’un robot ?
- Un robot est un artefact mécanique qui peut percevoir son environnement, réfléchir à ce qu’il doit faire puis exécuter une action dans le monde réel.
- Donc quels sont les exemples de robots que nous verrons dans le futur ?
- Les robots humanoïdes, les voitures autonomes, les produits de consommation robotiques ayant des tâches précises dans nos maisons. De plus en plus d’animaux de compagnie qui sont des robots, des jouets, des environnements intelligents à l’intérieur desquels nous vivons. Donc les lieux où nous vivons vont commencer à observer où nous sommes et ce que nous faisons.
- Donc comment savoir qu’une révolte de robots est en train d’arriver ?
- Il faut savoir dans quel but un robot a été conçu, et s’il est en train de faire quelque chose qui est en dehors du cadre des tâches pour lesquelles il a été fait, vous pouvez commencer à vous méfier sérieusement. Il faut également rechercher les signes révélateurs contre lesquels la culture pop nous a averti, donc les yeux rouges éclatants, des scies circulaires à la place des bras. Ce genre de choses sont des cadeaux mortels.
- Dans le cas d’une révolte robotique, quelles sont les méthodes pour se défendre ?
- Si vous vous retrouvez à combattre un robot à mains nues, vous êtes vraiment dans la merde, car ce seront des robots humanoïdes avancés. Vous ne voulez pas leur envoyer un coup de poing, évidemment. Ils ne sont pas fait d’un matériau que vous pourrez endommager. Donc le mieux que vous ayez à faire, c’est de vous armer. Généralement, le mieux est de toujours viser les capteurs. Les robots utiliseront des caméras ou des microphones pour percevoir leur environnement, et bien que le robot en lui-même puisse être très résistant, les capteurs peuvent être endommagés ou dupés. Les caméras sont sensibles aux flashs de lumière, par exemple.
Les systèmes de suivi de vision sont supers, mais ce qu’ils font consiste à essayer de prédire où vous allez être. Donc si vous bougez d’une manière imprévisible, cela va compliquer la tâche de l’humanoïde. S’il arrive à calculer votre vitesse, il va juste se verrouiller à quelques pas de vous à chaque seconde et vous viser à nouveau.
Vous avez beaucoup d’avantages en terme de course. Les êtres humains sont des mammifères très agiles, particulièrement plus agiles que les machines, qui ont tendance à être plus lourdes et plus lentes que les gens. Donc rampez sous une voiture, grimpez à un arbre, sautez dans l’eau, nagez. Les humains sont très adaptables à un large éventail d’environnements, alors que les machines sont spécifiquement conçues pour opérer dans un éventail restreint d’environnements.
- Et si vous voulez faire plus que simplement courir ? Si vous voulez vraiment détruire des robots ?
- Tous les robots bien conçus auront une sorte de bouton d’arrêt d’urgence. Typiquement, dans les labos, ils ressemblent à de gros boutons rouges que vous poussez. Mais vous devez vous souvenir que la plupart du temps, même si vous atteignez le bouton « off », vous serez toujours en danger, car la machine est maintenant sur le point d’être inactive… Si elle est grosse, elle peut vous tomber dessus et vous écraser. Si elle porte quelque chose de lourd, elle risque de la lâcher. Donc vous devez réfléchir à l’avance.
- Enfin, pour finir, hum, je pense aux robots géants qui marchent. Ils vont certainement être un problème à un moment donné de votre vie. En tout cas, je l’espère. Donc comment va-t-on les faire tomber ?
- Un marcheur géant va avoir des jambes très lourdes, et donc cela fait des jambes une cible prioritaire pour vous, en tant que personne. Donc si vous avez un flingue ou une arme quelconque, vous allez devoir attaquer les jointures du robot marcheur. Et plus la jointure que vous viserez sera haute, mieux ce sera. Parce que si vous pouvez rompre une jambe entière, ce sera beaucoup plus utile que si vous détruisez juste un pied. Car souvenez-vous, un robot ne ressent pas la douleur et il peut rapidement s’adapter pour se mouvoir avec de nouvelles contraintes.
- Bien, voilà. Cela fait quelques informations pour survivre à une révolte de robots. Si vous voulez en savoir plus, lisez son livre, et bon voyage !
Source : Korben
Non non, le blog n’est pas abandonné. J’ai juste très peu, trop peu de temps pour m’en occuper. Aussi, aujourd’hui, je ne vais pas poster un long article fouillé, mais une vidéo. On y retrouve notre vieux compagnon, inventeur du terme « robotique » : Isaac Asimov.
