Au quatrième trimestre 2012, l’activité a accéléré dans les économies émergentes, mais les économies avancées n’en ont pas bénéficié. Au contraire, l’activité dans ces pays a été affectée par un mouvement marqué de déstockage, et a ainsi fléchi (-0,2 % après +0,3 %). En outre, la demande intérieure a été pénalisée aux États-Unis par la chute de la consommation publique, alors que la demande privée était dynamique.
Au premier trimestre 2013, tant les enquêtes de conjoncture, qui indiquent une amélioration quasi générale du climat des affaires, que les premières données d’activité disponibles, laissent attendre un rebond marqué dans les économies avancées (+0,4 %). Leur activité serait toutefois freinée au deuxième trimestre 2013 (+0,2 %), notamment aux États-Unis sous l’effet de la consolidation budgétaire.
La demande extérieure adressée à la France se redresserait donc au premier semestre 2013, mais serait moins dynamique que le commerce mondial. En effet, elle resterait pénalisée par la faiblesse persistante de la demande intérieure dans la zone euro, malgré le dynamisme de l’activité en Allemagne stimulé par le rebond de l’investissement et des exportations. Le redressement des exportations françaises resterait donc modéré, et ce d’autant plus que l’euro s’est globalement apprécié depuis mi-2012.
En France, la demande intérieure resterait atone, si bien que l’activité serait quasiment stable au premier semestre (0,0 % au premier trimestre puis +0,1 % au deuxième).
L’investissement dans le bâtiment a commencé à reculer au quatrième trimestre 2012. Ce recul se poursuivrait, compte tenu de la forte baisse du nombre des mises en chantier en 2012. De même, le repli marqué au second semestre 2012 de l’investissement des entreprises en biens manufacturés devrait perdurer début 2013. Le contexte resterait en effet peu propice à l’expansion des capacités productives : les perspectives d’activité sont dégradées et le taux d’utilisation des capacités est faible. Ainsi, l’ajustement de l’investissement, qui est jusqu’à présent peu marqué en France depuis le retournement de 2011, tant dans l’absolu que par rapport à ses voisins, se poursuivrait.
La consommation des ménages serait quasi stable au premier semestre 2013 (0,0 % puis +0,1 %). Le pouvoir d’achat continuerait d’être freiné par la dégradation du marché du travail et l’augmentation des prélèvements. Le retour des gains de productivité vers leur rythme d’avant-crise, amorcé depuis fin 2011, conduirait en effet à d’importantes pertes d’emplois marchands (37 000 par trimestre début 2013). La baisse de l’emploi total serait toutefois un peu plus faible, du fait d’une augmentation du nombre d’emplois aidés dans le secteur non marchand. Le taux de chômage atteindrait 11,0 % mi-2013 (10,6 % en France métropolitaine).
Divers aléas sont associés à ce scénario.
La prévision suppose que le taux d’épargne serait en baisse sur un an (-0,6 point) car les hausses d’impôts affecteraient en partie des revenus en général épargnés. Ce facteur de soutien à la demande pourrait faire défaut, notamment si les incertitudes sur les perspectives de revenu à moyen terme, particulièrement fortes du fait de la crise, incitaient les ménages à maintenir leur effort d’épargne.
Aux États-Unis, les incertitudes restent importantes sur la politique budgétaire ainsi que ses effets sur l’activité.
Enfin, la prévision retient l’hypothèse d’une stabilisation du prix du pétrole autour de 110 $ le baril de Brent. Les perspectives de l’offre et de la demande début 2013 pourraient néanmoins conduire à une baisse du prix du pétrole.n
Les échanges mondiaux ont gagné en vigueur fin 2012...
Les échanges mondiaux, atones au troisième trimestre 2012, se sont nettement redressés en fin d’année (+0,9 %, après +0,2 %). Cette amélioration globale masque toutefois des dynamiques très différentes entre les pays émergents et les pays avancés (cf. graphique 1).
