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VIDEO 3' Zone euro : le calme avant la tempête

20/3/13

Xerfi Canal présente l'analyse d'Alexandre Mirlicourtois, directeur des études de Xerfi
 
La zone euro semble calme, mais n'est ce pas le calme avant la tempête ? Certes sur le « superspread », la pression baisse. Mais le « superspread » c'est quoi au juste ? C'est la somme des différentiels de taux d'intérêt sur la dette souveraine espagnole, italienne, irlandaise et portugaise par rapport à la dette publique allemande à 10 ans. Son niveau traduit bien l'apaisement des craintes des marchés sur la stabilité financière de la zone euro. Une sphère financière qui s'est d'autant plus assoupie que l'institut allemand Ifo montre un quasi-retour à la normale du climat des affaires pour l'ensemble de l'économie eurolandaise. L'indicateur n'est plus qu'à 5 points de sa moyenne de long terme. Nous serions ainsi dans le grand soulagement. Sauf, que la situation ressemble à ce que les marins appellent le pot au noir. Un endroit redouté proche de l'équateur où se rencontrent les alizés de l'hémisphère Nord et ceux du Sud. Une zone d'incertitude où l'on passe en un éclair du calme plat à la tempête. Comme le pot au noir, le calme de la zone euro n'est peut être qu'apparent. Revenons un instant sur les spreads du Sud. Leur resserrement  par rapport à l'Allemagne ne veut pas dire que le coût du crédit n'est pas insupportable. Sur la première quinzaine de mars, le taux moyen portugais était encore supérieur à 5%, ceux de l'Espagne et de l'Italie proche de 4,5%. C'est bien plus que la croissance nominale du PIB. En clair, les dépenses d'intérêt sur la dette publique augmentent plus vite que la richesse créée. Pas d'autre choix alors que de couper encore et toujours dans les dépenses publiques. Pas d'autre choix que d'augmenter la pression fiscale. Un jeu qui pour l'heure calme les marchés financiers et les allemands. Mais un jeu dangereux qui sape les demandes domestiques et exaspère les populations. Quant à la remontée de la confiance en Europe, c'est un leurre. Un leurre car elle est portée par la seule Allemagne. Selon les chiffres de Bruxelles, l'indice de confiance économique se trouvait en février deux points au-dessus de sa moyenne de long terme outre-Rhin. Mais c'est un chiffre trompeur car dans le même temps, la France l'Espagne sont en dessous de 10 points ; l'Italie de  16 points le Portugal de 19. Et on voit mal comment la croissance pourrait rapidement revenir. Etouffées à l'intérieur par l'accumulation de cures d'austérité, les entreprises portugaises, espagnoles, italiennes, grecques mais aussi françaises ne peuvent donc pas compter sur leurs voisins immédiats pour se relancer. Ni sur la dynamique extra-européenne en raison de l'euro fort. Du reste l'un de leurs gros client, le Royaume-Uni est lui aussi en plein marasme. L'hémorragie industrielle des pays du sud comme de la France ne se calme pas, et le chômage, notamment des jeunes atteint des niveaux intolérables. Il suffit d'une étincelle pour que le climat social s'embrase et que les marchés financiers explosent.
 
Alexandre Mirlicourtois, Zone euro : le calme avant la tempête, une vidéo Xerfi Canal
 
 
 

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