C’est probablement l’occasion pour vous de mettre une voix sur ce visage familier, reconnaissable à ses longs favoris blancs. Il nous donne ici un aperçu de ses capacités oratoires. Quand monsieur Asimov commence un exposé, on se tait et on écoute :
Cliquer ici pour voir la vidéo.
Evidemment, la vidéo est en anglais, et les sous-titres anglais laissent à désirer. Je me suis donc fendu d’une traduction, histoire de vous faciliter la vie. D’avance, pardonnez moi si elle n’est pas parfaite : c’est un métier !
« Le développement le plus révolutionnaire de ces dernières années est probablement du à l’ordinateur. Parce que pour la première fois, nous avons découvert la machine qui peut, au moins en partie, se substituer au cerveau humain.
Avant cela, il était juste question d’économiser les muscles humains, d’utiliser des machines qui évitaient aux muscles humains de faire ce qu’ils ne pouvaient faire efficacement. Mais le cerveau devait continuer à faire tout un tas de boulots abrutissants, ternes. Maintenant nous sommes sur le point d’avoir des machines qui peuvent faire ça aussi, et nous les nommons ordinateurs.
Les ordinateurs sont présents dans toutes les sciences, parce qu’ils sont devenus de plus en plus petits (nous avons ces toutes petites microchips maintenant). Résultat, chaque industrie, le gouvernement lui-même, les services des impôts, les avions, tout dépend des ordinateurs. Nous avons des ordinateus personnels à la maison, et ils deviennent constamment meilleurs, moins chers, plus polyvalent, capable de faire plus de choses.
Donc nous pouvons voir le futur pour la première fois. L’humanité en général pourra être libéré de toutes sortes de travaux qui sont vraiment une insulte à la complexité du cerveau humain, qui ne requièrent pas de grandes réflexions, de grandes créativités… Nous allons laisser tout cela à l’ordinateur, et nous allons garder pour nous-mêmes ces choses que les ordinateurs ne peuvent pas faire, des choses comme l’imagination, la créativité, le fantasme, l’intuition, la résolution de problèmes… où nous n’avons pas besoin de connaitre les conditions exacts, de savoir exactement ce qui se passe… Nous pouvons avoir une vision intuitive de ce que la solution doit être. Aucun ordinateur ne peut faire ça, et nous pouvons consacrer nos propres cerveaux à ce but.
De plus, maintenant, certains ordinateurs sont plus que de simples choses inamovibles, parce que l’on peut brancher des ordinateurs sur des machines et faire en sorte que ces machines économisent les muscles humains. Et les faire agir de manière si polyvalente qu’elles semblent être en train de penser. Nous avons de l’Intelligence Artificielle appliquée aux machines et nous les nommons robots.
En science fiction, nous imaginons toujours les robots comme des créatures métalliques humanoïdes, mais en fait chaque machine automatisée est un robot. Nous avons des robots industriels, à présent. Ils sont comme des êtres humains, et ils doivent faire de choses que, il y a deux décennies, seulement les êtres humains pouvaient réaliser.
Nous sommes peut-être sur le point de vivre dans un futur dans lequel nous aurons des robots personnels de ce genre, des robots qui ressembleront à des êtres humains, et qui tiendront lieu de ce que nous appelons esclaves, serviteurs… et qui nous libérerons. Pour la première fois, nous sommes sur le point d’être libre, vraiment et véritablement libre, l’humanité dans sa globalité.
Maintenant, encore une fois, comment sera la vie ? Si nous sommes complètement informatisés et complètement robotisés, quels seront les effets collatéraux ? Y aura-t-il des difficultés ? Sans aucun doute. Est-ce qu’il y aura des choses que nous n’aimerons pas ? Sans aucun doute. Mais il nous faut y penser dès à présent. Pour que nous soyons préparés aux éventuels inconvénients, et pour essayer de nous en préserver avant qu’il ne soit trop tard.
Il est toujours nécessaire de faire cela. C’est comme dans les temps anciens, quand l’automobile a été inventée. Est-ce que ça n’aurait pas été mieux si nous avions construit nos villes avec l’automobile à l’esprit ? Au lieu de construire des cités pour un âge pré-automobile et nous rendre compte ensuite qu’il est difficile de trouver des endroits pour les garer ou pour les faire circuler.