... mais les économies avancées n’en ont pas bénéficié
En effet, le regain d’activité dans les économies émergentes, notamment en Chine, a stimulé les échanges. Mais, en revanche, les importations et les exportations des économies avancées ont nettement reculé fin 2012. Dans ces pays, l’activité s’est repliée (-0,2 % après +0,3 %), pénalisée également par un mouvement de déstockage particulièrement marqué aux États-Unis, au Royaume-Uni, en France et en Italie.
Trou d’air aux États-Unis
Aux États-Unis, l’activité a calé au quatrième trimestre 2012 (0,0 % après +0,8 %). La consommation privée et l’investissement ont été dynamiques, mais les dépenses publiques de défense ont fortement chuté et les importations se sont repliées (-1,1 %).
Le Japon touché par les tensions avec la Chine
Au Japon, l’activité a continué d’être pénalisée par les tensions géopolitiques avec la Chine : malgré le rebond des échanges en Asie, les exportations japonaises se sont de nouveau fortement repliées (-3,7 % après -5,1 %) et l’activité est restée stable (0,0 % après -1,0 %).
Chute de l’activité
Dans la zone euro, le repli de l’activité au quatrième trimestre 2012 a été plus marqué que dans les autres pays avancés : -0,6 % après -0,1 % au troisième trimestre 2012. En particulier, la production manufacturière, stable au troisième trimestre, s’est fortement repliée fin 2012 dans les plus grandes économies de la zone euro.
L’activité allemande a décroché
En Allemagne, notamment, l’activité (-0,6 % après +0,2 %) a pâti de la chute des exportations et du repli de l’investissement en biens d’équipement, pour le cinquième trimestre consécutif. Dès lors, les importations allemandes ont reculé, contribuant à freiner les échanges au sein de la zone euro.
Espagne et Italie ont replongé
En Espagne et en Italie, le repli de l’activité a également été très marqué (respectivement -0,8 % et -0,9 %). La demande intérieure a continué de reculer et, contrairement aux trimestres précédents, les échanges extérieurs n’ont pas soutenu l’activité.
La consommation a résisté mais l’investissement et les exportations ont reculé
L’activité s’est également repliée en France, avec une intensité toutefois moindre que dans les autres grands pays européens (-0,3 % après +0,2 %). Entraînées par la faiblesse des échanges dans les pays avancés, les exportations ont reculé (-0,6 % après +0,7 %). Les entreprises ont également diminué leurs investissements (-1,2 % après -0,8 %), tout comme les ménages (-0,8 % après -0,1 %). En revanche, la consommation des ménages a continué de résister (+0,2 % après +0,3 %). Les dépenses des ménages en produits manufacturés ont légèrement progressé, notamment grâce au dynamisme des achats d’automobiles en décembre 2012, avant le durcissement du malus sur les émissions de CO2, tandis que les dépenses dans les services sont restées robustes (+0,3 % après +0,2 %).
Fort repli de la production manufacturière
L’activité a été en outre limitée par un nouveau mouvement de déstockage et, dès lors, la production manufacturière s’est fortement repliée en France fin 2012 (-2,3 % après +0,9 %). Ce repli a eu des effets d’entraînement défavorables dans les services, mais ceux-ci ont globalement résisté grâce au dynamisme de la dépense des ménages. En revanche, l’activité dans la construction s’est repliée (-0,8 % après 0,0 %), à la fois dans le bâtiment et dans les travaux publics.
Dynamisme des économies émergentes
Au premier semestre 2013, l’activité resterait dynamique dans les économies émergentes. En Chine notamment, le climat des affaires s’est redressé dans le secteur manufacturier (cf. graphique 2) et la demande intérieure donne des signes d’accélération.
Le climat des affaires s’améliore nettement dans les pays avancés
Le climat des affaires s’améliore également dans l’ensemble des économies avancées (cf. graphique 2). Aux États-Unis, dans l’industrie manufacturière, il est nettement au-dessus du seuil d’expansion en février 2013. Dans la zone euro et au Japon, il y reste inférieur, mais se redresse depuis les points bas atteints à l’été 2012 dans la zone euro et en décembre 2012 au Japon.
L’activité rebondirait début 2013 dans les économies avancées...
