L’informatique décisionnelle (en anglais : BI pour Business Intelligence1) est l'informatique à l'usage des décideurs et des dirigeants des entreprises. Elle désigne les moyens, les outils et les méthodes qui permettent de collecter, consolider, modéliser et restituer les données, matérielles ou immatérielles, d'une entreprise en vue d'offrir une aide à la décision et de permettre à un décideur d’avoir une vue d’ensemble de l’activité traitée.
Ce type d’application repose sur une architecture commune dont les bases théoriques viennent principalement de R. Kimball, B. Inmon et D. Linstedt.
a) Les données opérationnelles sont extraites périodiquement de source hétérogènes Fichiers plats, Fichiers Excel, Base_de_données (DB2, Oracle Database, MS-SQL Server,...), Service web,données massives (MapReduce, Hadoop, Cassandra) et stockés dans un entrepôt de données (ou datawarehouse en jargon).
b) Les données sont restructurées, enrichies, agrégées, reformatées, nomenclaturées pour être présentées à l'utilisateur sous une forme sémantique (vues métiers ayant du sens) qui permettent aux décideurs d'interagir avec les données sans avoir à connaitre leur structure de stockage physique, de schémas en étoile qui permettent de répartir les faits et mesures selon des dimensions hiérarchisées, de rapports pré-préparés paramétrables, de tableaux de bords (dashboards) plus synthétiques et interactifs.
c) Ces données sont livrées aux divers domaines fonctionnels (Direction stratégique, Finance, Production, Comptabilité, RH, ...) à travers un système de sécurité (rôles,...) et/ou de datamartspécialisés à des fins de consultations, d'analyse, d'alertes prédéfinies, de datamining,...
L’informatique décisionnelle s’insère dans l’architecture plus large d’un système d'information mais n'est pas un concept concurrent du management du système d'information. Au même titre que le management relève de la sociologie et de l'économie, la gestion par l'informatique est constitutive de deux domaines radicalement différents que sont le management et l'informatique. Afin d'enrichir le concept avec ces deux modes de pensées, il est possible d'envisager un versant orienté ingénierie de l'informatique portant le nom d'informatique décisionnelle, et un autre versant servant plus particulièrement les approches de gestion appelé management du système d'information.
Le logiciel en tant que service ou Software as a Service (SaaS) est un modèle d'exploitation commerciale des logiciels dans lequel un fournisseur de service propose (généralement dans le cadre d'un abonnement récurrent) une fonctionnalité intégrée et gérée[pas clair] à ses clients qui l’utiliseront. Les clients ne paient pas de licence d'utilisation, mais un abonnement.
Les principales applications actuelles de ce modèle sont :
Le logiciel en tant que service (SaaS) est donc la livraison conjointe de moyens, de services et d'expertise qui permettent aux entreprises d'externaliser intégralement un aspect de leur système d'information (messagerie, sécurité...) et de l'assimiler à un coût de fonctionnement plutôt qu'à un investissement. Le contrat de services est essentiel pour définir le niveau de qualité de service (SLA). Le logiciel en tant que service (SaaS) peut être vu comme l'équivalent commercial de l'architecture
orientée service (SOA).
Conscients de ces apports, les acteurs économiques ont fortement contribué à faire émerger de nouvelles offres sur le marché et à rendre l’approche décisionnelle attractive pour tous.
Cela s’est notamment traduit par la création d’offres décisionnelles dites de nouvelle génération. Parmi ces dernières, les solutions de BI en mode SaaS ou dans le Cloud se sont rapidement imposées comme les plus adaptées. Très opérationnelles, elles offrent une réponse pertinente aux entreprises souhaitant déployer rapidement des outils de pilotage personnalisables et collaboratifs à un coût abordable.
L’essor du Cloud computing a donc créé de nouveaux modes de consommation du logiciel. Dès 2011, différentes études mettaient en avant cette tendance. Ainsi, une étude IBM analysait les segments des projets innovants. Parmi les points mis en avant l’on retrouvait notamment le décisionnel, la mobilité et le Cloud Computing.
Pour suivre cette tendance, il est désormais important que les acteurs du marché prennent en compte cette dimension pour proposer des offres de BI interopérables avec l’ensemble des plateformes Cloud (Amazon, Google, Azure). Pour autant, à ce jour, peu de solutions répondent à ce besoin. Cela s‘explique principalement par les mutations rapides du marché qui impliquent d’investir en continu en Recherche et Développement pour faire évoluer ses solutions.
Ainsi, les fournisseurs de solutions décisionnelles ayant opté pour un mode de livraison SaaS et Cloud ne peuvent se focaliser sur une approche mono plateforme. Le client doit pouvoir choisir son environnement.
La notion d’ouverture est donc au centre des enjeux des éditeurs de Business Intelligence. Plus que les différences fonctionnelles des solutions, l’interopérabilité sera donc le nouvel axe de différenciation des fournisseurs. En ce sens, le marché va se restructurer une nouvelle fois et faire émerger des pure players de la BI en mode SaaS qui conjugueront performance, évolutivité et approche agnostique.
Les entreprises et directions informatiques doivent bien prendre en compte ces éléments pour sélectionner un partenaire pouvant les accompagner dans leurs projets sans être freinés par des aspects purement techniques. En ouvrant au maximum leurs plateformes aux différents environnements du marché, les fournisseurs de technologies pourront ainsi répondre aux promesses véhiculées par le Cloud Computing et proposer des solutions décisionnelles à forte valeur ajoutée.