C’est le genre de choses qu’il nous faut éviter pour le futur. »
Taïwan a décidé de rattraper son retard en terme de robotique pour concurrencer ses voisins Japonais, Coréens et Chinois. Des chercheurs de l’Université Nationale ont mis au point un robot multifonction nommé Monica (1 m pour 60 kg).
Aucune image du robot n’ayant filtré pour le moment, j’en suis réduis à faire la proposition « bellucciesque » ci-contre, malgré le désaccord des mensurations (il est toujours permis de rêver). Selon eux Monica pourrait faire office de réceptionniste, de guide touristique, de garde de sécurité et d’assistant médical. On sait peu de choses sur ce robot, tous les articles sur le sujet étant tirés d’un même communiqué de l’agence de presse Reuters. Il serait notamment doué d’une reconnaissance faciale et capable de communiquer à distance (probablement avec une connexion wifi).
En attendant plus d’information à son sujet, on peut d’ores et déjà saluer l’arrivée de ce nouveau protagoniste sur le marché de la robotique. A l’avant-garde sur le marché des ordinateurs individuels, supposons que Taïwan ne tardera pas à contribuer rapidement à l’amélioration de l’offre.
Le laboratoire coréen KAIST AIM travaille sur l’interaction homme/robot. Son robot Amio est capable d’analyser l’intonation de la voix et les expressions du visage pour en déterminer les émotions humaines et adapter son comportement en fonction de ces dernières. Par exemple, s’il estime que vous être en colère, il blaguera pour détendre l’atmosphère.
Vous savez à quoi ça me fait penser ? C-3PO, le fameux robot protocole de Star Wars. Certes, il ne parle pas encore des millions de dialecte, mais c’est un détail !
Pour en savoir plus : Amio un humanoïde pour étudier l’interaction homme robot
La période est riche en films de science-fiction, et j’en suis heureux ! Je reviens à l’instant d’une projection du film « Clones », avec Bruce Willis. Bon, pour ne pas changer et malgré le poids des ans, Bruce a sauvé le monde. Enfin, une certaine conception du monde.
En résumé, les humains utilisent, pour vivre leur vie de tous les jours, des robots androïdes qu’ils commandent par la pensée, en restant bien confortablement allongés chez eux. Mais le terme de robot n’est pas vraiment adapté, puisque ces machines ne sont pas commandées par une programme ni par une quelconque intelligence artificielle. Le mot « clone » n’est d’ailleurs pas mieux choisi, bien que probablement plus vendeur. Non, on est là plus proche du concept de réalité virtuelle, à ceci près que le « faux-moi » opère dans la vraie vie.
En réalité, le terme le plus approprié est « avatar »… mais c’était déjà pris par James Cameron. Le fait que ces deux films à la thématique très proche sortent presque simultanément n’est pas vraiment un hasard. Car il ne s’agit pas vraiment ici de Science-Fiction comme nous avons l’habitude d’en voir au cinéma. Ce ne sont pas des « space opera », ces grandioses épopées à la Star Wars ou Star Trek, mais des films d’anticipation sur un futur relativement proche. Je n’ai évidemment pas encore vu « avatar », mais pour ce qui est de « clones », on frôle la réalité.
Commander un engin robotisé par la pensée est un sujet d’études très sérieux qui connait quelques succès. On pensera notamment au robot Asimo, qui est capable des prémices d’une telle prouesse1.
Quant à créer un double de soi-même doté de capacités motrices similaires et d’un visage expressif, c’est tout aussi crédible car directement inspiré de la réalité. On voit furtivement, au tout début du film, une photographie d’un homme et de son double androïde. Il s’agit du Docteur Ishiguro, très réel professeur d’une université japonaise, qui a effectivement créé son double, avec pour objectif de l’utiliser pour éviter de se déplacer et ainsi assurer une télé-présence lors de ses conférences2.
En bref, « Clones » est un film d’anticipation comme je les aime, destiné à nous faire réfléchir sur une évolution possible d’un développement technique en cours de réalisation. Sur ce point, je pense pouvoir le mettre au même niveau que le cultissime « Bienvenue à Gattaca », à mon sens le meilleur film d’anticipation à ce jour (et dont le thème est l’eugénisme). Si vous n’avez encore vu ni l’un ni l’autre, courez vite rattraper cet impardonnable oubli !