L’activité retrouverait ainsi un rythme de progression soutenu aux États-Unis au premier trimestre 2013 (+0,6 % après 0,0 %) et au Japon (+0,6 % après +0,0 %). Dans la zone euro, l’activité cesserait de se contracter (+0,1 % après -0,6 %).
... avant de se tasser légèrement aux États-Unis
Au deuxième trimestre 2013, l’activité poursuivrait sur ce rythme modeste dans la zone euro. Elle ralentirait en revanche quelque peu au Japon (+0,4 %) et plus encore aux États-Unis (+0,3 %) où le resserrement de la politique budgétaire ferait sentir ses effets.
Les autorités japonaises appuient sur l’accélérateur
L’économie japonaise bénéficierait en effet de plusieurs soutiens puissants en début d’année. D’une part, malgré la persistance des tensions avec la Chine, le dynamisme du commerce en Asie et la très forte dépréciation du yen depuis fin 2012 soutiendraient les exportations. D’autre part, avec les nouvelles mesures de relance votées en février 2013, la politique budgétaire serait très favorable à l’activité.
La politique budgétaire américaine se durcit...
En revanche, au premier semestre 2013, l’économie américaine serait confrontée à un net durcissement de la politique budgétaire. En effet, l’accord conclu fin décembre 2012 entre le Président et le Congrès représente un prélèvement d’environ 1,6 point de revenu des ménages, dont une partie importante est intervenue dès le 1er janvier 2013 avec une hausse de 2 points des taux de cotisations. En outre, à partir de mars 2013, la consommation publique se replierait avec l’entrée en vigueur des « coupes automatiques ».
... mais l’économie américaine résisterait
Malgré ce durcissement, la demande intérieure et l’activité américaine résisteraient. Les entreprises profiteraient en effet de l’amélioration des perspectives à l’exportation et de conditions de crédit toujours favorables pour augmenter leurs dépenses d’investissement. Les ménages ralentiraient progressivement leurs dépenses au cours du semestre, alors même que certains facteurs devraient contribuer à une baisse du taux d’épargne : d’une part, une partie de la hausse des prélèvements concernerait essentiellement les ménages les plus aisés; d’autre part, l’augmentation du prix des actifs générerait des effets de richesse.
La locomotive allemande redémarre
La faible progression de l’activité dans la zone euro au premier semestre 2013 (+0,1 % par trimestre) masquerait des divergences de trajectoire très fortes au sein de la zone euro. En Allemagne, selon les perspectives des enquêtes de conjoncture (cf. graphique 3), l’activité redeviendrait dynamique (+0,5 % au premier trimestre 2013 puis +0,4 % au deuxième trimestre). L’orientation de la politique budgétaire resterait neutre, mais les exportations allemandes profiteraient du regain du commerce mondial et les entreprises investiraient à nouveau. En outre, la consommation des ménages progresserait de nouveau car le pouvoir d’achat demeurerait soutenu par le dynamisme du marché du travail.
Mais l’Espagne et l’Italie sont toujours à la peine
Le rebond des demandes allemande, américaine et des économies émergentes soutiendrait les exportations espagnoles et italiennes. Dans ces deux pays, les enquêtes de conjoncture donnent également des signes d’optimisme (cf. graphique 3). Mais la demande interne resterait très affaiblie. En dépit de la baisse des tensions financières, le financement des agents privés demeure en effet difficile dans ces deux pays : le recul de l’incertitude sur le marché des dettes souveraines ne s’est pas transmis au marché du crédit bancaire et les conditions d’octroi de crédit se sont resserrées au quatrième trimestre 2012. En outre, les efforts de consolidation budgétaire se poursuivent en 2013, même s’ils ont une intensité un peu moindre qu’en 2012, notamment en Italie. Enfin l’incertitude politique en Italie à la suite des élections des 24 et 25 février 2013 pourrait peser sur les anticipations des agents. L’activité continuerait donc de reculer en Espagne comme en Italie au premier semestre 2013.
La demande adressée à la France et les exportations se redresseraient
La demande adressée à la France resterait ainsi pénalisée par la faiblesse persistante de l’activité en Espagne et en Italie. Elle gagnerait néanmoins en dynamisme au premier trimestre 2013, grâce au rebond des importations allemandes et américaines. Les exportations françaises accéléreraient donc : +0,6 % et +0,7 % aux premier et deuxième trimestres 2013, après -0,6 % au quatrième trimestre 2012.
Les enquêtes de conjoncture se stabilisent à un niveau bas en février
Malgré les perspectives plus favorables concernant l’environnement extérieur, le climat des affaires reste dégradé en février dans l’industrie comme dans les services, nettement en dessous de sa moyenne de long terme. Il a notamment reculé de 3 points dans les services en février. Dans l’industrie toutefois, les perspectives personnelles de production se sont fortement redressées en février 2013.
Le repli de la production manufacturière s'atténuerait au premier semestre 2013
Au total, l’activité serait atone en France au premier semestre 2013 (0,0 % au premier trimestre et +0,1 % au deuxième). La production manufacturière se replierait au premier trimestre 2013 (-0,7 %), et encore légèrement au deuxième trimestre 2013 (-0,2 %). La production de services marchands hors commerce progresserait seulement faiblement (+0,1 % par trimestre) et l’activité dans la construction continuerait de se replier nettement (-0,7 % au premier trimestre 2013 puis -0,6 % au deuxième). La demande intérieure serait en effet faible tout au long du semestre. En revanche, la contribution du commerce extérieur à la croissance serait très légèrement positive (cf. graphique 4).
L’emploi marchand en fort repli
L’emploi marchand s’est replié au quatrième trimestre 2012 dans tous les secteurs (-45 000). Avec la faiblesse de l’activité, la situation sur le marché du travail continuerait de se détériorer d’ici juin 2013 et 74 000 postes seraient supprimés. Le retour des gains de productivité vers leur rythme d’avant-crise, amorcé depuis fin 2011, pèserait sur l’emploi, mais la baisse de l’emploi marchand serait quelque peu atténuée par les premiers effets du crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi (CICE).
Le taux de chômage atteindrait 11,0 % mi-2013
La baisse de l’emploi total serait plus faible que celle de l’emploi marchand du fait de l’augmentation du nombre de bénéficiaires d’emplois aidés, notamment des emplois d’avenir, au premier semestre (+37 000). La hausse du chômage se poursuivrait néanmoins : après s’être établi à 10,6 % de la population active au quatrième trimestre 2012 (10,2 % en France métropolitaine), le taux de chômage atteindrait 11,0 % mi-2013 (10,6 % en France métropolitaine).
L’inflation à un niveau faible
Le niveau élevé du chômage et le degré limité d’utilisation des capacités productives continueraient de limiter les pressions inflationnistes, même si la progression des prix alimentaires serait soutenue par les hausses des prix des matières premières intervenues depuis début 2012. En outre, avec la stabilisation du prix du Brent autour de 110 $, les prix énergétiques progresseraient peu. Au total, l’inflation d’ensemble s’établirait à 1,2 % en juin 2013.
Les revenus d’activité continueraient de ralentir
La progression des salaires serait limitée car la dégradation du marché du travail pèse sur les négociations salariales. En outre, la baisse de l’inflation en 2012 se transmettrait progressivement aux salaires : les salaires nominaux ralentiraient et les gains de salaires réels seraient nuls au premier semestre 2013
Le pouvoir d’achat rebondirait au premier semestre 2013...
Malgré la faiblesse de la progression des revenus d’activité, le pouvoir d’achat rebondirait au premier semestre 2013 (+0,6 % au premier trimestre 2013 puis -0,1 % au deuxième trimestre après -0,7 % au quatrième trimestre 2012). Ce rebond, temporaire, serait la conséquence du calendrier de perception des impôts.
... car les montants d’impôts acquittés baisseraient en début d’année
En effet, les nouvelles mesures prévues par le projet de Loi de Finances pour 2013 induisent une hausse des prélèvements en 2013 de l’ordre de 1 point de revenu des ménages sur l’année, une ampleur comparable à 2012. Mais, en 2012, les hausses d’impôts ont affecté le revenu des ménages essentiellement au second semestre de l’année, ce qui serait à nouveau le cas en 2013. Dès lors, les montants d’impôts acquittés par les ménages au premier semestre 2013 seraient inférieurs aux montants payés fin 2012, au moment des régularisations de fin d’année.