Les robots humanoïdes ne seront pas de simples ersatz d’êtres humains. Ils n’auront probablement pas nos capacités cognitives, mais, c’est certain, leurs capacités physiques nous seront immensément supérieures, notamment en ce qui concerne la dextérité. Pour preuve cette vidéo, où l’on voit à l’œuvre trois bras robotiques mis au point par ABB (constructeur de robots industriels)
Cliquer ici pour voir la vidéo.
Je ne peux décemment pas ouvrir un blog sur la robotique sans présenter les principaux robots humanoïdes existants. Pas de jaloux, je prends l’ordre alphabétique et commence donc par ASIMO, le robot de Honda.
Le nom ASIMO ressemble effectivement beaucoup à celui de l’auteur de science-fiction, père de la robotique. Un hommage ? ASIMO, acronyme signifiant Advanced Step in InnovativeMObility (soit quelque chose comme Etape Avancée dans la Mobilité Innovante) serait en réalité la contraction du mot japonais « ashi » (pied) et de l’anglais « move ». D’après Honda, la ressemblance avec Asimov est pur hasard…1
Les capacités du robot sont absolument bluffantes :
L’une des principales innovations technologiques de ce robot est le fait qu’il est capable de modifier sa trajectoire tout en marchant, contrairement aux robots d’anciennes générations contraints de stopper leur marche avant d’effectuer une rotation sur place. De même, il lui est possible de détecter les mouvements des objets, ainsi que leur trajectoire. De plus, Il est aussi capable de monter et descendre des escaliers, reconnaître des visages, comprendre la parole humaine, analyser son environnement, garder son équilibre sur des surfaces mouvantes, etc. (extrait wikipédia)
Il est également équipé d’une connexion wifi lui permettant de se connecter à Internet ou de communiquer avec ses homologues, pour se coordonner par exemple. Quant à ses mains (un pouce et 4 doigts), elles lui permettent une grande habilité à manipuler des objets du quotidien.
D’après les constructeurs, ASIMO aurait l’intelligence d’un enfant de 3 ans et les capacités motrices d’un enfant de 10 ans. Sauf qu’à 3 ans, les enfants commencent à parler, ce qui n’est pas son cas. Le robot n’a en effet aucune possibilité de vocalisation2, ce qui est évidemment un sérieux handicap pour communiquer…
Outre le fait d’avoir la langue dans la poche, il a le cerveau… dans le dos : l’ordinateur permettant de gérer ses capacités est présent sous la forme d’un sac à dos, de plus en plus discret au fil des versions.
L’énergie lui est fournie par une batterie au lithium. Malheureusement, celle-ci réclame 3 heures de charge pour une heure d’efficacité : un rendement plutôt faible qu’Honda devra améliorer à l’avenir pour commercialiser ASIMO a grande échelle.
Pour le moment, il est essentiellement un robot de recherche, bien qu’il soit disponible à la location pour des événements ponctuels. A terme, Honda envisage de vendre ASIMO comme une aide à la personne ou pour effectuer des tâches dangereuses pour l’être humain.
Points forts :
Points faibles :
Pour en savoir plus, quelques liens :
Site Officiel (voir notamment les spécifications et les vidéos)
ASIMO dirigeant l’orchestre symphonique de Detroit en 2008
Big Pictures est une rubrique bien connue du Boston Globe dont la caractéristique est de présenter l’actualité avec de… grosses photos (qui n’en sont pas moins belles, en général). En août dernier, Big Pictures a publié toute une série de photographies intitulée More Robots. Je vous le donne en mille : il y a des robots, sur ces photos.
Morceaux choisis :
Un robot préparant un « Okonomiyaki », un plat typique japonais. Il cuisine, sert dans une assiette et ajoute les sauces et condiments de votre choix
Des robots NAO (cocorico, c’est français) programmés pour jouer au foot durant la RoboCup 2009.
Un robot-femme chinois à la plastique plutôt bien réussie. Ses dernières années, la Chine a considérablement accru ses dépenses en R&D pour rattraper ses voisins leaders du marché, Japon et Corée du Sud.
Le fameux robot ASIMO, développé par Honda. Sur cette photo, il est contrôlé par la pensée grâce à une nouvelle interface cerveau-machine. Je me demande sérieusement comment ce machin peut fonctionner !
Une grosse difficulté pour un robot est de reconnaitre les objets qui l’entourent. Pour nous, il est très facile de reconnaitre une chaise de bureau, une table, une chaine hifi, etc. Pour un robot, c’est une tout autre affaire. Il doit faire appel à un logiciel capable de comparer l’objet à une banque d’images pour en déterminer la nature, et les résultats ne sont apparemment pas encore à la hauteur des attentes. Willow Garage, une société américaine a donc eu une « idée de génie » : appeler des humains à l’aide.
Concrètement, si un robot n’arrive pas à reconnaitre un objet, il lui suffit de prendre une photo et de l’envoyer sur un site Internet. Là, des êtres humains vont analyser la photo et l’annoter avec le nom de l’objet en question. Un site de ce genre existe déjà, il s’agit de Mechanical Turk, et les personnes y sont payées quelques centimes par image traitée. Après un essai dans les bureaux de la société avec le robot PR2 (photo ci-contre), le taux de réussite fut de 80%, et pourrait monter, selon eux, à 90% si les réponses étaient vérifiées par plusieurs personnes.
Cette idée est certes intéressante, mais est-ce vraiment un pas en avant ? Si on court-circuite chaque difficulté en faisant appel à un être humain, on perd tout l’intérêt de la robotique. Je vois plutôt cette « idée de génie » comme un constat d’échec… Espérons que celui-ci ne soit que temporaire ; je ne suis pas spécialiste de la question, mais un produit comme le VC Smart Finder parait plutôt prometteur.
MAJ : mea culpa, j’avais mal interprété l’idée, c’est en fait une réelle avancée qui améliorera la capacité d’apprentissage des robots. (voir le commentaire explicatif)
Source : IA : un robot devient plus intelligent en demandant de l’aide et Robots get smarter by asking for help
« Bonjour le monde ! » ou « Hello world! » pour les anglophones. C’est une sorte de rituel. Quand un informaticien apprend un nouveau langage informatique, son premier travail est en général de chercher à afficher ces quelques mots. Allez savoir, c’est peut-être la première phrase que le premier robot humanoïde cognitif prononcera !
Depuis plus de dix ans, Isaac Asimov est mon auteur fétiche. J’ai quasiment toute son oeuvre traduite dans ma bibliothèque, et je la lis, je la relis, sans cesse. J’étais justement en train de relire le livre des robots quand je suis tombé, je ne sais plus où, sur un article concernant la robotique (pour ceux d’entre vous qui l’ignorent, le mot « robotique » a été inventé par Asimov lui-même, et il l’utilise pour la première fois dans une de ses nouvelles intitulée « Menteur ! »). Je me suis aperçu que nous étions en plein dans le commencement de la vraie robotique, avec l’arrivée de robots programmables ayant de réelles capacités : les ASIMO et autres NAO.
J’ai donc décidé de suivre de plus près les avancées dans ce domaine, et, tant qu’à me documenter, autant en faire profiter le plus grand nombre : d’où l’ouverture de ce blog.
Pourquoi l’avoir intitulé « robots humanoïdes » ? Parce que la robotique telle que nous la connaissons dans la vie de tous les jours (les robots industriels par exemple, qui ne sont que des bras mécaniques), n’a que peu d’intérêt à mes yeux. La robotique humanoïde, elle, est un véritable challenge, un énorme défi ; il s’agit de se rapprocher au maximum des capacités d’un être vivant complexe. Capacités motrices, mais également capacités sociales et, but ultime, capacités cognitives.
Cette phrase qui sous-titre le blog est bien sûr une plaisanterie, un rêve inabordable. Il ne s’agit pas de créer la vie à partir de fer et d’alliages, mais de la singer grossièrement. Pourquoi est-ce important ? Philosophiquement parlant, c’est une manière de mieux nous comprendre. Pour imiter au mieux un être vivant, il faut savoir comment il fonctionne. Oh ! nous savons déjà pas mal de choses, ça fait un bout de temps que l’on se penche sur la question. Mais il reste encore bien des mystères à éclaircir, et la robotique humanoïde est à mon avis un nouvel angle d’attaque qui pourrait participer à une meilleure compréhension de ce que nous sommes.
Plus prosaïquement, des robots humanoïdes ayant une certaine indépendance pourraient apporter beaucoup à notre société. En bien ou en mal, selon que l’on y soit préparé. Mais c’est une question compliquée que j’aborderai certainement à de nombreuses reprises…
En attendant, je suis heureux d’ouvrir robots-humanoides.com … et j’ai hâte de commencer l’aventure !