Un profil heurté du taux d’épargne
Les ménages tendent en général à lisser les conséquences de ces à-coups du pouvoir d’achat sur leurs dépenses de consommation et le taux d’épargne connaît donc des évolutions heurtées. Ainsi, au second semestre 2012, alors que le pouvoir d’achat a reculé, les dépenses de consommation ont continué de progresser et le taux d’épargne aurait perdu 0,9 point entre le deuxième trimestre et le quatrième trimestre pour descendre à 15,5 %. Inversement, le rebond du pouvoir d’achat début 2013 se traduirait par une hausse du taux d’épargne. Celle-ci resterait néanmoins limitée et le taux d’épargne s’établirait à 15,8 % mi-2013, un niveau inférieur de 0,6 point au niveau atteint un an auparavant, car les hausses d’impôts en 2012 et 2013 affecteraient en majorité des revenus qui sont en général épargnés à court terme.
Stagnation des dépenses de consommation
La consommation des ménages connaîtrait donc des évolutions trimestrielles beaucoup moins heurtées que le pouvoir d’achat. Avec le durcissement du malus sur les émissions de CO2 au 1er janvier 2013 et par contrecoup de certains achats anticipés en décembre 2012, les dépenses en automobiles seraient toutefois en net repli au premier trimestre 2013 et la consommation de produits manufacturés reculerait ainsi en début d’année (-0,7 %) avant de se stabiliser au deuxième trimestre (+0,2 %). Les dépenses en services marchands continueraient de progresser sur un rythme modeste (+0,2 %) et, au total, la consommation des ménages marquerait le pas au premier trimestre 2013 (0,0 %) puis progresserait faiblement au deuxième trimestre (+0,1 %).
Le bâtiment ne va pas
En raison du faible niveau des mises en chantier de logements individuels et collectifs depuis début 2012, l’investissement dans le bâtiment, encore en légère progression en début d’année, a cédé au quatrième trimestre 2012. Ce repli se poursuivrait au premier semestre 2013, la reprise des mises en chantier des logements collectifs fin 2012 ne produisant ses effets qu’à compter du second semestre.
L’investissement des entreprises reculerait de nouveau
L’investissement des entreprises non financières continuerait de baisser au premier semestre 2013 (-0,5 % par trimestre). Le contexte serait peu propice à l’expansion des capacités productives : les perspectives d’activité sont dégradées et le taux d’utilisation des capacités se replie. Le taux d’investissement des entreprises non financières s’établirait à 18,1 % au deuxième trimestre 2013, significativement plus bas que le pic à 18,9 % atteint au quatrième trimestre 2011 (cf. graphique 5).
Épargne des ménages
La prévision suppose que, au-delà des à-coups au trimestre le trimestre, le taux d’épargne serait sur une tendance baissière. Si les incertitudes inhabituellement fortes qui entourent les perspectives à moyen terme de revenu, du fait de la crise, poussaient les ménages à un surcroît de prudence, alors les dépenses des ménages et donc l’activité en France en seraient affaiblies.
Finances publiques américaines
Aux États-Unis, la progression de la demande privée serait un facteur fort de résistance de l’activité. En revanche, les incertitudes sont plus importantes sur l’orientation de la politique budgétaire, notamment s’agissant de la mise en œuvre des coupes automatiques dans la dépense publique et des négociations relatives au plafond de la dette prévues en mai 2013.
Prix du pétrole
La prévision retient l’hypothèse d’une stabilisation du prix du pétrole autour de 110 $ le baril de Brent. Les perspectives de l’offre et de la demande début 2013 pourraient néanmoins conduire à un affaiblissement du prix du pétrole. D’une part, la demande serait en recul du fait à la fois des évolutions saisonnières habituelles et de la faiblesse de la demande en Europe. D’autre part, les pays de l’Opep auraient des marges d’augmentation de leur production. n